[ Ah, effectivement, comme c'était un peu loin, j'avais pas tilté ! ]
Lola :
Lorsque la jeune femme l'informa du temps qu'il lui restait à tirer, Naraïs réagit avec allant, souriant d'un air gaillard et lui tapant gentiment dans le dos.
« Bon, c'est pas bien terrible ! T'y survivras ! Et si t'as des ennuis, hésite pas à venir m'en parler. » Même si je sais pas combien de temps je vais rester ici et que je me passerais bien de traîner dans cette espèce de camp de prisonniers, à vrai dire...
Quand Lola évoqua la tradition de la Saint Jean, elle se retint de rire jaune. L'ironie de mimer ceux-là mêmes qui avaient martyrisé l'un des leurs ne lui échappait en effet pas. Décidément, les traditions avaient une façon de se former et de s'instaurer qui pouvait donner naissance à des rites presque insensés ! En revanche, l'idée de toute cette singerie d'orques lui laissa un goût amer dans le bouche tant il était navrant de penser que c'était ce genre d'idée que les "civilisés" se faisaient des peuples des Contrées sauvages.
« Je t'en ficherais du barbarisme moi... »
Elle s'abstint toutefois de tout commentaire ou de toute réaction pour éviter de choquer la demoiselle qui avait tout l'air d'être une petite fleur fragile. À la place, elle se contenta d'écouter puis de répondre poliment, sans laisser voir sa désapprobation :
« Ça dépend de ce que tu veux dire par "comme ça", mais oui, on a des fêtes ! Au solstice d'été par exemple, on fait un peu comme ce que t'as décrit : pour célébrer la puissance de la nature symbolisée par le soleil, on se rassemble et on organise des épreuves, avec de la lutte, de la nage, des combats et tout un tas d'autres compétitions. » Évidemment, elle s'abstint de donner des détails sur le déroulement ou la conclusion de ces jeux, dont le caractère dur et parfois mortel l'aurait certainement fait tourner de l’œil. « Et au solstice d'hiver, ça se fait de façon plus isolée : on forme des groupes de chasse et on va traquer les animaux les plus féroces. Et à la fin, on fait un festin avec leur viande et on brûle le reste en l'honneur des dieux. » De Malar, plus spécifiquement, mais ça, elle n'avait pas besoin de le savoir...
De fait, Malar était une divinité plutôt lunaire, aussi les cérémonies du solstice d'hiver sous la lune avaient-elles un caractère plus profondément religieux que celles du solstice d'été, qui étaient surtout un prétexte à se retrouver et à se mesurer. En disant tout cela, elle n'avait pas menti, mais elle avait volontairement omis des éléments qui auraient pu être suspects, voire incriminans. Que de souvenirs ! Naraïs aurait pu en être nostalgique si son enfance n'avait pas été aussi ardue et peu propice aux joyeuses réminiscences.
[ Bien entendu, Naraïs continue de papoter. Je te laisse voir si tu veux ajouter quelque chose. ]
Capslock :
Naraïs accueillit le nom du capitaine Maley avec un hochement de tête entendu :
« Très bien, je me référerai à lui alors. »
Quant à se voir confier une arme, elle hocha de nouveau la tête et répondit d'un ton neutre :
« Je vous remercie. »
Lorsqu'elle fut congédiée, elle ne se fit pas prier pour tourner les talons et se rendre derechef auprès de Khal qu'elle détacha de son indigne laisse (ce dont il ne parut pas fâché) pour ensuite se rendre à l'endroit où elle avait entreposé son équipement et se changer.
Pas fâchée de sortir de ces guenilles de soubrette...
[ "Porté", c'est en gros ce que Naraïs porte sur elle sans qu'il s'agisse d'un équipement de combat (c'est dans la catégorie "Sur soi" que sont regroupés ces derniers. "Porté" c'est ce qu'elle a en plus de ce qu'il y a dans son sac à dos, quoi.
Et pour faire simple, Naraïs aura tout ça sur elle :
- Lanterne sourde remplie et dose d'huile de rechange
- Silex et amorce
- Matériel d'entretien de base pour son équipement (pierre à aiguiser, graisse, fil et aiguille, etc.)
- Onguent de soin (guérit 1d4+1 PV)
- Corde en chanvre (15m)
- Outre d'eau
- Sacoche contenant du matériel de Premiers secours (+2 à ladite compétence)
- Bâton
- Fronde
- Symbole sacré
- Son armure
Elle ne prend pas de nourriture, comme ils ne sortent pas très longtemps et qu'elle suppose que les militaires pourvoiront au déjeuner. Faute d'avoir une autre arme à disposition, elle va prendre son bâton, mais si on lui propose quelque chose de mieux, comme une épée longue, une lance ou même une faux (!), elle prendra. ]