[Chapitre I] Une fête inoubliable

[Arnaud]

La prêtresse remercie Aldrich d'un signe discret de la tête.
Aldrich a bien fait d'intervenir car Samia était sur le point de mettre une bonne gifle à l'insolent, qu'elle aurait finalement peut être mieux fait de laisser patauger dans son sang quelques heures plus tôt.
Quand je pense que Bismus est mort et que ce crétin de voleur est en vie ! Ah ! Il peut bien parler de non-sens...
L'expression de la prêtresse s'assombrit et elle se dirige vers les portes d'où proviennent les bruits.
« Allons voir ce qui se passe. Qu'on nous donne au moins des chambres individuelles ! »
Convaincue que le groupe est écouté en ce moment même, elle pense pour elle même : J'imagine que les inquisiteurs en ont assez entendu mettons fin à cette mascarade !
Il faut dire que laisser des suspects ensemble sans s'assurer qu'ils ne puissent mettre au point quelque fausse version de l'histoire relèverait de la plus grande incompétence.

[ Samia va chercher des personnes qui pourraient enfin se décider à les prendre en charge. ]

[tywaz]

Voyant que ses paroles on été mal pris par les autres personnes présent dans la pièce, le roublard tenta de clarifier ses propos en prenant un ton plus calme que précédemment.
« Vous ne semblez pas avoir bien compris mes propos, ce ne sont pas les dieux -qu'ils existent ou non- que je critique, mais l'utilisation que les Hommes peuvent en faire, rien de telle qu'une menace supérieure pour contrôler les masses, quoi de mieux que des édits divin pour décider comment fonctionne la société.
Qui a décider que les non humains étaient inférieur à nous?
Et qui de mieux que l'inquisition qui regroupe le pouvoir religieux et aristocratique pour cacher les faits, supprimer ceux qui pensent différemment ou travestir la vérité? »

A la fin de sa conférence paranoïaque Gwalch tente de se lever à la recherche d'un échappatoire
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[Scytale]

Au mouvement de gratitude de Samia, Aldrich répond par un « Hmph ! » de mauvaise humeur en direction d'Épervier, semblant presque déçu que la prêtresse ne lui ait pas mis la tarte qu'elle paraissait prête à lui asséner. Lorsque la demoiselle décide de prendre les devants et de mettre les points sur les i, il ne peut qu'approuver, désireux lui-même de tirer les choses au clair pour ensuite prendre un bon repas et une bonne nuit de sommeil.

Décidant de refermer la porte derrière lui plutôt que de rester planté dans son encadrement comme un troufion, il suit la jeune noble. C'est alors qu'il remarque que Deux-rapières est à nouveau en train de gigoter, et il pointe sur lui un index excédé pour grommeler à son encontre :

« Toi, Langue-pendue, tiens-toi tranquille où tu vas rouvrir tes blessures, et je sais pas si mademoiselle sera prête à te rafistoler cette fois. »

Estimant ensuite qu'il peut se le tenir pour dit, il se tourne vers les portes que la susnommée s'apprête à ouvrir.

[TheBigLizardman]

Alors que les discours s'enflamment, et que deux d'entre vous s'apprêtent à sortir, les deux battants capitonnés d'étoffes de la grande porte s'ouvrent. Ce n'est pas l'inquisiteur Balwïn qui reparait. Un léger air de ressemblance transparait pourtant sur l'homme qui prend une mine plus affable, malgré une expression qui, au vue de la situation garde un visage parfaitement sérieux. Des bras d'une musculature peu commune paraissent sous un habit qui semble être une armure très souple recouverte d'étoffes. Une épée d’apparat, qui semble tout de même pouvoir se révéler efficace, pend dans un fourreau décoré à sa ceinture. Vous n'avez jamais vu ce genre de personnel, mais il semble évident qu'il doit s'agir d'une sorte de garde d'élite "d'intérieur". Ceux qui veillent à l'intérieur même du palais, et qui doivent troquer leur lourd équipement contre une tenue qui ne gêne pas au sein du palais. En effet on pourrait presque s'amuser qu'un guerrier de l'acabit de celui qui entre dans la pièce soit ainsi assortit aux tapisseries du palais.
L'homme jauge votre groupe d'un regard circulaire. Heureusement, malgré le bruit étouffé des portes par les tissus qui les recouvrent, le mouvement s'est avéré suffisant pour vous arrêtez dans vos discussions, et laissé le temps au moine de se dégager, alors qu'il s'apprêtait à écouter à la porte, une pratique qui ne fait pas sourire dans le milieu. Sans plus amples présentations, le garde vous invite dans la pièce dont il vient de vous ouvrir les portes, d'un geste de la main en direction de celle-ci: « Si messieurs-dames l'acceptent, ils sont attendus dans la pièce attenante. »

