[Chapitre IV] Le sang

[D&D 5] Aventure en Dodon - TheBigLizardman (terminée)
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TheBigLizardman
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[Chapitre IV] Le sang

Message par TheBigLizardman »

Vous arrivez au poste de garde. Il s'agit d'une bâtisse immense, et intacte, qui se fond avec la petite tour qui appuie la porte nord de la ville. Cette caserne loge en permanence plus d'une centaine de gardes, a pour annexe une armurerie avec des forgerons attribués, une écurie avec plus d'une trentaine de bêtes, et une clinique, servant généralement aux soldats, mais ouverte à tous en ces temps de crises. C'est l'agitation comme dans le reste de la ville, mais non pas le chaos, car les troupes restent disciplinés, surtout sous l’œil de leurs supérieurs.

Le lieutenant vous accueille avec un œil inquisiteur, vous faisant comprendre que vous n'avez pas votre place ici, mais la petite effigie de cavalier gris de Théodoric le fait descendre de ses grands chevaux, il en appelle un subordonné:

« Gilles! Gilles! »

Un jeune soldat, qui n'est pas en armure, mais en habits, dont la ceinture contient certes un fourreau, mais surtout un porte-calepin, avec la plume et la fiole d'encre allant avec, arrive devant vous, et vous adresse un salut rudimentaire. Il garde un air très calme, alors qu'il se met à gueuler, se trouvant pourtant à moins de deux mètres de son officier:

« Oui mon lieutenant? »

Celui-ci, probablement usité à ce genre de réactions, ne relève pas, et dit tout naturellement, mais sur le ton formel dont on peut s'attendre d'un homme de sa position:

« Tu accompagneras ces messieurs... Heum, ces messieurs-dames dans nos locaux. Ils y réquisitionneront divers biens, que tu noteras, afin que l'on ne les déclarent pas à posteriori volés. »

« Bien mon lieutenant. »

Alors que le lieutenant vaque à ses occupations, le dénommé Gilles se tourne vers vous, et en regardant Aldrich juste au dessus des yeux, ce qui donne une impression assez étrange à celui-ci, il demande:

« De quoi avez vous besoins? Je veux dire; par où devons nous commencer? »

Sur cette question, Théodoric t'adresse un mot: « Nous avons déjà un chariot de toute façon, je vais m'occuper de le charger en vivre, pour nous et pour les chevaux, vous pourrez également y disposer ce que vous ne pourrez portez sur vous en montant, c'est plus aisé de voyager le dos libre que chargé, bien que je devine le votre solide. »

Sur ces mots, il s'éclipse, et le conscrit Gilles, toujours stoïque, semble attendre patiemment une réponse, toujours en regardant vers le haut.
Scytale
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Re: [Chapitre IV] Le sang

Message par Scytale »

[ Ce titre n'est pas rassurant ! ]

Lorsqu'Alix monte en croupe derrière Théodoric, loin de se sentir rabaissé ou jaloux, Aldrich est tout à fait satisfait de voir que le problème se résout aussi facilement, lui qui se sentait déjà ennuyé à l'idée d'un trio qui mêlerait une pédestre et deux cavaliers. Content d'avoir un objectif plutôt que de ne pas savoir quoi faire, le baroudeur se sent plus léger, et pourrait même se mettre à siffloter... si ce n'était l'ambiance de désolation qui le ramène bien vite à une humeur plus sérieuse. Cela dit, en parlant de siffloter, il ne peut s'empêcher de siffler d'admiration en voyant l'ordre et la discipline qui règnent au poste de garde. Lui qui s'était attendu à des baraquements plus ou moins indemnes, il est impressionné de trouver une véritable caserne que le chaos ambiant semble avoir à peine effleurée.

Comme quoi, l'espèce humaine s'extermine pas comme ça... pense-t-il avec un détachement qui le surprend lui-même.

Restant légèrement en retrait, il laisse le cavalier gris procéder, ce qu'il fait tout à fait correctement, le gradé qui les a accostés répondant fort bien à l'autorité qu'il représente. Pendant que la conversation se fait, le Nordique prend le temps d'observer les alentours avec un intérêt de novice, ravi de voir que tout se passe sans anicroche.

Ça, le piston, ça sert !

