[Livre I - Chapitre VIII] Ravenloft

[Arnaud]

Gloup Gblog Plop... me revoici donc pour vous conter une nouvelle aventure de notre groupe de héros préférés. J'ai laissé quelques instants la parole à Blaggabool pour chercher une histoire moins terrifiante et déprimante, comme je vous l'avais promis après ces passages peu réjouissants, mais je vois que l'apparition de Victor a laissé bon nombre d'entre vous en proie aux plus terribles questionnements, et je vois déjà surgir de vos cerveaux des fantasmes de pensées mal formulées et leur cortège d'hypothèses fantasques et improbables. J'ai donc décidé de ne pas faire l'impasse sur l'aventure qui révéla aux héros la véritable nature de... et bien, de nombreuses choses en fait... Mais ne comptez pas sur moi pour vous gâcher le plaisir de découvrir tout cela ! A ce propos, Blaggabool, plus un mot, plus une pensée ! Laissons notre auditoire chaque jour plus nombreux et attentif profiter pleinement de ce nouveau récit qui ne manquera pas de les tenir en haleine, enfin... pour ceux qui sont dotés de voies respiratoires naturellement...
Que ceux qui ont des pieds et des postérieurs - quelle horreur - s'assoient, que ceux qui ont des tentacules - oui, c'est encore à toi que je pense, gamin - rangent leurs appendices, et maintenant, silence ! Laissez mes pensées inonder vos récepteurs synaptiques et votre esprit imaginer le cadre de ce nouveau chapitre dans la vie de notre groupe de héros.

***

Cela faisait donc plusieurs mois que Gwendoline, Morgane, Ehrina et Dridoc avaient quitté les elfes à la sortie des Profondeurs. Victor ne s'était plus montré depuis un bon mois et le groupe commençait à se poser des questions sur ce nouveau compagnon surgi de nulle part dans un moment critique. En confrontant leurs souvenirs, les héros avaient remarqué plusieurs incohérences pour le moins étranges, aussi bien sur l'apparition que sur les actions de Victor. Globalement, l'histoire était la même, mais dans le détail, chacun semblait avoir vécu la même scène d'une manière différente. Les jours passaient et les héros en venaient à se demander s'ils n'avaient pas été victimes d'une illusion, ou si l'existence même de Victor n'avait été le fruit de leur imagination.
Pour couronner le tout, Gwendoline ne parvenait plus à entrer en contacte avec Victor depuis bientôt une quinzaine de jours. La prêtresse ne savait plus si elle devait douter de ses capacités ou de ses souvenirs.

Puis, alors qu'ils se trouvaient dans une auberge au bord d'un chemin de campagne à discuter de leurs dernières découvertes et des progrès fulgurants d'Ehrina, un homme au manteau couvert de pluie entra dans l'établissement, et le pendule s'illumina. L'homme balaya la salle du regard et, sans surprise pour les héros qui avaient vu le pendule s'illuminer, se dirigea finalement vers le groupe d'un air décidé.
Après s'être assuré qu'il s'adressait bien aux dénommés Gwendoline, Morgane, Ehrina et Dridoc, l'homme se présenta sommairement et sorti d'un étui un parchemin qu'il déposa sur la table.

« Je suis Mongel VanCleef, du village de Barovia. »
A une autre table, des voyageurs tendent l'oreille quand VanCleef révèle son origine. Les regards des voyageurs trahissent un intérêt évident, ainsi qu'une certaine forme d'appréhension. Votre interlocuteur ne se démonte pas et continue comme s'il n'avait rien remarqué.
« Il court de nombreuses rumeurs sur notre seigneurie. Certaines sont fausses. D'autres sont malheureusement véridiques. Mais votre ami nous a dit que vous n'étiez pas du genre à vous laisser impressionner, et que vous sauriez nous venir en aide. »
Pour accompagner ses propos, VanCleef vous désigne le parchemin qu'il a posé un instant plus tôt sur la table.
Gwendoline déroule le parchemin et le lit en silence avec ses compagnons.

Mes chers amis,
Je sollicite votre aide pour résoudre un mystère que je ne puis résoudre seul.
Un grand Mal se trouve en ces lieux, et accapare toutes mes forces. Seul je ne peux que contenir les ténèbres qui envahissent chaque jour davantage la Barovie, mais avec vous je sais que la victoire nous est acquise.
J'espère que Mongel vous retrouvera. Je lui ai parlé de vous en des termes que j'ai essayé de ne pas rendre trop personnels - mon admiration pour vous me rend parfois peu objectif - mais je suis sûr qu'il saura vous reconnaître.
Comment manquer l'aura héroïque inimitable qui se dégage de votre groupe ?

