[Chapitre I] Une fête inoubliable

[D&D 5] Aventure en Dodon - TheBigLizardman (terminée)
Scytale
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Re: [Chapitre I] Une fête inoubliable

Message par Scytale »

Sans surprise, rien de pertinent à distinguer chez l'épée aussi bien que chez son ex-propriétaire... en tout cas rien que le regard certes peu exercé du baroudeur pourrait repérer. Laissant retomber la tapisserie avec un grognement un peu écœuré, il recentre son attention sur les protagonistes de l'auberge. Aux questions interloquées fort compréhensibles de Balwïn, Aldrich, lui-même perplexe, hausse les épaules et répond en toute sincérité :

« Comme je vous le dis. Je suppose qu'il a voulu éviter les ennuis et qu'il est resté parqué dans sa chambre... »

C'est là la meilleure supposition du grand blond sans chaussure noire... ça ou bien alors il était retenu par ses occupations de prophète imbibé de tabac à narguilé. Quoi qu'il en soit, au bout du compte, notre ami n'a pas à être vraiment mécontent de sa situation actuelle, puisque malgré les événements fort mouvementés, le chef d'escouade se mettre étonnamment civil, surtout pour un inquisiteur. Lorsqu'il semble inviter implicitement le barbu à reprendre possession de ses affaires, ce dernier hoche la tête avec déférence.

« Bien aimable à vous. Je... vais faire ça alors. »

Puis il commence à se diriger vers la sortie tandis que Mademoiselle Avacyn au prénom inconnu se crêpe le chignon avec De Nerac, lequel semble ne pas avoir que ça à faire de s'embarrasser des états d'âme et des prérogatives d'autrui... en tout cas, c'est ce que son attitude semble indiquer. De son côté, Aldrich ne peut pas s'empêcher d'avoir un discret sourire dans sa barbe. C'est qu'à l'image de bien d'autres roturiers, il ne voit pas les nobles d'un très bon œil, et ne se gêne donc pas pour s'amuser de voir l'un d'entre eux se faire rabattre le caquet. En tout cas, cette demoiselle est fort étrange : prêtresse, noble... magicienne ? Ça fait beaucoup pour une personne ! Mais cela, il s'en préoccupera en temps voulu si les dieux le veulent, n'ayant pour le moment comme préoccupation que de retrouver sa monture pour se plier aux directives de l'inquisition et, espère-t-il, finir la journée avec le ventre plein et dans un bon lit... peut-être même en compagnie d'Alix, si l'enthousiasme de celle-ci n'a pas été trop refroidi par les récents événements. Sacrée archère d'ailleurs, cette Alix...

C'est en remuant ces réflexions que le barbu sort et profite de l'air extérieur moins empuanti par les odeurs de sang et de brûlé. Il n'en a tout de fois qu'à peine le loisir, puisque le fil de ses réflexions est coupé par le fracas d'une nouvelle escouade à cheval sur les pavés, menée par un commandant dont le caractère acariâtre tranche nettement avec les manières mesurées de son subalterne moustachu. L'escadron manque d'ailleurs de culbuter le manieur de coutille, lequel bondit précipitamment sur le côté en jurant sous cape. Non pas que les inquisiteurs nouvellement arrivés semblent s'en formaliser, négligeant complètement le voyageur pour se concentrer sur la situation présente et s'en plaindre à cor et à cri. Aldrich leur ferait bien remarquer que ces types étaient une sorte de culte bien organisé et apparemment responsable de l'agression du Duc qu'ils ont d'ailleurs été bien infoutus d'empêcher, mais ne tenant pas à se faire bastonner pour son insolence, il se contente de reprendre son chemin vers l'écurie sans demander son reste.

Parvenu dans le bâtiment annexe, il est accueilli par les regards indifférents des deux équidés. Se dirigeant vers le plus grand des deux, il le salue avec camaraderie :

« Rebonsoir, vieux pote. Désolé, mais la journée est pas finie. On s'est mis dans un de ces micmacs, je te raconte pas... »
« Pffrf. » semble maugréer Hardi.