Toutefois, quand Théodoric lui annonce qu'ils prendront un chariot, Aldrich émet ses réserves :

« Est-ce que c'est bien nécessaire ? Je veux dire, comme on est à cheval, un chariot, ça va nous ralentir, non ? »

Laissant au monsieur le soin de prendre en compte cette objection, il redirige son attention vers Gilles et cille en voyant que celui-ci a une bien étrange manière de le fixer. S'il l'avait regardé dans le blanc des yeux, ç'aurait été une chose, mais là, c'est... déconcertant. Il doit résister à l'envie de se mettre sur la pointe des pieds pour croiser son regard, et répond :

« Hm, voyons... » repensant à feues ses affaires, il énumère. « Il me faudrait une coutille... ou une autre, heu, arme d'hast du même genre... » commence-t-il, trébuchant un peu sur ce terme technique qu'il n'a pas l'habitude d'utiliser. « ... un bon arc ou une bonne arbalète, une lanterne, un sac à dos, heu, un duvet, une demi-douzaine de javelines... et une armure... hem, je sais pas ce que vous avez, mais quelque chose de pas trop lourd... ah, et des outils d'apothicaire, si vous en avez. »

Voilà qui fait pas mal, mais cela reflète deux des principes de vie du baroudeur : "Je prends ce qu'on me donne." et "Mieux vaut être prêt à tout." Il n'avait précédemment pas pensé à prendre une armure, et n'en porte d'ordinaire pas, se satisfaisant de sa robustesse et de sa vivacité naturelles... sans compter qu'il n'a jamais vraiment eu les moyens de s'en offrir une qui vaille la peine. Mais en l'occurrence, puisque l'occasion se présente, autant en profiter, pas vrai ? Et c'est que comme Samia l'a fait remarquer, les temps à suivre risquent fort d'être agités, et rester en vie passe d'abord par bien s'équiper. Reste à espérer que le jeune homme prendra ses demandes sérieusement plutôt que de le regarder avec l'air de ce demander ce que c'est que ce zigoto qui vient se surarmer. En ayant fini en ce qui le concerne, il pose une main sur Hardi et poursuit :

« Il me faudrait aussi un nouvel harnachement pour lui... et de quoi lui donner un coup de brosse et lui remplir l'estomac. »

[ Traduction en termes du manuel de jeu :
]
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TheBigLizardman
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Re: [Chapitre IV] Le sang

Message par TheBigLizardman »

Gilles baisse finalement les yeux sur son calepin qu'il dégaine d'un geste expert, en saisissant sa plume. Il se met à noter divers lignes, tout en concluant:
« Bien, je vais aller voir notre réserviste pour ce qui est des affaires de voyages. Lanterne, sac, duvet, ça ne devrait pas poser de problème, je vais vous dégoter ça à la réserve. Je vous invite à aller voir notre armurier. C'est l'escalier sur votre gauche, vous pourrez ainsi choisir vous mêmes vos armes et armures. »

Suivant les conseils de Gilles, tu descends à l'armurerie. Le forgeron se montre fort amical, mais surtout fort occupé, et il vous laisse choisir dans le stock. On peut trouver, sur les râteliers:
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Scytale
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Re: [Chapitre IV] Le sang

Message par Scytale »

Aldrich, qui s'était attendu à une réponse très formelle de la part du déstabilisant Gilles, est fort aise de le voir certes policé, mais au bout du compte plutôt cordial. Face à ses instructions, le Nordique hoche la tête :

« Je vous laisse mon cheval alors. »

Se retrouvant dans un sous-sol dont l'atmosphère surchauffée témoigne de l'activité qui s'y déroule, le baroudeur s'entretient brièvement avec le forgeron local qui hoche vivement la tête avec un sourire étonnamment accueillant et lui indique les râteliers d'armes et d'armures avant de se remettre au travail sans perdre de temps.

Inspectant l'attirail, le barbu voit d'office qu'il ne trouvera pas exactement ce dont il a besoin, mais faute de grives, on mange des merles... sauf qu'en l'occurrence, il est bien content d'avoir déjà des merles à manger ! Arrêtant son choix sur la seule arme d'hast disponible, il en teste le poids et l'équilibre en quelques coups rapides dans le vide dont, sans surprise, il est satisfait. Il a nettement moins l'habitude d'une arme de ce genre, mais elle fera tout aussi bien l'affaire qu'une coutille. En revanche, pas de javelines, mais ce n'est pas si étonnant : Aldrich a beau ne pas bien connaître les dessous d'une organisation militaire, il sait que celles-ci fonctionnent avec un arsenal standardisé, et qu'il ne pouvait par conséquent pas s'attendre à trouver tous les objets de ses désirs.