En lisant ce passage, Morgane retire prestement l'os qu'elle finissait de ronger avidement.
Rejoignez moi au plus vite, et je vous expliquerai tout en détails. Je vous attends.

Votre ami et compagnon, Victor.

VanCleef attend que vous ayez tous lu le parchemin puis ajoute :
« La fille de notre bourgmestre a été enlevée. Le temps presse. Et je ne dois pas traîner. »
L'homme jette un regard impatient vers la porte. « La brume ne va pas tarder à réapparaître. » dit il en guise d'explication.
« Voici pour vous. Votre ami a dit que ça ne serait pas nécessaire mais le bourgmestre a insisté, et je ne connais pas d'aventurier qui travaille pour rien, alors... »
Il sort une bourse de sa poche et verse sur la table une dizaine de petites pierres précieuses. A première vue, il y a en là pour 200 pièces d'or environ.

L'homme commence déjà à s'éloigner. Dridoc le retient par la manche et s'apprête à le questionner mais il répond :
« Pas le temps pour les questions. Ou alors faites vite. Je dois repartir au plus vite ou la brume m'emportera. »

Malgré la pluie diluvienne qui continue de tomber dehors, VanCleef s'éloigne déjà vers la sortie pour se remettre en selle, sans même avoir pris le temps de boire un verre ou de se réchauffer.

Toute cette histoire est intrigante : vous ne savez pas grand chose de la Barovie, sinon qu'il s'agit d'une seigneurie située dans une région reculée et relativement sauvage, à quelques heures de cheval d'ici. Vous avez eu l'occasion d'entendre des histoires lugubres au sujet des bois de cette région, mais, habitués à être guidés par le pendule dans vos aventures, vous n'y aviez pas vraiment prêté attention. Vous vous demandez dans quelle histoire Victor est en train de vous entraîner...

[ Vous avez naturellement le temps de le suivre et d'interagir avec lui avant qu'il se remette en selle et ne quitte les lieux. Mais notez bien qu'il ne s'attardera pas et est décidé à quitter l'endroit sans attendre. ]

[costjupial]

La lettre amenée auprès des compagnons par leur ami Victor, qui avait disparu depuis plus d'un mois, laissa quelque peu béate la jeune demi-elfe, qui pensait, sur le moment, qu'au moins Dridoc avait la bienséance lui, de demander à ses amis avant de les entraîner dans une quelconque aventure.
Ehrina ne put cependant laisser échapper un grand sourire à la vision d'une bourse empli de tant de pierres précieuses, elle avait si tôt fait de pardonner à Victor d'avoir proposé une telle mission si promptement. Elle qui allait commencer à compter la valeur totale du payement en avance laissé par l'homme fut vite rappelée à la raison lorsque celui ci s'en alla prendre la porte en n'ayant laissé que quelques bribes d'informations pour simple instruction.

Alors que Dridoc le tenait par la manche, elle s'en approcha et posa une question :
« J'ai une simple question messire VanCleef, pourquoi la brume serait elle à craindre ? »

[TheBigLizardman]

La table était fort bien illuminée de quelques bougies, mais surtout fort bien animée par la joie de Morgane qui s'amusait de sa propre cocasserie. À chaque fois que le paladin tournait la tête pour inspecter la salle, Morgane en profitait pour revêtir une nouvelle apparence afin de voir quelles moues délicieuses de surprise le visage de son compère afficherait:

« Eh Dridoc, regarde! Je suis blonde! » s'exclama-t-elle joyeusement, alors que le paladin tourne la tête vers elle pour découvrir une Morgane exactement similaire à ceci près que ses cheveux sont d'un blond platine, et croyez-le ou non, mais cela fit un tel choc au paladin qu'il en recracha sa bière sur Ehrina. Morgane attendit ensuite patiemment qu'un autre bruit aléatoire dans la salle lui fasse détourner le regard, rien qu'une seconde, et elle en profita pour revêtir une apparence encore plus marrante!

