[Chapitre 6] Recouper les indices

[pouish]

Ygdrazor avait capté en partie la discussion entre Kairos et Dreanne et il ne pût réprimer sa réponse. Il parlait à voix basse, le regard baissé vers le sol.
« Il n'a jamais été question de risquer notre vie sciemment... cette nuit a été un accident et nous nous sommes trouvé piégé en cette ville avec pour seule alternative de la défendre contre ce culte de pillard... Lorsque nous avons quitté Beregost et pris en chasse ces pillards qui s'en sont pris à nous dans cette auberge, nous le faisions pour répondre à une question. Et aujourd'hui, après cette nuit, les questions sans réponses se sont multipliées. ».

Il releva la tête et fixa ses compagnons de ses yeux gris comme l'acier et ajouta « Malheureusement, je n'ai pas pour habitude de laisser un "mystère" prendre le dessus sur moi. Je suivrais donc la piste de la forteresse et des pillards jusqu’à ce que les réponses aient été trouvées. Mais rien ne nous empêche de faire preuve de prudence... »

Le jeune magicien marqua une courte pause comme pour se remémorer tous les indices dont ils disposaient.
« Nous avons nos prisonniers : Le soldat en armure et Sonia... Kiki n'est pas mort, d'ailleurs ?? ah... et nous avons cet anneau qui semble lié d'une façon ou d'une autre à cette forteresse... il reste juste a savoir comment. Et nous savons dans quelle direction les pillards vont. C'est déjà un bon début. » Il se renfrogna légèrement avant d'ajouter avec un sourire crispé « Évidemment, nous savons aussi qu'ils sont nombreux, impitoyables, qu'ils se baladent avec des dragons et pillent les villages à la recherche de richesse pour faire plaisir à Tiamat... »

Il allait se taire quand il se souvint d'un autre élément « Il y a aussi les pylônes que nous pouvons étudier... enfin que j'aimerais étudier. Et Dre, tu as vu un symbole aussi lorsque les pillards les installaient. Tu nous l'as même décrit. Pourrais tu le reproduire ? C'est peut-être une piste... aussi. »

Ygdrazor ne savait pas où tout cela allait le mener mais il savait qu'il ne pouvait plus arrêter ni faire marche arrière maintenant.
En attendant les remarques de ses compagnons, il s'assit sur son lit et sortit son grimoire duquel il sortit une lettre. Il la lut une fois en silence, même si il la connaissait par cœur, puis la rangea avant de s'atteler à l'étude des sortilèges de son livre.

[le_gaillard]

Tout en écoutant ses compagnons discuté sur la question de suivre ou non la forteresse, Rurik marmonnait ces mots: « Ton choix est devant toi, mais si loin est le dénouement. Lève-toi fier et vertueux, et marche dans les ténèbres. C'est ce qu'ils ont dit... »

Puis, le nain se leva. Il n'avait plus aucun doute sur ce qui l'attendait dans les prochains jours. « Ydrazgor à raison, nous devons y aller! Pour Dréanne! Pour les dieux! Nous avons été choisi! Nous sommes la flamme dans les ténèbres! Ce n'était pas un accident hier soir, Moradin ou était-ce Amaunator?, m'avait envoyé à Greenest! Et ce n'est pas seulement moi, vous aussi! Nous sommes la flamme dans les ténèbres et nous devons brûler de toute notre âme, d’un poing vengeur et triomphant! C'est les dieux eux-même qui le veulent! Et Dréanne, ton passé semble rempli de mystère. Au fond de toi, tu dois le voir, il faut combattre le mal, il faut se rebeller contre Tiamat! L'empêcher à tout prix de mettre ses plans à exécution! »

[toon]

« Partir vers la forteresse volante..heu d'accord, mais comment la rejoindre ? SOnia avait parlé aussi du campement des bandits, cela semble nettement plus atteignable. » Tout en parlant Gilraen avait fait apparaître la main spectrale derrière Rurik et lui faisait des oreilles de lapins.