[Scytale]

Aldrich manque de sursauter en voyant subitement la double porte s'ouvrir pour laisser passer un homme dont la musculature et l'allure martiale n'ont rien à envier au Nordique. À en juger par sa tenue, le gaillard est un garde du corps ou un truc du genre, et d'après sa démarche maîtrisée, son air calculateur et ses muscles saillants, il n'est pas employé à faire joli ! Interdit l'espace d'un instant, le grand blond jette un rapide coup d’œil au reste de la joyeuse bande et conclut rapidement comme pour lui-même :

« Ben allons-y alors. »

Puis il s'avance pour entrer, probablement à la suite de Samia. Au passage, il envisage un instant d'aller chercher Épervier, mais décide qu'il peut bien se débrouiller tout seul ; ça lui apprendra à être aussi casse-pieds.

[tywaz]

Alors que le reste du groupe suit mine de rien, Gwalch s'approche du garde qui les a invités dans l'autre pièce.
C'est le pas peu assuré et l’œil morne qu'il accoste l'homme d'arme.
« Je suppose que je ne peux refuser votre offre. Comme vous pouvez le voir je pense avoir d'autres priorité que de ... je ne sais même pas ce que je fais là!
La seule chose dont je me souvient, c'était d'être dans ma chambre en train de lire un bon livre quand trois voleur s'y sont introduits, j'ai bien essayer de me défendre mais bon vous pouvez admirer le résultat.
Allons, soyez raisonnable, permettait moi au moins de changer les pansement et de me procurer une chemise à peu près propre. »
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[yotus]

Surprise par la remarque d'Arthur concernant Aldrich, Alix lui répond « Il n'est pas mon mari.. c'est plutôt mon compagnon. On est pas très "protocole" », ajoute-t-elle.

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Alix, restée jusqu'alors très calme et à l'écoute de ses compagnons d'infortune, s'approche de l'Épervier après que celui-ci a demandé une nouvelle garderobe au garde, pendant que tout le groupe se dirige dans la salle voisine.

Discrètement, elle lui attrape un pan de chemise et lui chuchotte d'un ton ferme à l'oreille « Tu ferais bien de te tenir à carreau. Il n'y aura pas toujours une demoiselle pour te sauver la mise. Et surtout, tu prendras le temps de m'expliquer pourquoi ces cultistes t'ont pris pour cible ! Tu es quoi au juste ? Un genre d'illuminé ? Pense qu'on peut sans doute facilement te remettre à ces gaillards, si tu attires trop l'attention. »
Elle relâche ensuite l'escrimeur en le poussant un peu pour le faire avancer, et lui faire comprendre que ce n'est pas le moment de faire des plaisanteries.

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[TheBigLizardman]

Le garde n'a pas le temps de répondre: « Quelques minutes monsieur, nous vous fournirons le tout juste après. » à l'Épervier que celui-ci se fait attraper par le col. Le garde ne le voit pas vraiment, il a plus important à faire: vous introduire. Car c'est dans une salle remplis de nobles que vous arrivez, après avoir parcouru les marches d'un large escalier dont la tapisserie brodée représente l'épopée épique de Seddenak. Une magnifique table de chêne sculptée à la perfection, dont la taille réduite fait clairement penser à une table destinée à l'écriture et au travail des lettres, et non au repas, occupe l'espace central de la pièce, bien qu'elle soit légèrement décalée vers un magnifique vitrail, d'une seule pièce de verre, de trois mètres de large sur trois mètres de haut, ce qui représente la hauteur de la pièce. Ceux qui ont le sens du détail pourront remarquer sur le meuble un magnifique tampon de bois, à coté de quelques parchemins déroulés, dont la face noircie par l'usage présente l'inscription "Duc Flammen IV", laissant présumer que la pièce dans laquelle vous vous trouvez est le cabinet de travail du Duc. Le mur opposé au vitrail possède une large banquette, assez semblable à celle sur laquelle vous étiez assis précédemment, qui s'étend d'un coin à l'autre de la pièce, sur une bonne douzaine de mètres. Vous arrivez donc par un des côtés de la pièce, la table et le vitrail sur votre droite, tandis que la banquette se trouve sur votre gauche.