« Eh Dridoc, regarde! Je suis toi! » et le paladin découvrit en effet, calé dans la banquette entre Ehrina et Gwendoline, un sosie identique de lui, jusqu'aux détails de son visage représentés, vêtu de son équipement complet. La seule différence notable était le sourire abruti qui s'affichait sur son visage, que l'on n'avait malheureusement jamais pu observer sur l'original, et qui confirmait que Morgane s'amusait manifestement beaucoup trop. « Dommage que je ne puisse pas retirer ce pantalon illusoire... » commenta-t-elle pour taquiner son compagnon en lui adressant un clin d’œil.

« C'est le meilleur cadeau que l'on m'ait jamais offert! » Cria-t-elle avec entrain, alors qu'elle retirait son couvre-chef pour l'inspecter, retrouvant ainsi sa véritable apparence. Il s'agissait d'un petit chapeau rond et plat, brun, le genre commun, et presque un peu laid. Difficile de croire que cet objet ait un jour pu appartenir à un gnome, aussi férus de chapeaux soient-ils, car celui-ci était bien trop banal pour rentrer dans une quelconque collection. À ceci près bien sûr de ses pouvoirs plus qu'amusants. C'est "La pompe", Fonzy Garrick de son vrai nom, bien que les gnomes en ont toujours bien plus que deux ou trois, qui lui avait offert ce magnifique cadeau. Fier représentant de son peuple, il avait su faire rire Morgane jusqu'aux larmes! Elle qui pensait que les mages étaient ennuyeux, il s'avère que ce charmant illusionniste avait plus d'un tour dans son sac.
« C'était lors de notre passage à Nievve, quand j'étais allé faire des courses que je l'ai rencontré. Enfin bref, après quelques bières, deux-trois liqueurs et une tournée de je-ne-sais-quoi offerte par cet elfe cul-de-jatte, nous avons passé une nuit romantique. Malheureusement on devait quitter la ville le lendemain pour Jirusson. Toujours est-il qu'au petit matin il m'offrit ce magnifique présent, il faut dire que vu ses pouvoirs, il ne devait pas lui être très utile. » Morgane en profite pour ronger son os. Le poulet, il n'y a que ça de vrai! « À vrai dire... Il me semble qu'il me l'a offert pendant la nuit. Il avait des fantasmes rigolos. » Rougissant sur cette pensée, elle retourne à son os, jusqu'à l'entrée pour la moins remarquée du dénommé Mongel Vancleef.

Comme toujours avec les gens qui prennent des allures aussi dramatiques, Morgane reste stoïque, les yeux rivés sur la chevelure de son interlocuteur. Si j'étais un homme, je porterais cette coupe.

La lettre de Victor la surprend au plus au point, si bien qu'elle s'en détourne de la nourriture, c'est dire! Et en plus ce ça, des pierres précieuses! Ne s'offensant que faiblement de la vénalité que Monsieur le Bourgmestre a pu attribuer au groupe, ce détail lui permet d'émettre une réflexion sur la situation: Si un homme est prêt à payer des aventuriers pour une quête avant même que ceux-ci aient pu lui donner la confirmation qu'ils s'en chargeraient, c'est qu'il est vraiment désespéré. Ou stupide. Mais on n'a pas une aussi belle coupe de cheveux quand on est stupide. Intriguée par les propos mystérieux d'enlèvements, de temps limité et de brume qui emporte les gens, Morgane étudie silencieusement l'individu, sous toutes les facettes qu'elle a le temps d'entrapercevoir dans son physique, son équipement, sa gestuelle, le ton de sa voix ou le vocabulaire qu'il emploie pendant qu'il répond aux questions de ses compagnons.

[ Besoin d'un jet d'investigation/perception? ]

[Erevan]

Gwendoline s’efforce de ne pas éclater de rire devant la mine déconfite de Dridoc face aux frasques de Morgane. Elle propose une serviette à Ehrina lorsqu’il l’asperge par mégarde de bière… « je crois que l’on a trouver une nouvelle adepte de Lliira à moins que ce ne soit de Leira… »

A peine l’inconnu rentré dans la taverne et le médaillon illuminé, Gwendoline utilise son collier pour détecter les pensées du nouvel arrivant.
Elle l’écoute parler scrutant ces pensées superficielles, puis fait de même pendant qu’ils lisent le parchemin ou que ces compagnons l’interroge…