Reprenant son sérieux, Il l'a fit disparaître et poursuivi « C'est bizzare, j'ai l'impression que nous sommes tous plus ou moins lié à Greenest...Dans mon cas, ce sont ces cauchemars que je fais environs une fois par semaine..Ils os,nt récurrents, je vois ne dizaine d'yeux maléfiques et la destruction du monde. J'ai l'intime conviction que la clef est ici, sans trop savoir pourquoi.. »

[Ardiemum]

Alors que les compagnons se réveillaient les uns après les autres et échangeaient rêves, histoires et autres théories, le gouverneur fit son entrée sous la tente. Son bras droit était toujours maintenu en écharpe autour du coup, recouvert d’un pansement propre. Il avait fait retirer les taches de boue et de sang qui recouvraient ses élégants habits bleu et le personnage projetait à présent une certaine majesté.

« Aaaah, messieurs, déjà levés à ce que je vois ! Bien, bien. » Il claqua des doigts et quelques villageois apportèrent des victuailles qu’ils posèrent sur une table en bois non loin. « Asseyez-vous je vous en prie, j’ai fait récolter quelques provisions pour s’assurer que les héros de Greenest ne meurent pas de faim après nous avoir tous sauvé des griffes de ces brigands. Ce n’est certes pas grand-chose, mais ca vous remplira le corps. »

Sur la table se trouvaient quelques pains, de la viande séchée, des fruits frais, du lait, du miel, de la confiture et autres produits appétissants. Il n’y en avait pas une quantité énorme, suffisamment pour nourrir correctement une petite dizaine d’hommes. Le gouverneur attrapa une chaise qui trainait par là et s’assit à une extrémité de la table, attrapant son couteau à sa ceinture et coupant une pomme en deux avec une dextérité plutôt impressionnante pour un homme avec un bras immobilisé.


Un jeune homme en robe de bure était entré derrière le gouverneur et avait pris place à ses côtés à la suite du magistrat, boitant légèrement de sa jambe gauche. Sans trop prêter attention au jeune homme, le gouverneur attrapa l’une des moitiés de sa pomme et en croqua un morceau juteux. « Ché maudit bandmm on qua… » Il fini de mâcher et avala rapidement. « Excusez-moi, je n’ai pas mangé depuis un petit moment hahaha, où sont mes manières. Donc, je disais, ces maudits bandits on quasiment dépouillée la ville de tous ses objets de valeur. Principalement l’or, l’argent et toute sorte de bijoux et objets précieux. Même des vêtements ou de la vaisselle parfois, allez donc bien savoir pourquoi. »

« Et compte tenu des réparations nécessaires pour remettre tout en état de fonctionnement, j’ai bien peur qu’il nous soit difficile de faire face. Je sais que vous venez de risquez votre vie pour nous, et par la vulve de Chauntéa je vous en suis des plus reconnaissant. Mais j’aimerais savoir si vous seriez intéressé par une petite excursion en campagne. Comme je vous l’avais indiqué avant que vous preniez un repos bien mérité, les pillards se sont retirés sur la route en direction de l’est. La prisonnière que vous avez ramenée avait parlé d’un campement situé dans cette direction, et je pense que c’est là qu’ils amènent tous le butin qui n’a pas été chargé dans la forteresse volante. J’aimerais que vous alliez voir de quoi il retourne, au cas où ils seraient une menace pour la région. Je ferais envoyer un rapport détaillé à Baldur’s Gate selon vos informations, et nul doute qu’ils enverront un contingent les déloger s’il s’avérait qu’ils comptaient s’installer durablement et semer le chaos par ici. Evidement, si vous pouvez par la même occasion ramener quelques-unes des marchandises prises par ces vauriens, nous vous en serions doublement reconnaissants. »


Un petit raclement de gorge se fit entendre du jeune homme assit aux côté du gouverneur. « Ah oui, Nesim ! Messieurs, je vous présente Nesim Waladra, un jeune moine qui voulait vous parler. »

