[Harbek] D'entre les morts

[Antoine]

[b]Paniqué par l'apparition qui se présente devant toi lorsque tu ouvres la porte du balcon, tu décides de fuir et retrouver la protection de tes compagnon. Alors qu'au delà du seuil, sur le balcon intérieur, au delà de la chambre poussiéreuse dans laquelle tu te trouves, tu vois l'armure noire esquiver les coups du lieutenant et du guerrier elfe, tu sens derrière toi un souffle froid, glacial. Si tes chairs sont animées par le désir de vengeance, ce froid semble vouloir éteindre tout foyer qui pourrait couver encore en toi. Une lame te laboure le dos et transperce ton corps tout entier. Tu imagines que le sang coule à flots de tes entrailles ouvertes. C'est sans doute ce que pense tout être qui a déjà vécu en pareille circonstance. Pourtant, le seul coup d'œil que tu as le temps de jeter te révèle que les doigts osseux de l'apparition se rétractent sans laisser de traces. Pourtant, un froid plus intense que l'acier irradie dans tout ton corps et fige la moindre de tes articulations, et rapidement la moindre de tes pensées.

Ton corps tombe mais tu n'es déjà plus là pour le sentir. Tout est noir. Non. Rien. Ce n'est pas noir. C'est le néant. Il n'y a plus rien.

Tu entends des gouttes tomber. Plic. Ploc. L'obscurité. Plic. Ploc. Chhhhh… rrrrrr… Plic… Plljjoc… Pliiihiikh… plocchhk.
Les sons ne sont plus naturels. Distordus, le bruit des gouttes murmure. Les ténèbres s’effilochent tandis que la brume emplie ton rêve de l'au-delà.
Lors de tes nombreux éveils le la mort, il n'y avait jamais rien entre tes vies. Tes souvenirs étaient flous les premiers instants, mais l'imagination, la créativité n'instillaient aucun fantasme pour combler les intervalles de conscience vivante.

La brume n'est pas uniforme et tourne en volutes, de plus en plus rapidement, en cadence. Comme des battements de cœur. Les murmures se font plus pressants. Ils attendent quelques choses de toi.

Que fais-tu ?[/b]

[Antoine]

Bon, cette fois-ci, c'est quoi ?!
Je regarde la fumée un instant, puis me concentre sur les murmures. Ça n'est pas la première fois que je meurs, loin de là, mais à chaque fois c'est différent. Certaines fois il faut que je passe des épreuves, d'autres fois on a essayé de me faire regretter ma première vie, d'autres fois j'étais assis dans une grande salle sombre et vide avec juste une grosse surface plane qui montrait des images de ma vie, le plus souvent je revois ma première mort avec émotion, j'hallucine la traîtresse dont le nom ne mérite même pas d'être pensé et je la frappe sans que ça lui fasse rien, pendant ce qui me semble être des jours... Et là, ça va encore être une bizarrerie de la mort. C'est pathétique, les mortels. Ça prie des dieux en espérant qu'une fois morts, ça leur serait utile. Ils n'ont aucune idée de c'est quoi mourir, se sentir transpercé d'un coup sec, saigner, avoir mal sans bon sens, voir les regards stupéfaits ou heureux de gens devant, et parfois même revoir des personnes après une vingtaine d'années et remourir devant cette personne, qui ne peut pas me reconnaître...

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[Antoine]

Tu te concentres pour distinguer des mots parmi la rumeur crachotante.
Le bourdonnement se fait désagréable car il masque et remplace tes propres pensées. Tu te mets à tituber et soudain la brume s'écarte et tu flottes au milieu des étoiles. Tout autour de froid, du vide, tellement vaste, tu ne reconnais aucune constellations. Tu sais que tu es la seule conscience ici, que lorsque tu tournes ton regard entre les étoiles et plisse les yeux, tu scrutes à des distances que ton esprit ne peut appréhender.
Les étoiles se mettent à tourner et tu te rapproches vertigineusement d'un point minuscule, que tu n'aurais pas même vu, si tu n'avais pas su que c'était là qu'on voulait que tu regardes. Le point grossit. Tu passes, le temps d'un battement de cils, à côté d'étoiles qui sont de monstrueuses boules de feu. Tu découvres que ta destination est une zone à moitié translucide formée de couches et d'empilements de matériaux qui flottent. Des tentacules feuilletées s'étirent et la chose se déplace en s'arrimant d'étoiles en étoiles, se balançant dans le cosmos comme les singes aux arbres. Au sein même de cet élément étrange, tu sens des frémissements, mais avant que tu n'ais pu voir que ces frissons sont en fait des créatures formées par ces couches de matériaux translucides, tu es projeté en arrière.

Tu trouves la force de te retourner pour te voir précipité dans une étoile. Tu ne ressens rien. Tu flottes, là encore, au milieu des flammes. Subitement, les flammes s'écartent et tu contemples une cité construite dans une plaine embrasée. Une rivière de lave la traverse. Tu vois des créatures à la peau rouge et aux yeux enflammés qui marchent naturellement dans un dédale de ruelles brûlantes. Ton point de vue change : te voilà devant les portes de la ville et tu vois un groupe d'humains. L'un d'eux semble être un magicien : il porte une robe ample, et l'extrémité de son bâton émet une lumière glacée.