Tout en faisant la conversation à sa monture, son cavalier la re-harnache, et c'est alors qu'il s'aperçoit qu'il a toujours en main l'épée du gros bras, à la ceinture l'arbalète d'un de ses acolytes et sur le dos son carquois. Dans l'enchaînement des événements, il les a gardés sur lui sans réfléchir, et il semble que les inquisiteurs aient également été trop occupés pour s'en apercevoir. Pensif, presque craintif, il réfléchit quelques secondes, puis décide de nettoyer sommairement l'épée obtenue (suffisamment pour ne pas dégueulasser ses autres affaires) avant de la mettre ainsi que l'arbalète dans ses fontes, tandis que sa coutille reste dans son dos, là où il peut la transporter le plus commodément.

« Après tout, s'ils en veulent pas, j'aurais tort de m'en priver, hein. On verra bien si jamais notre ami Balwïn tique... » confie-t-il à son destrier.

Puis dans un « Humph ! » exercé, il se met en selle et va rejoindre le devant de l'auberge, où le susnommé ami Balwïn attend que chacun suive le mouvement. Se rapprochant de l'inquisiteur, il commence par s'adresser à lui aimablement :

« Pas commode votre supérieur. Désolé pour vous. » Après tout, le moustachu s'est montré tout à fait correct envers eux, le barbu serait bien incivil de ne pas se montrer bien disposé à son égard. Une question lui venant toutefois à l'esprit, il ajoute. « Au fait, si c'est pas trop vous demander, qu'est-ce qui va arriver au proprio ? »

[ Si tu me confirmes que personne n'a interpellé Aldrich quant aux armes des cultistes prises dans le feu de l'action, peux-tu me dire combien de carreaux le carquois contient ? ]
Antoine
Perso : Arthur
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Re: [Chapitre I] Une fête inoubliable

Message par Antoine »

Arthur, bien qu'ici totalement par hasard, quand il y repense, tourne et triture les différentes informations dont il dispose pour essayer de faire coller tous les morceaux, les rassembler en un scénario dans lequel, en réalité, presque tout est à inventer. L'homme à qui j'ai retourné le bonsoir… Mais oui ! Il m'était complètement sorti de la tête celui-là. C'est vrai qu'à la lumière de ce qu'il vient de se passer ici, son propos était vraiment était vraiment ambigu… Était-il impliqué ? Le moine est néanmoins rassuré d'entendre la réponse de l'inquisiteur Balwïn qui souhaite également l'interroger.
Le visage fermé et crispé de l'acolyte Arthur s'ouvre lorsqu'il entend les claquements des sabots résonner dans la rue. Il ne fait aucun doute que le reste de l'Inquisition sur l'affaire arrive enquêter. Sans doute que des hommes formés, des investigateurs de qualité vont venir trouver ici des indices qui nous sont invisibles et la lumière sera faite sur cette affaire. Cette pensée rassurante détend le visage du moine.
Pourtant, lorsque le petit homme coupe la parole de son subalterne (son sous-fifre, il serait tenté de dire), l'image qu'il se fait de l’enquêteur providentiel de l'Inquisition est bien écornée. Tout de même, malgré cette première impression, Arthur se doit de saluer avec déférence cet homme d'action combattant les déviances religieuses qui s'éloignent et pervertissent l'esprit de la Trinité divine.
S'inclinant devant le petit homme, sans pour autant pouvoir passer sa nuque sous son regard, Arthur montre un grand respect admiratif devant l'homme. « Mes respects, Monsieur Bodel, de la part d'un acolyte des Véritables. »
Il suit alors Balwïn dans la rue et s'approche du cheval qui va lui servir de monture jusqu'aux bâtiments de l'Inquisition. Après quelques mots à la bête, il l'enfourche et attend que l'inquisiteur les guide.
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TheBigLizardman
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Re: [Chapitre I] Une fête inoubliable

Message par TheBigLizardman »