« Merci gouverneur. » Se tournant vers les aventuriers il continua. « Je suis frère Nesim, disciple de la Voix Céleste. Je voyageais en compagnie de frère Maltese et frère Carl depuis Berdusk après que notre maitre, Leosin Erlanthar, eut eu vent d’activités de pillage dans la région. Mon maître est un homme quelque peu secret mais il est sage est avisé, et il vit dans ces activités la main d’un culte maléfique, sensé avoir disparu depuis des dizaines d’années. Voulant en avoir le cœur net, il nous demanda de l’accompagner à Greenest où d’après lui l’attaque allait frapper ensuite… »

Le gouverneur l’interrompit, lâchant son quartier de pomme au sol. « Attendez, vous me dites que votre Leosin machin là était au courant pour l’attaque et n’a pas prévenu les autorités adéquates ? » La voix du gouverneur était montée d’un cran, mélange de surprise et de colère.

Un peu déstabilisé, le jeune homme repris. « Et… Et bien voyez-vous, ce n’étais qu’une théorie, une pure spéculation si je puis dire, et mon maître savait que nul autorité n’enverrait des troupes seulement sur des suppositions. Quoi qu’il en soit, il semblait qu’il ait vu juste mais que les forces en présence aient eut vent de ses plans et durant l’attaque nous nous sommes retrouvés encerclés alors que nous essayons d’infiltrer les bandits. J’ai perdu de vue frère Maltese alors que frère Carl se faisait éventrer par ces brutes. J’ai réussi par miracle à m’enfuir pour seulement voir maître Leosin se faire assommer brutalement et amené avec quelques prisonniers, inconscient. »

Les yeux du jeune moine commençaient à se remplir de larmes à mesure qu’il évoquait les événements de la soirée. « Je… suis retourné ce matin pour chercher des traces mais tout ce que j’ai trouvé est les restes brisés de son bâton et sa broche dont il ne se sépare jamais, enfouie dans la boue près de là où il s’est écroulé. » Il posa sur la table les morceaux brisés d’un bâton de bois finement ouvragé, la tête évoquant une sorte de reptile ou de dragon. Il posa également la broche faite de métal argenté magnifiquement bien ouvragée et détaillée, recouverte de lignes et courbes formant des motifs complexes.

« Je vous en prie, acceptez la proposition du gouverneur et sauvez mon maître et frère Maltese s’ils sont encore vivant. » Des larmes coulaient le long de ses joues, et sa voix était nouée.

[toon]

« quel malheur, un si beau bâton ! »

[le_gaillard]

Rurik était bien content de manger un morceau. « Par Moradin, je ne me rendais pas compte que j'avais aussi faim! » Il écouta le jeune moine avec attention.

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[ Rurik se demande si le moine en sait un peu plus qu'il le dit.
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« Est-ce que votre maître vous a dit autre chose au sujet de ce culte? »
Il fallait faire quelque chose pour aidé les prisonniers, sans compter qu'il se pouvait qu'il y ait bien d'autres villageois pris dans ce campement.

[Loupvorace]

Phérande écoutait avec attention dans l'espoir que le jeune moine lui livrerait un indice concernant sa quête.

Le château volant pourrait bien attendre quelques heures qu'il règle ses comptes avec le Matou.

[pouish]

Lorsque le gouverneur arriva, Ygdrazor était plongé dans l'étude de son grimoire, assis en tailleur sur son lit de camp. Il avait imperceptiblement levé les yeux des pages noircies de formules magiques pour saluer le dirigeant, puis avait invoqué sa main spectrale pour aller chercher un fruit et se nourrir sans avoir a faire de pause.

Il avait écouté les paroles de monsieur Nighthill ainsi que du moine attentivement mais sans pour autant se détourner de son livre de sort. Ils n'apprirent rien de bien nouveau de ces discours et le jeune moine paressait un peu suspect pour Ygdrazor. Cependant, son maître semblait en savoir un peu trop et il pourrait être intéressant d'avoir une discussion avec lui.

