Le barde Björk décide finalement de prendre les vêtements puisqu'Elder n'en veut pas.
Les hommes se remettent en marche et continuent de suivre la route pendant encore presque trois heures et demi sans aucun changement notable dans la géographie de la région. On dirait que les arbres et la forêt n'ont pu se développer qu'à l'abri, dans le brouillard qui ne s'est pas levé. Les aventuriers cassent la croûte en marchant car leurs estomacs gargouillent et rien sur la route ne donne une vraie raison de s'arrêter déjeuner ici plutôt qu'ailleurs.
Avec moins de vigueur que lorsqu'il s'est abattu sur la clairière plus tôt dans la matinée, le brouillard émerge de la forêt et avale la route derrière vous. En surplomb au-dessus de la forêt impénétrable située de chaque côté de la route, surgissent des contreforts en pierre. Des portails de fer immenses sont suspendus à l'ouvrage de pierre. La rosée s'accroche avec une froide ténacité aux barreaux rouillés. Les statues de deux gardiens armés encadrent les portes en silence. Leurs têtes ne sont plus sur leurs épaules, mais à leurs pieds dans les broussailles. Ils n'offrent pour tout accueil que le silence.
Vous continuez de vous approcher et les portes jusque là fermées s'ouvrent à demi, grinçant sur leurs gonds géants. Pavel, discret jusque là s'exclame : « C'est incroyable ! Ces portes doivent être centenaires et c'est comme si elles n'avaient jamais été entretenues. Pourtant, elles sont là, et elles s'ouvrent à notre arrivée ! »
Pwyll continue de marcher toujours pas rassuré par ce qu'il se passe dans ce pays, d'abord une téléportation, ensuite un brouillard intelligent et maintenant un portail géant qui s'ouvre pour eux. Décidément une force mystique leur veut quelque chose et selon ses intentions ce pourra être son épée dans le cœur. « Je ne suis pas devin mais si cette porte géante ne se referme pas après notre passage alors moi je suis un orque »
« Ha ! Ha ! Ha ! » rit Elder à la remarque de Pwyll. « C'en sont pt'être qui l'ouvre !! »
Il s'approche des statue, s'enchante avec son sort de guide et essaie de se rappeler si il ne connaîtrait pas quelque chose sur cette porte. Une histoire qu'il aurait entendu d'un compteur à l'auberge ou quand il était petit. Peu rassuré par les statue, il ne les lache pas des yeux, s'enchante de nouveau et les observe comme pour déterminer leurs intentions.
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Modifié en dernier par Bobmachtoke le 13 sept. 2016, 19:50, modifié 1 fois.
Vous progressez doucement, pataugeant dans la gadoue. Les têtes au sol sont à demi recouvertes de végétation et de mousse. Elder ralentit à peine le pas lorsque par deux fois, il incante rapidement une petite formule magique. Regardant à quelques mètres devant ses pieds, il pense. Il se repasse les événements dans sa tête, puis essaie de se souvenir des comptines de gosses. Du brouillard, route vers l'ouest, puis des géants aux têtes brisées… Quelles sont ses effigies ? Des rois ? Des dieux morts ? Et tellement immenses… Derrière ces portes géantes, sans doute un territoire prospère.
Vous passez à côté des statues décapitées. Elles n'ont que faire de votre arrivée. Pourtant, une fois le groupe passé, presque sans surprise, dirait Pwyll, les portes se referment, lentement, bruyamment. Leur lourdeur apparente et les grincements qui révèlent des gonds rouillés vous découragent de tenter de les retenir. Puis, les traces de chariot que vous suivez sans peine se poursuivent au delà des portes.
La cime des arbres est toujours perdues dans un dense brouillard de grisaille qui bloque la lumière vive du soleil que vous connaissez. Ici, la lumière est terne, morte, grise. Les bois sont silencieux comme un caveau, d'un silence si profond que vous avez l'impression que des oreillers sont pressés sur vos tympans. Vous déchirez ce silence en imprimant vos traces dans la route meuble.
Après un quart d'heure, Tralar se retourne et regarde Björk qui lui rend son regard interrogatif et Elder s'arrête et dévisage les deux hommes, interloqué lui aussi.
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Elder prend une grosse inspiration et perd sa joie, ce n'est pas l’œuf pourrit qu'il sent. « Les mecs, ça sent le cadavre ! » Il prend son bâton en main gauche et sort sa baguette de la droite.
Il tend son bâton devant lui, parallèle au sol, l'enchante et baguette levée au dessus de l'oreille, Elder s'enchante, écoute et renifle. Cherchant à déterminer la provenance de cette odeur macabre, voir si elle se rapproche ou s'éloigne même, il attend près à n'importe quelle éventualité.
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gourdin magique sur son bâton et guide sur lui.
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Oh, merde, je pue tant que ça? Plus le choix, je vais devoir leur avouer... J'ai oublié le parfum au Gué de la Dague...
Harbek regarde le sol, puis les arbres, puis le ciel, et dit faiblement à ses compagnons, évitant de les regarder dans les yeux: « Euh, j'aurais un truc à vous avouer... Si vous me faite confiance... »Jamais on aurait vu Harbek Holderhek, criminel légendaire ayant même survécu à la mort, baisser les yeux au sol d'un air aussi honteux que son masque peut donner. « Vous jurez de le dire à personne, sinon je vous considère comme des traîtres, compris? »Le nain ombrageux tremble comme une feuille et commence même à reculer vers le grillage fermé, beaucoup plus menaçant fermé dans son dos qu'ouvert devant lui.
« Eh bah laissez faire, alors... Si ça finit en ballade, je vous le dis pas. Comment confier un secret à un tel raconteur... »
S'il n'était pas mort, Harbek aurait rougit de honte... Mais là il se contente de la honte elle-même, et attends la suite.
Après plusieurs minutes de marche, Tralar renifle l'odeur dont Elder parle. Une odeur tellement désagréable que celle-ci lui arrache un haut-le-coeur. D'autres de ses compagnons semblent l'avoir sentie aussi. L'odeur de la mort, putride, étouffante.
Malgré le dégout, il essaie de chercher d'où peut venir une fragrance aussi nauséabonde.