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À ta remarque, l'inquisiteur Balwïn se charge de te donner quelques explications en attendant que tout le monde ait pris place sur sa monture: « Monsieur Bodel? Ce n'est pas mon supérieur. L'inquisition est un régiment d'élite militaire religieux dont les membres font partis de la noblesse. Il serait donc extrêmement inconvenant d'y trouver une hiérarchie de la sorte, puisque des membres expérimentés issus de familles mineures de la noblesse pourrait se retrouver à être les supérieurs de membres plus récents mais issus de grandes familles de la noblesse. L'inquisition ne compte que quarante-huit membres, excepté le seul dirigeant, le guide religieux de l'ordre, la Main d'Andros, j'ai nommé monsieur Brÿgnwel. Si vous avez assisté au défilé de cet après-midi, tous les membres de l'inquisition était autour du Duc, le protégeant... » Il baisse les yeux « Durant le transport du moins... » Il quitte rapidement l'air dépité dans lequel le plonge l'échec récent de son ordre. « L'inquisiteur qui est venu se charger de l'enquête est monsieur Noserino Bodel. Il s'agit du frère cadet de sa seigneurie monsieur Rehan Bodel, Baron du comté de Sorn et prince de Sisson. Une des figures les plus importantes du Duché. » À ta seconde question, il réponds beaucoup plus simplement: « Eh bien c'est un témoin comme vous, il va donc nous accompagner au même titre que vous et les autres clients de l'auberge. »
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Malgré tes manières tout ce qu'il y a de plus respectables, l'inquisiteur Bodel ne prend pas la peine de te regarder. Il fait un petit geste de la main, dont la signification n'est pas clair, et pourrait aller du "merci" au "je m'en fous", probablement un peu entre les deux. Il s'arrête au milieu de la salle principale de l'auberge, faisant office de taverne, et l'inspecte. « Eh bien! Un sacré foutoir! Saloperie de bâtards, en voilà qui m'auront bien gâché ma journée! » S'exclame-t-il, en bousculant de ses pas les cadavres des cultistes au sol.
Pendant ce temps, les gardes qui s'étaient empressés à l'étage commence à redescendre bien plus doucement, en portant la civière contenant le corps du jeune escrimeur. Pendant ce temps, on entends les bruits des pas rapides de ceux qui sont toujours à la recherche du dernier client de l'auberge.[/b]
Scytale
Perso : Aldrich
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Re: [Chapitre I] Une fête inoubliable

Message par Scytale »

Tandis qu'Arthur va respectueusement saluer Bodel, lequel ne lui rend malheureusement pas la politesse au même degré, Aldrich a affaire à une compagnie nettement plus aimable puisque Balwïn est décidément des plus serviable. Le barbu ne s'était pas nécessairement attendu à ce que l'inquisiteur lui donne une pareille explication par le menu, mais il écoute tout de même attentivement, ne serait-ce que par politesse. À entendre son interlocuteur, les nobles ont décidément une logique qui leur est propre... Il ne le dira évidemment très probablement jamais, mais il est d'avis que si on se préoccupait un peu plus du mérite des gens que de leur pédigrée, le monde se porterait mieux. Lorsque de Nerac évoque l'assassinat du Duc, l'air du baroudeur se fait sombre et il acquiesce en ajoutant :

« Sale affaire, tout ça... »

C'est très certainement un grand euphémisme, mais il n'en est pas moins conscient de la gravité de l'événement, quand bien même il est très loin d'en comprendre les tenants et aboutissants et les répercussions. Quand l'inquisiteur enchaîne en parlant de Noserino, il hoche de nouveau la tête.

« Sacré personnage, en effet. Bodel hein ? À voir son tempérament, on pourrait croire qu'il s'appelle plutôt Bodel de Mede... »

Il a bien évidemment baissé la voix pour s'assurer que l'intéressé ne l'entende pas, mais il reste que cette blague est assez limite. De fait, si Aldrich se laisse aller à y rire sous cape, il s'efforce de reprendre rapidement son sérieux en attendant de voir la réaction de Balwïn, se demandant si celui-ci va le rabrouer pour la plaisanterie ou, au contraire, l'apprécier. Le moustachu finissant en évoquant le tenancier, le grand blond hoche encore une fois la tête, mais ce coup-ci sans rien dire, l'explication se passant après tout de commentaires.

Sale coup pour ce pauvre gars... Et je pense pas que l'inquisition le dédommagera...

Monsieur Longue-foulée étant quand même quelqu'un de loquace, plutôt que de laisser le silence se prolonger, il relance sur le ton de la conversation :

« Et vous, vous venez d'où ? Et vous pensez quoi de toute cette histoire ? »

[ Et qu'en est-il pour ma question en HRP du précédent post ? ]
yotus
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Re: [Chapitre I] Une fête inoubliable

Message par yotus »

Résignée, Alix repasse de l'autre côté du comptoir, alors qu'elle entend au loin des bruits de sabots qui se rapprochent. La cavalerie.. ben voyons, se dit-elle. Encore une belle entourloupe ducheloise !