Après réflexion, et histoire d'être large, il prend un arc long ainsi qu'un carquois de flèches (parfait pour la chasse), de même qu'une arbalète lourde et un étui à carreaux (pour des cibles moins... animales). Niveau armure, la cotte de mailles serait pour lui trop encombrante et trop peu familière, mais la chemise fera son affaire. Cela fait longtemps qu'il n'a pas porté une armure, et l'idée d'en utiliser une lui fait un peu bizarre, mais il se sent aussi plus rassuré à l'idée de mieux se protéger.

« Je vais prendre ça ! » crie-t-il au maître des lieux pour couvrir le vacarme du travail de forge.

Celui-ci se tourne vers lui, inspecte rapidement ses choix des yeux, puis il hoche de nouveau vigoureusement la tête avant de se remettre à son ouvrage comme si son visiteur était déjà parti. Haussant les épaules, Aldrich lui adresse un « Bonne continuation ! » de bon aloi, puis fait demi-tour, l'arc en bandoulière, la chemise jetée sur l'épaule, la hallebarde en main, l'arbalète à la ceinture et les étuis sous le bras. Remontant les escaliers, il cherche des yeux Gilles ou un autre visage connu.

[ Résumé : hallebarde, arbalète lourde + 20 carreaux, arc long + 20 flèches, chemise de mailles.
Si tu me confirmes que c'est bon, je mets mon inventaire à jour. ]
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Re: [Chapitre IV] Le sang

Message par TheBigLizardman »

[ C'est bon pour l'équipement. ]

Tu remontes, et rapidement Gilles revient, une lanterne à capote à la main et un sac dans l'autre.

« Avez-vous besoin d'autre chose? Nous pouvons déjà déposer cela dans le chariot sinon. On est en train d'équiper votre cheval, il faut juste quelques minutes pour les ajustements de selle, et cela devrait être terminé. »
Scytale
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Re: [Chapitre IV] Le sang

Message par Scytale »

[ Je note ça et le reste alors. ]

Personne à son retour au rez-de-chaussée, mais Aldrich n'a pas le temps de se demander ce qu'il devrait faire que Gilles reparaît avec d'autres de ses demandes en main. Pleinement satisfait et reconnaissant, il le salue d'un hochement de tête. À sa question, le baroudeur réfléchit quelques instants, puis répond :

« Pas qui me vienne à l'esprit. Après, si vous avez une suggestion... Ah, peut-être du matériel de premiers secours, si vous avez ça ? Et que ça a pas déjà été prévu dans le chariot, s'entend. Hum, et que tout est pas déjà utilisé par les... circonstances actuelles... »

En parlant du chariot, celui-ci est apparemment non-négociable... ce qui n'est probablement pas plus mal. Ça évitera de trop charger les bêtes.
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Re: [Chapitre IV] Le sang

Message par TheBigLizardman »

Gilles baisse finalement le regard jusqu'à tes yeux:

« J'ai en effet bien peur que nous n'en manquions déjà suffisamment pour ceux qui en ont encore besoin. »

Il se détourne et sort de la bâtisse:

« Suivez-moi, nous allons déposer vos affaires. »

En sortant, tu tombes sur le chariot en bois, tiré par deux chevaux. Contrairement à une charrette tirée par des bœufs, il semble suffisamment rapide pour ne pas trop vous retardez. Alix semble déjà avoir pris ses aises dessus, et semble s'être trouvée une position confortable.
Gilles dépose dedans le sac et la lanterne:

« Le duvet est dans le sac, il prend pas mal de place, donc l'attacher à l’extérieur serait peut-être plus judicieux. »

Il se retourne vers toi:

« Sur ce monsieur, si vous n'avez plus besoin de rien, je prends congé. »

Sans attendre ta réponse, il s'en va, et est vite remplacé par Théodoric, qui ramène Hardi par la bride. Celui-ci est désormais équipé de matériel tout neuf, selle, mors et brides de la garnison.

« Cela devrait faire l'affaire, je vous laisse juger par vous-même. »

Il enfourche lui-même son cheval:

« Au fait, vous ne m'avez toujours pas dit comment vous vous appelez. Loin de moi l'idée d'être familier, mais c'est une vieille superstition de connaitre le nom des personnes avec qui l'on voyage. »
Scytale
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Re: [Chapitre IV] Le sang

Message par Scytale »

Aldrich s'attendait au refus, et c'est donc sans commentaire qu'il suit Gilles. Une fois arrivé devant le chariot, il gratifie Alix d'un hochement de tête et examine la voiture d'un air approbateur. Lui qui s'était attendu à quelque chose tiré par un bœuf ou un âne, il semble que Théodoric ait pris toutes les dispositions nécessaires pour que le trio arrive aussi rapidement que possible auprès du comte. Reste à espérer pour la brunette que le véhicule est bien amorti, ou ses os risquent de s'en souvenir longtemps !

