Mais, voyant que l'homme s’était radouci en comprenant que Dréanne ne lui avait pas menti et que la compagnie agissait pour sa cité, enfin surtout contre ces pillards en ce qui le concernait, le jeune mage bredouilla quelques paroles confuses.
« Je... euhh... pardon de m'être emporté... »
Les gardes venaient d'emmener les prisonniers dans la tour, a priori pour les interroger et Gilraën avait pris l'initiative de les accompagner pour récupérer ces précieuses informations.
De son côté, Pherande s'était rendu auprès des boeufs qui leur avaient permis d'atteindre la forteresse en vie.
Ygdrazor se rapprocha de Dreanne et de ses interlocuteurs.
Le guerrier leur racontait comment leur compagnie avait pourchassé les pillards pour finalement arriver a greenest et contempler leur oeuvre de destruction. Il mentionna également un lien entre les pillards et le dragon et surtout, que les pillards semblaient appartenir a un culte, information que leur prisonnière avait du leur donner mais dont le mage n'avait jusque là pas connaissance...
« Quel culte pillerait des villages a la recherche d'objets de valeur? » s'interrogea le mage a voix haute, ne pouvant masquer un sentiment d'incompréhension... « En même temps, ça expliquerait leur organisation. »
Puis, le récit de Dreanne se mua en raisonnement, avant de se conclure par la même décision que le gouverneur: Il faut secourir le temple de chauntea...
« Dreanne, je comprends bien ton raisonnement mais il est nécessaire d'analyser la situation. Il y a certainement d'autres lieux d'importance aux yeux des pillards.
Je ne suis pas un guerrier et n'y connais en stratégie ou tactique militaire mais ne pouvons nous pas nous servir des remparts ou de la tour comme observatoires, pour jauger la situation. Nous pourrions peut-être leur porter un coup qui les obligerait a quitter la ville, comme cibler la femme qui semble être leur chef, la femme en pourpre... »
Alors qu'il achevait son argumentaire, une vive douleur le fit vaciller et lui rappela la morsure du trait d'arbalète qu'il avait subi. Il porta la main a son flanc et dit :
« Cette dernière heure a été éprouvante et ma blessure nécessite des soins. Viens me chercher quand sera venu le temps d'agir contre ces pillards, mon ami. »
Et le mage s'éloigna pour aller se faire soigner.