Alors qu'elle sort tout juste de l'établissement, plusieurs cavaliers arrivent à toute berzingue et arrêtent leurs montures à côté d'elle. L'un d'entre eux descend de son cheval, la mine renfrognée, passe devant elle en l'ignorant totalement, puis va crier sur Balwïn, qui apparemment se fait remettre à l'ordre.
Aldrich arrive lui aussi, après avoir récupéré son propre cheval. Alix le dévisage, puis se dirige vers une des bêtes apparemment arnachée pour eux, les témoins. En une enjambée, elle enfourche le canasson, et le fait se diriger près du barbare, avec un peu de peine. Cela fait un bail qu'elle n'a pas monté.

Une fois vers Aldrich, Alix s'adresse à lui discrètement « Bien.. il semblerait qu'on ne va pas se quitter tout de suite.. sommes-nous donc toujours en couple ? » dit-elle en lui faisant un clin d'oeil rapide.
Arnaud
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Re: [Chapitre I] Une fête inoubliable

Message par Arnaud »

Ce n'était pas la première fois qu'on rappelait à Samia que la noblesse comportait plus de devoirs que de droits... sa mère le lui répétait bien dix fois par jour dans sa jeunesse, plutôt tumultueuse, il faut le reconnaître...
« Très bien. Je vais vous suivre. Mais je n'ai aucune affaire personnelle : je n'étais ici que pour m'entretenir avec frère Bismus, et non pour y résider. Pouvons nous faire un détour chez moi afin d'y prendre mes affaires de toilette et quelques vêtements de rechange ? Cela me permettra également de prévenir mes parents de mon absence à venir. »
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TheBigLizardman
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Re: [Chapitre I] Une fête inoubliable

Message par TheBigLizardman »

Les nuages commencent à se dégager pour révéler une nuit de pleine lune. Celle-ci est tellement claire qu'on ne peut distinguer les étoiles avoisinantes. Soudain se fait entendre un bruit très lointain: « booooooooooooooooooooooooorrrh » Ceux à l'intérieur de l'auberge semblent ne rien avoir entendu, mais il fait tourner la tête à l'inquisiteur Balwïn « Un cor? Cela viendrait du mur? Peut-importe, cela ne nous concerne pas pour l'instant, notre mission consiste à nous rendre au palais. » Le son est arrivé en parallèle de la blague d'Aldrich, des deux, on ne saurait dire quel était le pire, mais le bruit lointain n'était clairement pas assez fort pour couvrir le terrible jeu de mots. Balwïn ne réagit manifestement pas, il fait mine de n'avoir rien entendu, en tout cas, ça ne l'a pas fait sourire. Il se contente de répondre à Samia: « Non, nous ne pouvons pas faire de détour. Cela impliquerait une prise de risque, et une prise de retard. Or nous ne pouvons nous permettre aucun des deux. J'enverrais un coursier prévenir votre famille, et prendre ce qu'il vous manquera au palais. » Il se retourne pour vérifier que les gardes prennent soin de bien atteler le corps du blessé, tandis que l'aubergiste prend place sur un autre cheval. Après encore quelques dizaines de secondes, un garde descend en trombe les escaliers: « Il ne reste absolument plus personne dans l'auberge. Aucun des corps ne correspond à un individu Sajarite, toutes les autres pièces sont vides, Inquisiteur. » L'inquisiteur Bodel, toujours en place au milieu de la pièce centrale, avance vers la porte l'air encore plus renfrogné que précédemment: « Nous ne pouvons nous permettre de perdre plus de temps pour un fantôme aperçu par des plébéiens en état de choc! Partez immédiatement Balwïn! Nous vous enverrons le retardataire si nous mettons la main dessus! » Balwïn se tourne vers vous, et vous invite à le suivre d'un petit hochement de tête. Ainsi se met en marche votre compagnie, qui se complète de quatre gardes et du corps attelé inanimé de Bismus.

[ Malheureusement le carquois d'arbalète du cultiste n'était pas préparé pour une bataille, juste pour un petit massacre en règle. Il ne reste donc que sept carreaux à l'intérieur. La route jusqu'au palais est un peu longue, donc n'hésitez pas éventuellement à faire des discussions rp entre vous, ou à posez d'autres questions aux pnjs. Si vous n'avez rien à dire de plus, précisez en hrp à la fin de votre post que "après les éventuelles réponses, etc..." vous attendez tranquillement l'arrivé au palais. ]
Scytale
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Re: [Chapitre I] Une fête inoubliable

Message par Scytale »

Balwïn ne réagit ni à la plaisanterie d'Aldrich, ni à ses questions sur l'inquisiteur, ce qui, au fond, n'est probablement pas plus mal. Si sympathique que soit le noble, il n'en reste pas moins un membre de l'inquisition, laquelle n'est pas connue pour son sens de l'humour. Il ne s'offusque donc pas d'être snobé, s'estimant au contraire heureux de ne pas s'être fait rabrouer pour son indélicatesse.