Lorsque le jeune soldat s'adresse à lui, il hoche la tête et s'apprête à répondre, mais il n'en a pas le temps que le voilà reparti, sans lui laisser l'occasion de faire preuve de politesse ! Eh bien pas grave. Conformément au conseil de bon aloi du petit gars, le Nordique dégage le duvet contenu dans le sac et le cale dans un coin, au milieu de toutes les autres fournitures. Pour meubler l'attente, il s'apprête à faire la causette à Alix, mais là encore, c'est presque sans battement que le cavalier gris reparaît, conduisant Hardi dont la vision colle spontanément un sourire ravi sur le visage du voyageur.

« C'est impeccable, merci ! »

Toujours chargé de tout son barda d'armurerie, il prend d'abord le temps de se défaire de son bâton et de son arc qu'il loge à leur tour dans le chariot, adressant au passage un complice « Je te les confie ! » à la demoiselle. Tant qu'à y être, il enfile aussi la chemise de mailles, fixe l'arbalète à la selle de Hardi, puis attache sa hallebarde aussi commodément que possible dans la perspective des longues, longues heures de route qui les attendent. Ainsi préparé, à l'image de l'émissaire, il fait rapidement quelques exercices pour s'échauffer les jambes, puis se juche sur la selle en un bond exercé, pas fâché de retrouver la position de cavalier si chère à son peuple natal. Les rênes en main, les jambes bien calées de part et d'autre de sa monture, son habitude de l'équitation se voit aisément.

Interpellé par son co-cavalier, son visage se peint d'une surprise sincère tandis qu'il s'exclame :

« Mince, c'est vrai ! Désolé, avec les questions qui s'empilaient tout à l'heure, j'ai perdu le fil. Je m'appelle Aldrich, » Et puisque Théodoric s'est présenté dans les formes tout à l'heure, il le fait aussi. « de la tribu de la Longue foulée. »

Puis il s'approche du cavalier gris au pas pour lui serrer la main. Sa récente expérience a beau l'avoir rendu assez iconoclaste, on ne s'attaque pas aux vieilles superstitions si aisément, et Aldrich partage celle que Théodoric a énoncée. Laissant le soin à Alix de se présenter, il pose de son côté une question qui lui brûle les lèvres depuis un moment :

« Au fait, une idée de ce que le comte nous veut ? Et de ce qu'il veut faire en général, en fait ? Autant je me suis engagé à vous suivre jusqu'à lui, autant j'aimerais bien avoir une idée d'à quoi m'attendre. »
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TheBigLizardman
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Re: [Chapitre IV] Le sang

Message par TheBigLizardman »

Théodoric réagit avec un petit sourire: « Longue-foulée? C'est le grand nord ça! Vous connaissez donc le comté. Moi-même je viens de Stratsällen. Enfin, c'est loin de la frontière, mais... C'est au nord-est de Reigswald donc... Enfin, c'était au nord-est... Bref, ce que je voulais dire... »

Il semble se perdre un peu dans ses propos, se tait, et puis redémarre sérieusement et stoïquement:

« Je suis du nord moi aussi. Nous ferions mieux de partir. »

Vous quittez donc les portes nord, qui sont presque bloquées par la foule quittant la ville.

« Le comte, en général, veut faire avancer les choses. Il se lasse que depuis plus d'un millénaire que le Duché est fondé, il y ait encore des orques qui maraudent, qui pillent les villages et qui violent les femmes. Il se lasse du paisible confort dans lequel s'est installé les seigneurs comme les paysans. Il trouve ça aberrant que l'on puisse passer sa vie à se lever toujours pour effectuer les mêmes tâches, profiter des mêmes petits plaisirs.
Regardez ces pauvres gens, ils ont perdus des proches, leur maison, leur foi peut-être. Et tout ce à quoi ils vont vaquer, c'est de retourner à leur petite ville paisible. De recommencer exactement comme avant.
Le comte méprise les gens aussi insignifiants. Il a dû faire de grands projets, et il doit vouloir y mêler votre... Invulnérabilité manifeste. C'est tout ce qui me vient à l'esprit. »
Scytale
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Re: [Chapitre IV] Le sang

Message par Scytale »

Aldrich est un peu pris au dépourvu que le nom de sa tribu dise quelque chose à Théodoric, mais il réagit lui aussi avec le sourire, répondant sur le ton de l'humour :

« Alors vous avez réussi à voir à travers mon subtil déguisement ? » dit-il, faisant référence à son physique fort typé ainsi qu'à son accent caractéristique (toutefois dilué par des années passées sur les routes).

