Prologue - Au loup !

[D&D 5] Ravenloft - Antoine (abandonnée)
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Antoine
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Re: Prologue - Au loup !

Message par Antoine »

L'ombre de Pwyll s'allonge sur l'homme au sol.
« Mais je vous ai déjà tout dit ! Votre homme est dans la forêt ! » continue l'homme attaché.
Pwyll lève les yeux au ciel et lui enfonce l'épée d'argent dans la bouche, en cherchant le fond de la gorge et tranche ainsi la colonne vertébrale. En un tour de poignet, la tête est détachée du reste de corps. Le sang gicle au rythme des battements du cœur qui s'affaiblissent au fur et à mesure que la pression sanguine diminue. Le corps finit de se vider en moins d'une minute.
+ + +

Le lieutenant Hamber est obligé de se résoudre à laisser les dépouilles de ses hommes ici. « Nous n'avons manifestement aucun moyen de creuser des trous, je pensais que vous auriez ce genre de matériel dans vos sacs à dos. Khemed, Pavel, rassemblez du bois mort, nous allons incinérer leurs dépouilles. » Pavel et Khemed entassent des branchages et sans grande allure, le lieutenant et Jhörgan portent le corps des gardes, un après l'autre, sur le futur bûcher. Le lieutenant dispose les deux corps, dépose leur arme sur leur torse, les mains croisés sur la poignée. Khemed et Pavel continuent de collecter du bois et recouvrent les dépouilles.
Le moment est tendu lorsque Hamber allume le feu qui se propage rapidement. Heureusement que les hommes ont disposé des pierres pour bien délimiter le brasier : même si l'air est froid cette nuit, l'été a laissé des végétaux secs qui s'enflamment très facilement. Le bûcher se voit de très loin, dans la plaine qui borde la Forêt Brumeuse. Autour, les aventuriers doivent s'en éloigner un petit peu car la chaleur est intense. C'est ici que les hommes, tous venus du Gué de la Dague, alternent leur tours de garde pour assurer la sécurité du groupe pendant la nuit.
+ + +

Les heures s'égrainent, lentement, presque imperceptiblement. Chaque instant est semblable au précédent, et pourtant, l'atmosphère change. Le bûcher est un phare, un point tangible accroché à la lisière de la forêt dont les arbres semblent vouloir éteindre cette source d'espoir. Les loups hurlent, on dirait qu'ils psalmodient une étrange formule magique, un ancien rituel oublié des Hommes. La fraîcheur de la nuit fige l'humidité en une brume épaisse qui s'écoule de la forêt mais qui évite avec soin de s'approcher du feu. Le lieutenant Hamber, de garde à ce moment, se lève et observe cette masse blanche s’effilocher depuis la forêt, ce linceul se tendre et se déplier sous ses yeux. Bientôt, il se sent seul, debout, loin de tout, face à l'inconnu. Les loups cessent de se faire entendre. Le silence. Il est temps de réveiller les hommes. Il surveille le dernier quart et le jour devrait se lever. Le temps de rassembler le matériel, il faudra chercher Drutil dans la forêt.


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