Le barbu est aussi interloqué que le moustachu par le soudain beuglement de cor lointain, lequel prend une tonalité bien sinistre après les durs événements de cette journée. D'humeur quelque peu pessimiste après tout le remue-ménage sanglant, il ne peut s'empêcher de se demander s'il s'agit d'une attaque ou de quelque chose du genre, mais comme le fait remarquer le chef d'escouade, ça ne les concerne pas. Après tout, Bir-André est protégée par des soldats tout à fait compétents... du moins, on est en droit de l'espérer. En tout cas, le fin mot de l'histoire est que ce n'est pas de leur ressort !

La surprise redouble toutefois lorsque l'un des gardes annonce ne pas avoir retrouvé l'autre fumeur de narguilé. Interloqué, le grand blond marmonne « C'est pas possible, on l'a tous vu, on a pas rêvé quand même... » Peu importe toutefois, puisque Bodel, qui est décidément pressé d'en finir avec ce "sacré foutoir", ordonne à de Nerac de se mettre en route, et ainsi est fait.

Alors que le défilé hétéroclite se met en route, Alix se rapproche de son "chéri" pour lui adresser la parole, escomptant apparemment adopter la même mascarade qu'avant. Si la jeune fille avait été moins jolie, Aldrich aurait pu commencer à s'en fatiguer, mais il faut bien avouer que l'apparence flatteuse de la demoiselle facilite le subterfuge. C'est donc avec un sourire qu'il répond :

« Moi, ça me va. »

Contrairement à la donzelle, il n'a pas fait en sorte de répondre discrètement, ses propos n'ayant après tout rien de suspect. Chevauchant donc côte à côte avec sa "copine", il avise l'autre présence féminine du groupe, qui ne semble pas jouasse (compréhensible), mais résignée à suivre la bande inquisitoriale. Se rapprochant d'elle, il l'interpelle avec un petit « Hey. » accompagné d'un geste de la main.

« Je suis vraiment désolé pour votre ami. Ces salauds étaient vraiment des... des tarés. » Puis, plutôt que de laisser potentiellement un silence gênant s'installer, il désigne l'épaule de Samia, à l'endroit où le surin du cultiste l'a touchée. « Ça va au fait ? »

[ Okay-dac, je note. ]
Arnaud
Perso : Samia
Localisation : Val-de-Marne, France

Re: [Chapitre I] Une fête inoubliable

Message par Arnaud »

La réponse de Balwïn quant au coursier avait rassuré Samia, qui n'en attendait en réalité pas plus.
Après cette succession d'événements, les pensées de Samia étaient confuses. La jeune femme était trop épuisée pour essayer de relier toutes les révélations et les drames qui n'avaient eu de cesse de se suivre dans la journée.
Incapable de se fixer bien longtemps sur un même sujet, Samia en était à se remémorer le visage de la femme et de son enfant, au milieu de la foule paniquée, quand Aldricht s'adressa à elle.

Tirée de ses pensées, elle n'avait bien entendu ce qu'il lui avait dit tout d'abord... mais l'homme avait ensuite désigné son épaule.
« Je vous remercie. Cela ira... la lame m'a à peine effleurée. »
Samia réajuste sa cape pour masquer sa blessure. Il est vrai que si la cape est trouée là où l'arme du cultiste a frappé, elle n'est nullement tâchée de sang, ce qui laisse supposer une blessure des plus superficielles.

Avec un sourire enfin retrouvé, Samia poursuit : « Je vous remercie aussi pour votre intervention, tout à l'heure. Sans vous, je crains que ces assassins n'aient fait bien plus de victimes... à commencer par moi j'imagine... »

« Je m'appelle Samia, je suis prêtresse d'un ordre assez peu connu. » Ce faisant, elle montre machinalement la marque sur front. « Mais c'est la diversité de ces ordres qui fait que chacun peut se retrouver dans la religion, n'est ce pas ? »

Samia semble apprécier d'avoir quelqu'un avec qui parler le chemin plutôt que de laisser des pensées morbides la submerger.
« Je connaissais à peine frère Bismus, et pourtant c'était l'un des doyens de notre ordre. Il avait l'air d'un homme sage et généreux. J'espère que son âme trouvera le repos qu'elle mérite.