Le garde s'arrête, repoussant sa tâche, n'osant interrompre le discours dru d'un homme qui lui, n'a pas pris la peine de retirer son armure. Son visage trahie la colère autant que ses mots: « Conneries! Toutes ces histoires sont de sombres conneries! » C'est un homme plutôt grand, dont les cheveux grisâtres trahissent un âge mur. Il s'est positionné à côté du bureau, comme s'il s’apprêtait à rédiger une lettre. Mais actuellement, il s'en sert pour taper du poing.

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Non loin de lui, un autre homme à l'air sévère, mais bien plus jeune, porte une armure quasiment identique, avec les mêmes armoiries, constituées d'un cheval à six pattes se cabrant. Il reste silencieux, les bras croisés, et semble écouter calmement, sans montrer de réactions.

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Sur la banquette, en face du bureau, se trouve deux autres seigneurs côte à côte. Le plus vieux des deux porte un air méprisant sur le visage, il ne semble pas appréciez ce qu'il entend. Son vêtement vert porte de très belles armoiries, représentants un cerf dont les bois, pareils aux branches d'un arbre fruitier, sont couverts de fleurs.

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Sur sa droite, un grand jeune homme arbore un air qui semble bien désinvolte pour un noble. Pourtant il n'y a aucun doute à avoir. Son habit bleu semble fait d'une étoffe très rare, et une armoirie, représentant quatre flèches entrecroisées, formant un cercle par leur empennage, est en évidence sur sa poitrine. Il prend toute même la peine de prendre un air consterné, probablement pour ne pas faire tâche avec l'homme à ses côtés, dont la proximité sur le canapé trahit une filiation.

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Assis confortablement sur la banquette, un seigneur blond, avec beaucoup d'allure, dont le sourire en coin semble montrer un amusement de la réunion impromptue à laquelle il est soumise, est paré d'un habit magnifique. Plusieurs nuances de bleu, entremêlées de blanc, rejointes par moult dorures en font une tenue à la fois raffinée, belle et souple, à l'image de son propriétaire. Celui-ci regarde parfois sa voisine par des petits coups d’œil, et est le seul qui semble vraiment concerné par votre entrée, s'impatientant du nouveau dynamisme que vous allez apporter à la situation.

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Sa fameuse voisine elle, qui s'est placée tout au fond de la banquette, probablement indisposée par son voisin de fortune, arbore sur le visage un doux mélange de froideur et d'indifférence, sans tomber dans une moue grossière pour autant. Elle a également opté pour l'armure, avec le fourreau rangé à la ceinture. Ses charmantes armoiries représentent un molosse a l'air aussi âpre que sa porteuse.

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Le garde qui vous escorte finit par prendre son courage à deux mains durant un moment d’accalmie:
« Comte Feremback, voici les témoins de... » Il est rapidement interrompu par le comte:
« Quoi? Et qu'est-ce que ces ploucs viennent faire ici? »
« Je... Ils ont été attaqués par le supposé culte du dragon monseigneur. »
Le Comte lève un sourcil, et arbore un grand sourire narquois alors qu'il s'élance vers vous d'un pas déterminé. « Alors voilà les cibles numéro deux, les fameux ennemis du culte, sur leur liste d'assassinat juste après le putain de Duc! Ahahah! Eh bien! Si c'est ça leurs cibles principales, on n'a peut-être pas à s'en faire finalement! »
Le garde n'ose pas répondre, il fait une révérence et s'écarte pour mieux laisser le Comte vous inspecter.

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[Scytale]

Aldrich, qui n'en menait déjà pas large, est tout intimidé par ce nouvel environnement. Il se sent tout pataud non seulement devant le décor, qui jure plus que jamais avec son humble condition, mais aussi et surtout devant les occupants de la pièce, grands de ce monde habitués à coordonner et à commander à côté desquels le grand blond n'a pas plus d'importance qu'un chien errant. Le baroudeur n'a peut-être rien d'un grand politicard, mais il n'a aucun mal à reconnaître certaines des figures les plus éminentes du continent et ne peut que sentir sa gorge se serrer devant tant de beau monde. S'ils le voulaient, le moindre de ces seigneurs pourrait d'un claquement de doigts ordonner sa mort, et à coup sûr, personne ne sourcillerait. Bon, peut-être qu'il exagère un peu, mais ça n'empêche que la situation est tendue ! Par réflexe droit comme un i, le baroudeur ne sait pas quoi faire de ses bras, les gardant tantôt croisés, tantôt alignés le long du corps en attendant que ces messieurs aient fini de s'occuper de leurs affaires.