Devant l’empressement de leur interlocuteur à leur fausser compagnie, elle l’interpelle « Pouvez-vous nous laisser deux minutes pour que nous vous donnions notre réponse, afin que vous sachiez si nous acceptons ou non de vous apporter notre aide... et le cas échéant, nous serions en mesure de partir d’ici une petite demi heure ce qui nous permettrez de faire le trajet ensemble…. Ce qui nous laissera plus de temps pour discuter de la Barovie et de ce qui s’y passe… et vous serez en sécurité en notre compagnie durant votre retour…. »

► Afficher le texte

pas de Jds nécessaire, Gwen reste sur les pensées superficielles
► persuasion pour qu'il les attendent : 1d20(16) +2 => 18

Gwendoline se retour vers ses camarades « Je pense qu’il n’y a pas matière à discuter, le pendule parle pour nous…. »

[dvins]

Lorsque la porte s'ouvre, Dridoc se tourne, prêt à faire volte-face en criant : « BOUUUUUUH » à Morgane qui se jouait de lui depuis trop longtemps avec son chapeau ridicule. Toutefois, l'homme qui vient d'entrer les regarde avec insistance et se dirige directement vers leur table, ce qui fait sortir sa revanche de l'esprit de Dridoc. Il regarde l'homme approcher, écoute son discours, lit la lettre de Victor et... reste perplexe. Alors que l'homme essaie de s'éclipser aussi rapidement qu'il est arrivé, Dridoc l'attrape par la manche, bien décidé à le questionner avant de se lancer dans une quête sans fondement.

Lorsqu'Ehrina demanda plus d'information à propos de la brume, Dridoc acquiesça silencieusement puis sans attendre la réponse de l'homme, il surenchérit : « Et comment connaissez-vous Victor ? Et de quels ténèbres parle-t-il exactement ? »

Je ne sais toujours pas si nous pouvons croire ce satané Victor... Apparaître comme il l'a fait, puis disparaître sans un mot... C'est pour le moins étrange... Mais je me souviens de nos discussion à propos de la rédemption et s'il est vraiment en train de lutter pour le Bien et de tenter de retenir des ténèbres maléfiques, il est de mon devoir de l'aider...

Puis, tout doucement, il se retourne en regardant Morgane du coin de l'oeil, imaginant avec appréhension la vision de son nouveau visage. Lui, pourtant, l'aimait beaucoup au naturel et depuis que ce satané gnome lui avait offert ce couvre-chef il n'avait presque plus vu la jolie frimousse de sa camarade !

[Arnaud]

VanCleef semble surpris de la rapidité avec laquelle Gwendoline propose spontanément de prendre la route sans tarder.
« Eh bien... euh... je ne m'attendais pas à ça... mais... oui... si vous pouvez être prêts dans la demi heure, je peux vous attendre... »

En réponse à la question d'Ehrina, il jette un coup d’œil autour de lui, dévisage quelques convives qui vous écoutent ostensiblement, et marmonne entre ses dents - « La brume qui entoure les bois de Slavitch est maudite. Il ne fait pas bon y rester trop longtemps. »

Un homme attablé non loin de vous se mêle à la discussion.
« Pas seulement la brume ! C'est toute cette fichue région qui est maudite ! Mon beau frère m'a raconté que son oncle avait entendu parler de loups gigantesques ! Et on dit que le seigneur du coin est un démon qui se nourrit de la chair de ses propres enfants ! »
Il désigne du doigt VanCleef et vous met en garde : « Je ne sais pas combien ce type vous a proposé pour vous rendre là bas, mais laissez tomber ! Rien ne vaut de perdre la vie ! »

Un homme assis à côté de lui l'interrompt et posant sa main sur son épaule et en lui tendant sa choppe de bière.
« Allez, calme toi. Ceux là ont l'air de savoir ce qu'ils font. Tu n'as pas vu l'épée du monsieur, ou les tours de passe passe de la magicienne ? »
Le nouvel intervenant adresse un clin d’œil à Morgane. « J'aime bien la forme de la blondinette. Dommage que vous partiez si vite, j'aurais bien pris un ticket pour un spectacle privé. »
Sans laisser à Morgane le temps de réagir, il ajoute : « On raconte plein d'anneries sur la Barovie. On dit aussi que le seigneur de ce coin perdu a enfilé toutes les donzelles de la région. Pas difficile d'imaginer pourquoi le bourgmestre s'inquiète tant de la disparition de sa fille ! Enfin, on devrait être vite fixés... »