Et vous ? d'où venez vous ? Vous voyagez... en couple ? Vous n'avez pas l'air de venir de la même région tous les deux. »
Samia achève sa phrase en saluant Alix.
Scytale
Perso : Aldrich
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Localisation : Paris, France

Re: [Chapitre I] Une fête inoubliable

Message par Scytale »

À y regarder de plus près, Aldrich peut effectivement constater que Samia n'a pas l'air d'avoir souffert de l'attaque.

« Un coup de chance. » affirme-t-il avec sérieux. Puis il ajoute. « Voyez tout de même à y faire jeter un œil. Les gars de l'inquisition doivent avoir de bons médecins. C'est que des fois que ça s'infecterait, ça peut être terrible. » Mais après un nouveau moment de réflexion, il se souvient de la démonstration fort impressionnante qu'elle a faite sur Deux-rapières et des capacités de guérison miraculeuses qu'elle semble donc posséder, et ajoute un peu gauchement. « Enfin, je dis ça, ça se trouve, vous en avez pas besoin... »

À ce sujet, il prend le temps de jeter un œil en queue de file, où l'ex-mourant toujours inconscient est installé sur une civière, l'air pas vaillant, mais apparemment hors de danger.

Ouf. Drôlement efficace, décidément...

En revenant à la noble qui continue de lui adresser la parole, il lui rend son sourire avec bonhomie.

« C'était que justice. Que Nalba me pardonne, mais ces ordures méritaient pas de vivre. Je suis content qu'ils aient pas eu le temps de faire d'autres victimes. » termine-t-il ombrageusement, ne regrettant manifestement pas ses actes sans pour autant paraître en tirer une satisfaction particulière.

Lorsque la jeune femme enchaîne en indiquant la marque que son front arbore, le voyageur ne peut une fois de plus pas s'empêcher d'être interloqué. Certes, portant lui-même des tatouages évidents, il serait bien hypocrite de faire le prude face à d'autres qui se marquent la chair, mais il n'empêche que cette sorte de scarification le met un peu mal à l'aise. Il fait toutefois en sorte de ne pas le montrer et hoche la tête d'un air conciliant à ses propos sur la religion. En réalité, pour Aldrich, les dieux, c'est comme les amis : tant qu'à faire, autant en avoir beaucoup ! C'est pour ça qu'il n'a aucun problème à prier Blür de veiller sur ses voyages tout en demandant à Andros de lui accorder la force du fruit. Un tel syncrétisme n'est pas unique, puisque dans plus d'un village, les autochtones prient la Trinité tout en vouant un culte à des divinités plus ou moins locales, même si, à l'image du grand blond, ils le taisent...

« Je suppose. Honnêtement, j'aurais sûrement pas des réflexions très poussées là-dessus, » assure-t-il avec un sourire d'autodérision. « Vous pourriez certainement avoir une conversation plus riche à ce sujet avec Arthur, » fait-il en désignant le Véritable non loin, sans se douter que Samia et lui se connaissent déjà. « Mais au juste, ce signe sur votre front, c'est en référence à Andros ? ... Enfin, j'imagine que non... ou si ? » fait-il malhabilement, ne sachant trop qu'en penser, la religion n'étant vraiment pas son sujet de prédilection.

À la mention de Bismus, son air se fait de nouveau sérieux, Aldrich traitant la mort de cet homme, si inconnu qu'il soit, avec tout le respect qui se doit.

« J'en doute pas. S'il est aussi bon que vous le pensez, la Trinité l'a sûrement accueilli. »

Il est un peu embêté lorsque la conversation s'oriente vers Alix et lui, mais mine de rien, il commence à se faire à l'idée de ce simili-couple, sans compter qu'à voir l'attitude que sa "copine" adopte à son encontre, c'est presque tout comme.