Lorsque le garde finit par oser intervenir, le Comte leur fonce derechef dessus comme un taureau échappé de l'enclos, et instinctivement, le Nordique bombe le torse, s'efforçant de faire aussi bonne figure que possible et de ne pas avoir juste l'air d'un paysan crotté sorti de son auge. N'empêche qu'il n'en mène pas large, et c'est donc d'une voix d'abord étranglée qu'il répond :

« Je sais pas quoi vous dire, Monseigneur. Ces cinglés nous sont tombés dessus comme des loups dans une bergerie, les armes en main, et ils ont abattu l'un d'entre nous, la Trinité ait son âme. » À mesure qu'il parle, il se ragaillardit et son ton se fait plus ferme et assuré. « Il s'en est d'ailleurs fallu de peu que d'autres le rejoignent. Tout le monde s'est battu et ces bâtards sont tous morts, comme ils le méritaient. J'ai moi-même envoyé cinq de ces salauds dans l'autre monde, y compris leur meneur ! » S'apercevant cependant que Feremback risque de ne guère apprécier s'il abuse de son attention, Aldrich conclut. « Mais je sais pas ce que ces tarés voulaient. Je me suis défendu, comme les autres, mais je connaissais même pas ce "culte du dragon". Je suis aussi étranger à tout ce bazar qu'on peut l'être... »

Ainsi achève-t-il, plus perdu que jamais. En lui se mêlent curieusement la lassitude, la crainte et l'agacement, d'où ses propos à la fois plaidants et revêches, alors qu'il se demande ce qu'il fait ici et ce qui va bien pouvoir lui arriver.

[Antoine]

Arthur se racle la gorge et fait un pas dans l'assistance.
« Laissez moi vous saluez, hommes et femmes de nobles filiations. Je suis un fervent religieux qui prie Mithra. Je me nomme Arthur Sikhil, dit l'Irascible. » Arthur ne connait pas le protocole et improvise. Il pense que flatter les nobles et dirigeants de la région, puis avant même donner son nom, préciser qu'on est religieux, est une façon acceptable de se présenter auprès de telles personnalités. Il regrette cependant immédiatement d'avoir donné le surnom qu'il portait lors de ses années de formation dans le monastère des Véritables.
Il reprend, avec malheureusement moins d'assurance : « Comme vous l'a dit mon compagnon, nous nous trouvions au mauvais endroit, au mauvais moment, sans doute. Les hommes du culte, personnellement inconnu jusqu'alors, ont fait irruption dans l'auberge et ont tiré un carreau d'arbalète sur l'un des clients. Bien sûr, nous avons réagit par instinct, ce qui nous a valu de nous trouver impliqué. Il faut dire qu'après avoir fait irruption et avoir ôté la vie d'un homme, ils semblaient ne pas vouloir s'arrêter là, il nous fallait donc réagir pour sauver notre vie. »

[Arnaud]

En présence de la haute noblesse qu'elle identifie ici, Samia se garde bien de prendre la parole sans qu'on le lui ait expressément demandé.
Les événements se sont bousculés et la journée n'en finit plus. Blessée lors du mouvement de foule, puis dans l'auberge, choquée par l'assassinat sous ses yeux de Bismus, la prêtresse a du mal à tenir debout, et la fatigue qui fait papilloter ses paupières.

∎ Message à destination de MD : [ Message secret ]

[tywaz]

Dans la pièce Gwalch se fait discret et semble admirer la décoration, en réalité il observe la pièce à la recherche d'information. Il tente de voir si ses livres ne sont pas sur la table, puis examine les nobles pour savoir si les armures qu'ils portent sont d'apparat ou forgé pour le combat. Si ces dernières sont pour la bataille, il en déduit que les duchés sont sur les sentiers de la guerre et que le duc est forcément mort. Reste maintenant à déduire d'où vient la menace.[ si tu veux me lancer des jets n'hésite pas ]