Chapitre 2 – Le village de Barovie

[Antoine]

Le prêtre pousse un long et douloureux soupir alors que Pwyll insiste. « Très bien… Vous êtes des étrangers retors, qui n'êtes pas encore aux faits de la vie ici en Barovie. Je parie que vous êtes arrivés ce matin, ou hier ? Par les grandes portes ? »
« Celui que je cache dans la cave est mon fils Doru, comme je vous l'ai dit à l'instant. Il y a un peu plus d'un an de cela, un mage est arrivé dans la vallée. Ce mage a rallié à sa cause des habitants d'ici et d'ailleurs pour aller combattre le vampire Strahd. Le mage était à la tête de ce groupe de jeunes fous. J'ai supplié mon fils de ne pas y aller. Il ne m'a pas écouté. »
« Après une dizaine de jours, une dizaine de jours emplie de chagrin tant j'étais sûr d'avoir perdu mon fils, il est revenu. Quelques instants, l'espoir m'est revenu. Non seulement son retour signifiait qu'il n'avait pas péri, bien sûr, mais que le magicien et les villageois avaient réussir à défaire le comte et que nous étions enfin libres de sa malédiction. Je … je me trompais. Il a fait quelque chose à mon fils et l'a laissé revenir pour me tourmenter. Il se rit de ma foi envers le Seigneur de l'Aube. Il se rit en me retournant mon fils, esclave des volontés du comte. J'ai réussi à le tromper et l'enfermer dans la vaste cave sous l'église. Je prie le Seigneur de l'Aube, jour et nuit, mais rien n'y fait, mon fils Doru crie sa faim depuis un an. Tous les jours, toutes les heures. Il ne dort pas, ne se repose pas… et ne meurt pas véritablement. »
Le prêtre, après ce récit est épuisé, aussi il se dirige et s’assoie sur un bout de banc branlant mais encore suffisamment stable pour le soutenir.
Il regarde Elder et lui dit, entre deux sanglots : « un instant, laissez moi un instant. »

Après un instant de plusieurs minutes, Donavich s'est recomposé et se redresse enfin. « Le bourgmestre. Oui, j'ai entendu dire qu'il était décédé. Je ne pensais plus devoir l'enterrer. Dépêchons nous, c'est encore le bon moment pour prier le Seigneur de l'Aube. Où se trouve le corps ? »

[TheBigLizardman]

Compatissant pour le prêtre, je reprends une voix calme:

« Le cercueil est juste devant l'église, nous l'avons porté depuis sa demeure. Pendant que nous l'enterrons, avant les sacrements, pouvez-vous m'en dire plus sur ce seigneur de l'aube? C'est que j'ai de bonnes connaissances religieuses voyez-vous, mais il ne me semble pas en avoir déjà entendu parler dans les contrées d'où nous venons. »

[Bobmachtoke]

« Si l'a faim, Elder à des baies m'sieur. » dit Elder en jetant une baie au prêtre.
« Devant vous que un des plus beau specimen, m'sieur. Ac Pwyll si présent, n'a encore d'autres compagnons. Ça mieux qu'un mage seul, non ? » dit Elder en faisant une révérence.

[Antoine]

Le prêtre hausse un sourcil interrogatif à l'intention de Elder, mimique que l'ensorceleur a déjà vu maintes et maintes fois à son égard. « Non merci, j'ai déjà mangé ce matin, pas de baie. » lui répond-il en se dirigeant vers la sortie. « Écoutez, je ne peux que vous déconseiller de vous rendre au chât… » « Père, je vous en prie, j'ai si faim !! » C'est la voix sous le plancher qui appelle si fort que Donavich s'est tu, inspirant très profondément pour garder son calme.

Se tournant vers toi et en reprenant sa marche vers la sortie, remontant ainsi le sombre couloir : « Cela fait bien longtemps que je n'ai plus eu l'occasion de parler de mon dieu, le Seigneur de l'Aube. Le culte de ce dieu était profondément enraciné dans la culture barovienne. Nous le vénérions pour le remercier de nous apporter la lumière du jour, tous les matins. C'était aussi un symbole d'espoir, de lumière après des temps sombres. Un dieu d'espoir et de persévérance. Je… je parle au passé car, vous avez pu le constater, il n'y a pas beaucoup de fidèles ce matin à l'église. Pas seulement à cause du toit effondré, vous imaginez bien qu'il aurait pu être réparé. Mais parce que les Baroviens ne se tournent tout simplement plus vers le Seigneur de l'Aube. Depuis que le vampire, du haut de son château, a maudit cette terre, notre dieu et maître ne répond plus à nos prières. Il reste muet. N'apporte plus réponse à nos questions. Les Barvoviens s'en sont donc petit à petit détournés. Même les dieux ne veulent pas nous aider à nous débarrasser du vampire. Mais je garde espoir, car c'est tout ce qu'il me reste. »

Une fois dehors et s'être présenté auprès des hommes qui l'attendaient, il indique de la main qu'il faut faire le tour de l'église pour atteindre le cimetière.
Une fois devant un trou déjà creusé, il prend place devant la fosse, et vous guide dans les gestes à accomplir pour réaliser l'enterrement dans la tradition barovienne, éclairé par la lumière matinale du Seigneur de l'Aube.
« Ô maître de l'Aube, soutiens cette âme dans sa dernière heure par les bras de Ta Lumière et les mots de Tes consolations. Que la Miséricorde Brillante la recouvre et que Ton propre corps soit sa nourriture et Ton sang sa pluie fine désaltérante. Que cette âme puisse mourir comme nous le souhaitons, dans tes Bras, dans ta Foi et dans ton Amour. »

