Re: [Livre I - Chapitre VI] - ce qui nous menace
Posté : 06 juin 2017, 19:07
Lorsque le dévoreur s'était enfouit dans le sol, Morgane avait bien cru pouvoir s'en tirer indemne. Bien évidemment, cet espoir s'avéra vain lorsque le ver géant surgit sous elle. Se faire transpercer par d'infâmes monstres semblait être la peine de cette aventure. Il restait à espérer que le piquant du ver était moins nauséabond que la lame du général Ramya.
Toujours est-il qu'elle était plus qu'heureuse d'avoir réussit à sauver Orius, une entreprise qui n'était pas vouée à être couronnée de succès lorsqu'elle s'était envolée pour aller le chercher. Dridoc lui fit rapidement oublier sa douleur, une fois de plus.
C'est vrai que Dridoc l'avait en particulier soutenu ces derniers temps. Morgane, qui avait généralement pour elle sa fougue et son audace s'était faite plus discrète dans ces contrées où il était plus convenable pour elle de se taire. Elle avait prit sur elle, avait maintenu un silence impérieux, ou presque, mais au fond avait été contrariée par cet état de fait. Sans vouloir l'admettre, elle s'était sentie rabaissée, à plusieurs reprises, notamment face au général Ramya. Dridoc s'était toujours montré protecteur envers le reste du groupe, mais Morgane n'avait jamais ressentit le besoin d'être protégée depuis qu'elle avait quittée son foyer natal. Elle se moquait généralement bien du souci qu'on se faisait pour elle, ou des mesures prisent par les autres dans son intérêt, mais dans l'état de frustration et d'affaiblissement auquel elle avait été soumise ces derniers jours, la bienveillance de Dridoc lui avait chauffée le cœur.
Morgane avait essayé de rester neutre face au conflit dans lequel s'était engagé le groupe, ne souhaitant pas commettre d'erreur par une rapidité de jugement qu'elle sait avoir parfois. Malgré tout, la situation avait dégénérée... Ce n'était pas la première fois que ça leur arrivait, mais les conséquences semblaient plus dramatiques qu'auparavant, manquant de démarrer un conflit meurtrier entre deux peuples, et les envoyant en cellules pour un séjour qui restera quelques temps dans leur mémoire.
Alors que le groupe a l'air bien décidé à s'enfoncer dans les entrailles de la terre, Morgane avance nonchalamment en queue de peloton, avec un détachement naturel, en repensant à toute cette histoire. Au général Ramya en particulier. Il y a peu d'hommes aussi exécrable que lui. S'il était prêt à tuer la délégation Gith sans sourciller, ou la tuer elle, qui sait combien d'individus il s'est permit de tuer dans sa vie, sans peut-être qu'il n'ait eût à s'en justifier. Selon Morgane, il est bien le seul à mériter la mort, mais pourtant, alors qu'elle s'enfonce dans les profondeurs insondables du monde, Morgane ne ressent plus aucune haine, plus aucune rancœur envers le général. S'il lui apparaissait en face, là tout de suite, elle n'aurait nullement l'envie de le tuer. Dire que Morgane a acquis le pardon absolu est exagéré, mais elle a appris la valeur de la rédemption, et délaissé sa soif de vengeance, et avec un peu de chance, pour de bon.
Toujours est-il qu'elle était plus qu'heureuse d'avoir réussit à sauver Orius, une entreprise qui n'était pas vouée à être couronnée de succès lorsqu'elle s'était envolée pour aller le chercher. Dridoc lui fit rapidement oublier sa douleur, une fois de plus.
C'est vrai que Dridoc l'avait en particulier soutenu ces derniers temps. Morgane, qui avait généralement pour elle sa fougue et son audace s'était faite plus discrète dans ces contrées où il était plus convenable pour elle de se taire. Elle avait prit sur elle, avait maintenu un silence impérieux, ou presque, mais au fond avait été contrariée par cet état de fait. Sans vouloir l'admettre, elle s'était sentie rabaissée, à plusieurs reprises, notamment face au général Ramya. Dridoc s'était toujours montré protecteur envers le reste du groupe, mais Morgane n'avait jamais ressentit le besoin d'être protégée depuis qu'elle avait quittée son foyer natal. Elle se moquait généralement bien du souci qu'on se faisait pour elle, ou des mesures prisent par les autres dans son intérêt, mais dans l'état de frustration et d'affaiblissement auquel elle avait été soumise ces derniers jours, la bienveillance de Dridoc lui avait chauffée le cœur.
Morgane avait essayé de rester neutre face au conflit dans lequel s'était engagé le groupe, ne souhaitant pas commettre d'erreur par une rapidité de jugement qu'elle sait avoir parfois. Malgré tout, la situation avait dégénérée... Ce n'était pas la première fois que ça leur arrivait, mais les conséquences semblaient plus dramatiques qu'auparavant, manquant de démarrer un conflit meurtrier entre deux peuples, et les envoyant en cellules pour un séjour qui restera quelques temps dans leur mémoire.
Alors que le groupe a l'air bien décidé à s'enfoncer dans les entrailles de la terre, Morgane avance nonchalamment en queue de peloton, avec un détachement naturel, en repensant à toute cette histoire. Au général Ramya en particulier. Il y a peu d'hommes aussi exécrable que lui. S'il était prêt à tuer la délégation Gith sans sourciller, ou la tuer elle, qui sait combien d'individus il s'est permit de tuer dans sa vie, sans peut-être qu'il n'ait eût à s'en justifier. Selon Morgane, il est bien le seul à mériter la mort, mais pourtant, alors qu'elle s'enfonce dans les profondeurs insondables du monde, Morgane ne ressent plus aucune haine, plus aucune rancœur envers le général. S'il lui apparaissait en face, là tout de suite, elle n'aurait nullement l'envie de le tuer. Dire que Morgane a acquis le pardon absolu est exagéré, mais elle a appris la valeur de la rédemption, et délaissé sa soif de vengeance, et avec un peu de chance, pour de bon.