VanCleef envoie un regard mauvais aux deux hommes, mais ne commente pas. « Une demi heure ! Pas plus. Je vous attends dehors. Ici ça pue la connerie. »
Quand il quitte l'auberge, un silence pesant se fait et tous les regards sont tournés sur vous. Vous regardez les pierres précieuses et le parchemin sur la table, tandis que le cristal du pendule continue de briller de manière on ne peut plus significative. Dridoc fronce les sourcils car VanCleef n'a même pas répondu à sa question : il poursuit le barovien au dehors pour poser de nouveau sa question. VanCleef répond sans détour : « Je le connais peu. Il est arrivé dans notre village il y a quelques jours. Je n'ai pas lu sa lettre, mais s'il parle de ténèbres j'imagine qu'il désigne ainsi la malédiction qui frappe notre région. Ou notre seigneur lui même. »

Morgane n'a eu de cesse d'observer l'attitude de VanCleef. Elle est à peu prêt convaincue qu'il s'agit bien d'un homme, même si son odeur lui a un instant rappelé son combat de l'avant vieille contre un troll - jusqu'à ce qu'elle réalise qu'un bon bain ferait plus efficacement disparaître cette odeur persistante accrochée à ses vêtements. Elle perçoit toutefois chez cet homme une force hors du commun et un regard aiguisé quand il s'agit de jauger les gens. Il s'agit probablement d'un chasseur expérimenté.
Gwendoline, elle, a sondé les pensées superficielles de VanCleef et a ressenti une profonde sincérité chez cet homme. Ses pensées s'accordent parfaitement à ce qu'il dit. Il espère que le groupe répondra favorablement à sa demande. Gwendoline a rarement eu un retour aussi clair en utilisant sa capacité. VanCleef semble être incapable du moindre mensonge.

Il vous faut maintenant décider de ce vous aller faire. Vous veniez à peine de vous installer dans l'auberge : si vous souhaitez partir avec VanCleef, une demi heure ne sera pas de trop pour mettre vos affaires en ordre et préparer vos montures. Vous pouvez aussi attendre le lendemain pour prendre la route : après tout, la Barovie n'est guère éloignée et la route semble connue à défaut d'être souvent empruntée.

[dvins]

« Un seigneur qui fait le mal ? Que va-t-il penser de notre présence ? Quels sont ses pouvoirs ? Comment se fait-il que personne ne l'ai jamais détrôné ? »

Le sang du Paladin bouillonnait à la pensée d'un souverain maléfique : Les personnes qui abusent de leur position de pouvoir sont les pires vermines de cette terre. Un seigneur est censé faire prospérer son fief et protéger ses sujets, pas profiter de son trône pour faire le mal !

Quelle que soit la réponse de VanCleef, Dridoc revient à l'intérieur de l'auberge pour se concerter avec ses camarades.

« Gwendoline, ta précipitation a accepter me surprend mais je pense que ce n'est pas une mauvaise idée. Si nous décidons de nous rendre à Barovia, je préfère faire la route en compagnie de VanCleef pour avoir le temps de discuter, d'en apprendre plus, et de nous faire une meilleure idée de la situation. »

« Cet homme ne me semble pas trop vouloir s'étendre sur la situation et il est étrangement pressé mais il semble avoir vraiment besoin de notre aide. Je serais plutôt enclin à aller voir ce qui se passe à Barovia. » Le paladin sort le pendule caché autour de son cou et observe son éclat intense. « Il ne semble pas que je sois le seul à penser cela ! » ajoute-t-il avec un petit rire.

Faisant fi des conseils des homme attablés autour d'eux, il reprend : « Pour être honnête, je ne sais que penser de l'implication de Victor mais au moins on en aura le coeur net ! Ça fait des semaines qu'on cherche sa trace et ceci est notre première piste sérieuse. »

« Qu'en dites-vous ? »

[Erevan]

« Oui Dridoc... ce VanCleef est honnête dans ses propos qui sont en accord avec ses pensées... Je ne pense pas qu'on puisse le retenir si ce n'est de force ce que je ne souhaite pas faire... Et partir avec lui nous permettra de mieux juger des dangers qui nous guettent... il fallait gagner un peu de temps... »
Avec un petit regard malicieux, elle termine en chuchotant... « on pourra toujours se raviser en chemin... »...