« Moi je viens du Nord. Alix vient de Sorn. On s'est rencontrés y a un moment, et on est, bah, ensemble, depuis. »

Son ton s'est montré assuré, mais pousser le mensonge plus loin pourrait commencer à le mettre en défaut, aussi espère-t-il qu'au besoin, la brunette pourra intervenir, elle qui s'y connaît nettement mieux pour... eh bien embobiner les gens, on ne peut pas dire ça autrement ! Reprenant la conversation sur un terrain moins dangereux, il conclut :

« Ah, au fait, je m'oublie. Je m'appelle Aldrich, des Longues foulées. »

Ce disant, il tend l'une de ses larges mains à son interlocutrice, l'invitant à la serrer. À dire vrai, il est surtout curieux de voir sa réaction. Pour une noble, elle a l'air pas trop coincée, et elle a même eu la grâce de le remercier alors que bien des gens de la haute auraient considéré que ce n'était là que le devoir d'un roturier et qu'il n'y avait pas lieu de le mentionner. En l'occurrence, il ne sait pas à quel point il est incorrect de proposer une poignée de main à une dame bien née, mais il ne va probablement pas tarder à le savoir.

[ Bon, ça fait beaucoup de sujets à la fois. Si vous trouvez que ça fait trop d'un coup, dites-le-moi et j'éditerai pour retrancher des bouts. ]
Arnaud
Perso : Samia
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Re: [Chapitre I] Une fête inoubliable

Message par Arnaud »

A la question d'Aldrich sur la signification de sa marque, Samia répond : « Cette lettre désigne l'unité symbolique des trois dieux de la Trinité. C'est notre façon de vénérer les dieux pour ce qu'ils représentent ensemble, et non pas en les confrontant les uns aux autres. Nous pensons qu'Andros, Nalba et Mithra sont des aspects d'une même entité, un peu comme chaque être vivant est un élément de notre monde. »
Samia se rend bien compte qu'Aldrich n'est pas féru de discussions théologiques et elle ne développe pas plus, escomptant que son interlocuteur aura compris le fait que la lettre A est la seule partagée par les trois noms des dieux de la trinité.

Avec un sourire franc, elle accepte la poignée de main que lui propose Aldrich. « Contente de vous connaître, Aldrich. »
En serrant la main de la prêtresse, Aldrich la voit cependant tiquer un peu... non pas parce que cela la met mal à l'aise, mais parce que son épaule lui fait visiblement plus mal qu'elle n'a bien voulu le dire...
Samia n'en continue pas moins de sourire, cherchant visiblement à ce que le sujet de sa blessure ne soit plus abordé.

[ pour moi c'est ok pour poursuivre au palais. mais ok aussi pour continuer à discuter entre PJ si d'autres interactions se présentent. ]
Modifié en dernier par Arnaud le 18 nov. 2016, 17:18, modifié 1 fois.
Scytale
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Re: [Chapitre I] Une fête inoubliable

Message par Scytale »

« Oh, ça a l'air pointu comme concept. » répond un Aldrich plutôt interdit en réaction à l'explication de Samia, montrant qu'il n'est clairement pas un érudit et que le point sur la lettre "A" en commun lui est probablement passé au-dessus de la tête. Cependant, son entrain ne le quitte pas lorsqu'il enchaîne avec le sourire. « Mais l'unité, ça, je suis tout pour. La Trinité sait qu'il en faut... surtout maintenant, après ce qui vient de se passer. »

Manifestement, l'attentat sur la personne du Duc le préoccupe encore, comme c'est très certainement le cas pour l'immense majorité de la population à l'heure qu'il est. Il retrouve toutefois son air jovial lorsque, heureuse surprise, la noble accepte sans façons de lui serrer la main. Il affiche un air penaud lorsqu'il la voit grimacer d'inconfort, probablement à cause de sa blessure, mais puisqu'elle a l'air de ne pas avoir envie d'en parler au point d'éluder ses remarques à ce sujet, il laisse passer sans relever.

En parlant de ça, il aurait bien des questions sur les étranges pouvoirs de la prêtresse, en particulier sur ce feu de joie qu'elle a apparemment fait soudainement apparaître, mais le petit groupe étant cerné d'inquisiteurs, il juge préférable de garder ses interrogations pour plus tard, dans un cadre moins tendu. Pour l'heure, il se fait plus pensif et se redresse sur sa selle, contemplant les rues de la ville qui semblent dormir d'un sommeil agité. À ce propos, la curiosité et l'inquiétude le taraudant toujours, il se rapproche de Balwïn et lui adresse la parole :

« Monsieur de Nerac, si vous permettez, vous avez une idée de ce que c'était que ce coup de cor ? Vous pensez qu'il y a des problèmes ? » prend-il soin de demander respectueusement.

[ Pareil qu'Arnaud. ]
Verrouillé