Le jeune magicien avait exprimé son opinion quelques instants plus tôt a ses compagnons et aller enquêter sur ce camp était une option qu'il avait envisagé. D'autant plus que ses etudes semblaient porter leurs fruits, avec la maîtrise d'un nouveau sortilège qui permettrait a lun d'entre eux de devenir très discret...

Il garda cependant le silence préférant écouter ce que les autres avaient a dire.

[Ardiemum]

Le cœur du jeune homme sembla se serrer lorsque Gilraen fit une remarque concernant le bâton brisé. « Le bâton ? C’est tout ce que… » Mais il s’arrêta lorsque Rurik parla à son tour, visiblement pris d’émotion que les seules pensées de l’elfe aillent sur un objet au lieu d’une personne.

« Et bien maître nain, je suis certain que mon maître en sait beaucoup au sujet de ce culte, mais il ne nous en a malheureusement pas dit beaucoup plus. » Une lueur brilla dans ses yeux, comme s’il se rappelait soudain de quelque chose. « Ah si ! Je me rappel avoir glané une lettre à son adresse qui mentionnait brièvement un lien avec les dragons chromatiques, une alliance de quelque sorte. C’était en draconique et mes compétences dans cette langue sont encore quelque peu limitées, mais je pense avoir également lu le mot "masque", ou "visage", je ne suis pas certain. »

[secret=pouish]Toujours plongé dans son livre de sorts, Ygdrazor entendit les paroles du jeune homme qui lui rappelèrent son apprentissage fastidieux de cette langue pleine de sons sifflants et claquants. Il lui arrivait également à l’époque de confondre quelques mots au sens et à l’écriture proche tels que ces deux là. Mais il se souvenait aussi de ce qui encore aujourd’hui pouvait parfois lui poser quelques hésitations : l’emploi du pluriel pour les mots liées aux parties du corps.[/secret]

[pouish]

Ygdrazor releva la tête de son livre de sort lorsque le jeune moine mentionna la lettre en draconique et lui dit sur un ton sec.

« Pouvez vous me retranscrire des fragments de phrases de cette lettre EN draconique? C'est une langue complexe et des erreurs de traductions sont à la portée des moins instruits. J'ai besoin de connaitre les phrases ou expressions dans leur langue d'origine pour en faire une traduction correcte et précise... » il s'arrêta avant de demander « Et qui était l'expéditeur de cette lettre ? »

[Ardiemum]

« Heu… je… que… beu… Je crois que je peux essayer de m’en rappeler, mais je ne garantis pas les détails car je n’en ai vu qu’un bout assez rapidement il y a de ça quelques jours. » Il attrapa fébrilement un morceau de parchemin dans les plis de sa bure, ainsi qu’un petit bout de charbon dur et commença à écrire quelques lignes avant de le tendre au mage.

« … e se era solo per una delle maschere, ma sembrano aver trovato la posizione dei cinque, e se non agiamo lo faranno ... »

[secret=pouish]« … et si ce n’étais que pour l’un des masques, mais ils semblent avoir trouvé l’emplacement des cinq, et si nous n’agissons pas ils pourront … »[/secret]
« Voila, c’est tout ce dont je peux me rappeler désoler. Et concernant l’expéditeur aucune idée, le bas de la lettre étais dissimulé sous une pile d’autres documents. »[/i][/b]

[pouish]

Ygdrazor rangea son grimoire soigneusement avant de jeter un œil sur la transcription du moine.

« Le mot que tu avais vu est bien "masque " mais au pluriel. Et la traduction exacte est : « … et si ce n’était que pour l’un des masques, mais ils semblent avoir trouvé l’emplacement des cinq, et si nous n’agissons pas ils pourront … ». Ça vous dit quelque chose? » dit-il en se tournant vers ses compagnons et le gouverneur. « Et Tiamat n'est pas sensée avoir cinq têtes, d'ailleurs ?? »