Regardant ces autres compagnons, elle poursuit... « Je crois pas que l'on grand chose d'autre prévu au programme ces jours ci... Si tout le monde est d'accord, on lui annonce qu'on repart avec lui, on remballe nos affaires et on y va... »

[costjupial]

« Je suis aussi partante pour accepter ce boulot. » vint rajouter Ehrina.

« Car sans prendre en compte les ténèbres dont Victor fait mention, il s'agit aussi de sauver une demoiselle en détresse. Pour qu'un homme aille réunir 200 pièces d'or, ce qui est une sacrée somme, malgré le fait que Victor ai mentionné le fait que nous pourrions nous en passer, il doit être sacrément désespéré. »

Elle regarda une nouvelle fois la bourse qu'elle prit en main : « Mon maître disait souvent "s'il paye comptant, pas besoin d'être méfiant". » avant d'adresser un grand sourire en direction de ses camarades.

Elle laissa ensuite sur la table de quoi régler la note : « Vu qu'on a l'air majoritairement d'accord, je vais préparer ma selle. » avant de se diriger vers son cheval, toute guillerette, laissant déborder son impatience et sa joie de reprendre la route.

[TheBigLizardman]

Morgane n'avait pas besoin de tout ce goubliblouga, euh goublibouga... Bouglilougbla? Elle avait prise sa décision dès le premier instant:

« Il n'y a pas de doute à avoir! Si un tyran règne sans foi ni loi sur son pays, c'est notre devoir de le détronner, de le rouler dans la fange et de le pendre par les pieds! L'autorité même qui protégeait ces gens les persécute désormais, ils ne leur reste plus qu'un seul recours. Et vous savez duquel je parle. Quand la loi ne peut plus rien pour vous, il vous reste un recours, un seul: Nous! »

Et sans prêter attention à Monsieur le goujat et son copain le trouillard, Morgane monte aussitôt dans la chambre préparer son sac. Malheureusement, le bain attendra, de toute façon, l'odeur des trolls, les gens en font toute une histoire, mais on s'habitue! En plus ça tue les moustiques, ce qui est bien pratique par cette saison chaude dans cette région marécageuse. Vivement Barovia, de ce qu'elle en a entendu, il fait plus frais là-bas. Elle qui ne supporte pas la chaleur, c'est une aubaine pour voyager dans une contrée rafraîchissante.

[Arnaud]

Ignorant superbement les ricanements ou les regards terrifiés des autres clients de l'auberge, Dridoc, Morgane, Ehrina et Gwendoline se pressent de réunir leurs affaires pour rejoindre VanCleef.
Moins d'une heure plus tard, cinq cavaliers trempés par la pluie torrentielle s'enfoncent déjà dans les gigantesques bois de Slavitch qui servent de frontière naturelle à la Barovie.

Les arbres immenses de cette ancienne forêt protègent à peine le groupe de la pluie et les éternuements des cavaliers se mêlent au bruit des sabots sur la route pavée qui serpente dans les ténèbres des sous bois.
VanCleef ne semble pas décidé à s'arrêter pour discuter, et aucune occasion de le faire ne se présente réellement jusqu'à ce que le groupe arrive devant les majestueuses grilles du domaine.

Le portail est haut de 6 bon mètres, pour une largeur équivalente. Il s'agit d'une double porte en fer forgé, relativement préservée bien que manifestement attaquée par la rouille en divers endroits. Les portes sont entrouvertes et sont fixées sur d'épais murs de pierre s'enfonçant de part et d'autre dans la forêt.

« Voici l'entrée du domaine. » crie VanCleef pour couvrir le bruit de la pluie. « Si vous voulez renoncer, c'est maintenant. Après, il sera trop tard. »
VanCleef croise le regard déterminé de Dridoc et la moue amusée de Morgane et soupire en affichant un sourire satisfait. « Bien ! Allons y ! Mais restez prêts de moi et ne vous éloignez sous aucun prétexte du chemin ! »