Le halo bleu qui entoure le bâton se fait de plus en plus intense et tu clignes les yeux tant la lumière se fait forte. Un flash. Tu es debout sur un sol enneigé, irrégulier. Des montagnes de glace s'élèvent à perte de vue. Tu entends des craquements sourds qui ébranlent le sol. Derrière toi, un pic de pression se forme rapidement. La glace se fragmente, le paysage change mais reste le même. Le vent se lève et les nuages couvrent le ciel en quelques secondes à peine. Il n'en faut pas moins encore pour que les éclairs tombent tout autour de toi, faisant exploser la glace et projetant des éclats dans toutes les directions. Tu penses que tu vas être foudroyé mais le sol s'éloigne de toi alors que tu t'élèves, rapidement mais en douceur dans le ciel. Tu plonges dans les nuages grisâtres et le bruit des détonations s'estompent.

La brume s'écarte de nouveau et tu te retrouves devant ton corps. Cette fois, ta vision est uniquement en noir et blanc. Pas une seule couleur n'émane même des objets enchantés de tes compagnons que tu vois au deuxième étage de cette maison maudite alors qu'ils en finissent avec l'armure de plates sombres. À côté de ton corps, une jeune femme aux traits déformés par la colère s'avance tout en restant immobile vers tes compagnons avec des intentions bien identifiables. Combien de temps s'est-il passé depuis cette mort ? Pas même une seconde ? Le temps semble figé.

Derrière toi, un sifflement aussi distinct que celui du vent qui bat une voile. Tu te retournes et vois que le coin de la pièce n'est qu'un trou béant, noir, dans lequel l'air s'engouffre. Les murs de la maison à proximité de cette déchirure ressemblent à des lambeaux de tissus qui pendent, aspirés dans le gouffre. Des lambeaux se détachent, et sont engloutis dans cet abîme grossissant.
Du côté de ton corps, les murmures ont repris. Tu les comprends cette fois. Ils te susurrent : « Viens, reviens prendre possession de ton corps, nous te l'accordons. Tu en sais tellement. Mourir serait bien dommage… Viens, et tu en sauras plus encore… »

[Philechat]

Premier voyage aux Enfers. Je me rapproche dangereusement de la mort... Ça serait une belle délivrance, mais j'ai pas fini ma longue liste de vengeance, à commencer par le foutu spectre qui m'a poignardé cette fois, et en finissant par elle
« C'est bon... j'arrive... Et toi, espèce de folle, tu vas regretter tes meurtres. JE suis le meurtrier de nous deux. Tu n'es qu'une présence fatigante. »
Cet abîme n'augure rien de bon s'il est dans la maison. Faudra chercher dans le coin.
Je m'allonge dans la même position que mon corps, dessus ou dedans selon si cette fois je suis assez incorporel ou non pour passer à travers mon enveloppe charnelle. Je vois le feuillu qui enlève mon masque.
Non... Non, non, non, non, non! NON! FAIT PAS ÇA!
[ Wow, j'avais carrément un film dans la tête en lisant la description *applaudissement* ]

[Antoine]

Allongé dans ton propre corps, tu sens… que ta peau se met à picoter… puis brûler, comme si elle était tirée, étirée. Tu identifies cette sensation car c'est la même que tu peux éprouver aux commissures des lèvres lorsque tu ouvres bien grand la bouche. Ton corps lance un à un des lassos qui retiennent de plus en plus ton âme, ta conscience, toi, et la tirent vers le cadavre désarticulé. Tu as l'impression que ton âme libre est au fond d'une trou, et qu'un fossoyeur jette, pelle par pelle, non pas de la terre, mais des amas de chairs, de sang, de viande sur toi sans que tu puisses te dégager. Tu suffoques. Le poids empêche ta poitrine de se soulever. Le sang dégouline dans ta bouche. Tu paniques. Tu te noies. Tu es en train de revivre une mort et c'est la première fois que ces instants de non-vie te sont si désagréables.
Tes poumons te brûlent, il te faut de l'air.

Explosion de bruits, de sensations, de lumière. Tu es en vie. Le paladin est horrifié devant toi. Que vas-tu pouvoir lui dire ? TU ES EN VIE !
[ Peux-tu lancer un d4 stp ? Je pourrais le faire, mais je te laisse cet honneur ! Tu repasses sur le fil combat. Tu as tous tes pv, tu disposes de tous tes sorts. En outre, tu disposes de ce trait :
]

Touched by the Mists. The Dark Powers of Ravenloft raised you from the dead for purposes unknown. The experience has placed a heavy burden on your soul, leaving you tainted by evil. Now cats hiss as you approach and milk sours at your touch. You detect as an evil undead to the detect evil and good spell.

[/hrp]

[Antoine]

[ ton dé 4 ]

[Philechat]

[ 1d4|4|4|c45a9ca8 ]

[Antoine]

∎ Message à destination de Philechat : [ Message secret ]