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[ Pour avoir mené le corps du bourgmestre au cimetière et l'avoir enterré avec la bénédiction de Donavich, 25 XP à vous cinq. Bravo à vous ! ]

[tywaz]

La cérémonie terminée, Pwyll s’attarde à côté du prêtre.
« Dans sa dernière lettre, le bourgmestre a mentionné les "symboles du bien" »

[ Après sa réponse ]
Pwyll se rapproche encore plus pour lui chuchoter dans l'oreille.
« Je suis désolé mais la créature que vous cachez n'est plus votre fils, ce n'est que le reflet déformé de ce qu'il a pu être. Il vous dévorera à la première occasion. »

[Antoine]

Donavich réfléchit quelques instants avant de commencer à répondre.
« Des symboles du bien ? C'est vague, comme description. Des symboles du bien, du bon, ça pourrait être les symboles du Seigneur de l'Aube. » Il vous montre alors l'amulette qu'il porte à son cou, sans pour autant s'en défaire. « Mais des symboles du bien, ce pourrait être les héros dont on chante les aventures. Lorsqu'ils combattent le mal à l'état pur. Ce peut-être un simple geste, donner une pièce à un mendiant. »
Le prêtre se passe la main sur son crâne et lisse ses cheveux. « Le bourgmestre… vous savez, le bourgmestre n'a jamais pu combattre le vampire. Il n'a jamais su. Pensez-vous que s'il suffisait de bonté pour défaire ce monstre, vous seriez encore ici ? »

Donavich te dévisage quelques instants. « J'ai espoir. J'ai espoir, je suis un prêtre du Seigneur de l'Aube. Vous pensez que je vais me résoudre à cette idée que mon fils est mort et est devenu une dangereuse créature qui serait prête à m'achever ? Vous n'avez pas d'enfant pour pouvoir me dire cela. »

« Qu'allez vous faire maintenant ? » vous demande-t-il.
Puis se tournant vers Ismark, il l'interpelle : « Ismark, leur avez vous parlé de votre sœur adoptive Ireena ? Vous connaissez ma position, je pense qu'il faudrait l'emmener à Vallaki, voire même la cacher dans l'abbaye de Krezk. » Vous voyez qu'Ismark acquiesce silencieusement.

[Philechat]

Au même moment, le guerrier elfique semble concentré sur autre chose. En effet, on l'appelle par télépathie.

∎ Message à destination de tywaz : [ Message secret ]

[tywaz]

Interpellé par les parole du clerc, Pwyll intervient.
« Quel problème y a-t-il avec Ireena? »

∎ Message à destination de Philechat : [ Message secret ]

[Bobmachtoke]

« Ireena à dit qu'le baron suce sang aime le sien et vient souvent en boire. On peut mener Ireena à Vallaki ou à l'abbaye. C'est bien là-bas qu'nous devons cheche aux sujets des symboles du bien pour circonscrire les terres et les invocations des hommes saints pour contenir le suce sang, non ? »

[Nigmael]

« Mon père, n'avez-vous pas des runes que vous pourriez graver autour du village ou des personnes concernées? Les symboles du biens pourraient référer à cela. »

[Philechat]

∎ Message à destination de tywaz : [ Message secret ]

[Antoine]

« Bien sûr, je peux graver ce genre de symboles autour du village. Pour que le Seigneur de l'Aube nous protège des intrusions. Mais vous savez, je crains que la malédiction que le comte von Zarovich a lancé sur cetet vallée ne soit plus forte encore que la volonté d'un dieu. Les envoyés du comte n'ont jamais eu aucun mal à rentrer dans cette église. J'ai vu quelques aventuriers venus de loin dans ma vie. Quelques furent leurs efforts, ils ont toujours été englouti par les ténèbres et ont disparu en explorant la vallée à la recherche … à la recherche de quoi, au juste ? de gloire ? d'argent ? » le regard du prêtre porte au loin, comme s'il parait pour lui même, perdu dans ses pensées. Un sourire triste se dessine sur ses lèvres. « Ahah, les aventuriers se représentent mal à quel point cette vallée et le comte sont retors et pensent toujours pouvoir se libérer de cette malédiction… »

Une fois que le prêtre a fini de vous décourager, Ismark se racle la gorge, ne sachant comment rebondir… « Euh, oui, et bien, euh, en effet, le comte a pour cible Ireena, comme je vous le disais et nous ignorons pourquoi. » Se tournant vers le prêtre, il se veut rassurant : « Donavich, vous avez raison, nous allons éloigner Ireena du village. Je pense que je peux faire confiance à ces hommes qui m'ont aidé à transporter le corps de mon père. Ils sont honorables et bons. Je pense qu'ils m'aideront. »
Enfin, voyant du coin de l'œil le nain masqué qui répond au nom de Harbek, il fait un signe aux autres : « Tenez, regardez, votre ami. Que fait-il ? Pourquoi n'a-t-il pas voulu venir ? »