Le barovien franchit les grilles, rapidement suivi du reste du groupe. De part et d'autre du chemin, de l'autre côté des grilles, deux grandes silhouettes semblent observer le groupe. Malgré le rideau de pluie, les héros distinguent la nature de ces présences impressionnantes : il s'agit de deux grandes statues, toutes deux décapitées. La tête de l'une des statues est d'ailleurs enfoncée à moitié dans la boue sur le bord du chemin.
VanCleef ne s'attarde pas sur ces vestiges d'une autre époque. Voyant Gwendoline ralentir la cadence pour scruter les statues, il l'interpelle : « Les statues de nos seigneurs ! Pas vraiment des gens recommandables. Allez maintenant, nous avons assez tardé ! En avant. »
Pour accompagner ses propos, il pousse sa monture presque au galop sur le sentier. Les héros ne connaissant ni la région ni le chemin ont toutes les peines du monde à suivre VanCleef, qui ne prend plus vraiment la peine de les attendre. Si la pluie cesse rapidement d'obstruer la vue, une légère brume commence à la remplacer. Difficile de dire si cette brume est celle dont parlait le barovien, mais sa présence ne semble pas inciter ce dernier à ralentir, et même Dridoc, en tête parmi ses compagnons, a bien du mal à ne pas le perdre de vue.

La course dure ainsi un bon moment, sans doute une heure ou deux, ponctuée de hurlements de loups et rythmée par l'avancée progressive de la brume sortant des sous bois pour envahir lentement le sentier.
La silhouette de VanCleef ressemble à celle d'un fantôme, disparaissant tantôt dans les brumes pour réapparaître l'instant d'après. Dridoc a une impression de déjà vu, et sent que quelque chose d'anormal se passe. Quelque chose qu'il a déjà vécu dans le passé. Mais son esprit est trop concentré sur ce qui ressemble de plus en plus à une poursuite pour s'attarder sur cette impression.
Finalement, la lumière du jour vient surprendre les héros, et les cinq cavaliers quittent la forêt pour découvrir au loin le village de Barovia. Combien d'heures ont ils chevauché ? Après des heures passées dans les ténèbres, cette aube aurait presque quelque chose de surnaturel, et les héros se sentent tous épuisés.



« Nous y sommes ! » clame VanCleef, essoufflé mais souriant. L'air de satisfaction qu'il affiche donne l'impression qu'il vient d'accomplir un exploit. Un sourire en coin lui donne l'air de se réjouir secrètement de quelque plan machiavélique... c'est du moins le genre d'expression que le groupe a eu l'occasion de voir à de nombreuses reprises sur le visage d'individus peu recommandables en passe de réaliser leurs plans. Pourtant, cet air typique du "grand méchant loup" s'efface aussi vite qu'elle est venue et VanCleef déclare : « L'heure de la vengeance est enfin venue ! Le seigneur va payer pour tous ces crimes ! » Voici ce qui explique sans doute l'expression que les héros ont pu lire sur le visage du barovien, qui espère sans doute que les héros débarrasseront enfin la région du "démon" qui y règne en maître. Ces espoirs sont ils illusoires ? La suite le dira.

[dvins]

Après cette chevauchée endiablée, Dridoc peine à reprendre son souffle. Ouf... Je manque d'entraînement et je me suis alourdi ! Je n'aurais pas dû parier avec Morgane que je pourrais manger plus de pilons de poulet qu'elle...

Le paladin avait retenu ses questions pendant le trajet, sentant bien que VanCleef n'était pas disposé à s'arrêter mais maintenant qu'il semble s'être détendu et qu'ils arrivent en vue du village, il est bien décidé à obtenir quelques réponses. Au trot, il vient se placer à côté de leur "hôte" et le regarde droit dans les yeux : « Monsieur VanCleef, si vous avez entendu parler de nous, vous savez que nous vous aiderons autant que nous le pouvons. Toutefois, j'aimerais vraiment obtenir des réponses à mes questions maintenant. »

Il laisse passer quelques secondes pour que son insistance s'imprègne bien dans l'esprit de son interlocuteur, et reprend : « Qui sont vos seigneurs et pourquoi les craignez-vous tant ? Quelle est cette "brume" dont vous nous parliez et pourquoi semblez-vous soulagé d'être sorti de la forêt ? Et enfin, pourquoi, maintenant que nous sommes sur le domaine de Barovia, serait-il "trop tard pour renoncer" ? Non pas que je veuille renoncer, mais je veux comprendre quel était le sens de votre propos. »

Dridoc observe l'homme avec un mélange de bienveillance et de fermeté.

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[ Dridoc observe l'homme et essaie de déterminer si : 1/ il évite ses questions 2/ il est gêné en y répondant 3/ Il ment ou 4/ il dissimule la vérité. ]
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