Il est étrange de voir comme le cavalier gris passe d'un professionnalisme tranché à une cordialité ouverte, comme s'il ne savait pas faire entre les deux. Mais après tout, lui-même a dit qu'il était quasiment tout le temps sur les routes et avait par conséquent peu l'occasion de se confier. Quelque part, il n'est donc pas étonnant qu'il se livre à ce point puis s'impose un stoïcisme de circonstance.

Hochant la tête, le Nordique suit le mouvement, et le trio avec tout son barda quitte l'enceinte de la ville. La vision de l'exode que représente les mouvements de foule continus est saisissante, et la sortie se fait sans presque échanger un mot... il faut dire qu'il ne serait pas évident d'entretenir une conversation au sein du brouhaha ambiant qu'une telle masse de gens forme, sans parler du poids que ce triste spectacle fait peser.

Une fois sur les routes, la nuée des voyageurs se dégorge quelque peu, et Théodoric reprend la parole. Sans surprise, le comte s'annonce plus que jamais comme un homme à poigne, qui veut faire changer les choses... quelle ironie que Somnos ait représenté le vecteur de changement que Feremback espère tant être !

Cela dit, je crois pas que c'était ce genre de changement dont il voulait, pour sûr...

En tout cas, le cavalier gris peut dire ce qu'il veut, Gerhart est bien un noble, avec de grandes ambitions et peu de souci pour ceux qui ne lui permettent pas de les accomplir. Aldrich se rembrunit lorsque son "invulnérabilité" est mentionnée, tant il est tout sauf sûr d'être à la hauteur d'un tel terme. Reste à espérer que le comte ne se piquera pas de les soumettre à l'expérimentation, Alix et lui...

Il demanderait bien à Théodoric ce que le comte compte faire face au dragon, mais de toute évidence, il n'en saurait pas plus. Quelle idée le bonhomme peut-il avoir pour s'opposer à un titan capable de raser des cités aussi aisément qu'un homme casse des cailloux, ça, il est bien curieux de le savoir...

« Je pensais aussi à sa vassale, la baronne. Qu'est-ce que vous savez sur elle ? »

Ce n'est qu'une des multiples questions qu'il a à poser, bien sûr. Au fond, si le voyage continue comme ça et que ses deux compagnons sont d'humeur bavarde, les semaines de trajet vont visiblement être plutôt plaisantes, eu égard aux circonstances...

[ Dis-moi si on continue en RP, qu'on fait une ellipse ou si, pour faire plus simple, je t'aligne un condensé de mes questions et actions. Comme tu préfères ! ]
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TheBigLizardman
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Re: [Chapitre IV] Le sang

Message par TheBigLizardman »

[ Continuons en rp. Ce sera ainsi plus facile de répondre à tes questions, et tu pourras mieux adapter tes actions aux événements. Je ferais des petites ellipses en fin de posts pour éventuellement faire avancer le voyage.
De plus, vu que tu es pour l'instant seul dans ce fil, autant prendre le temps d'y aller pas à pas, vu qu'à gérer entre l'attente de trois joueurs différents dans l'autre fil, il risque de se dérouler plus lentement. Mais tu pourras toujours faire d'autres choses à Krasdenne et à LLördll en les attendant. Si du moins tu arrives jusque là :evil: ]


Vous vous engagez sur la grande route du nord, qui reste pavée de la capitale jusqu'à Krasdenne. Vous avancez pour l'instant au pas, bloqué par toute la population, toutes les caravanes quittant la ville, alors que le soleil passe finalement sous l'épaisse couche nuageuse, pour commencer à disparaitre derrière les plaines vallonnées du Val-André.

Théodoric ne semble pas s'impatienter de ce ralentissement, il sait bien que la population fuyant juste l'hécatombe morbide de la capitale, la route se dégagera au premier hameau de bord de route. La nuit tombant, les premiers voyageurs de fortune vont rapidement s'établir en campement, laissant une voie de passage pour vous.

Ton compagnon de voyage met la capuche de son long habit gris, alors qu'un vent froid, étrangement froid pour cette fin d'été, vient soufflez sur la population sans-abri, dont certains, faute d'habits assez chauds, ne peuvent que frémirent.

« La baronne Ilona Feliks? Elle suscite beaucoup d'attention. Elle est devenue assez proche du comte... C'est même un peu comme son bras droit. D'une certaine façon, c'est la fille qu'il n'a jamais eût. Je dirais même le fils qu'il n'a jamais eût. » Une petite quinte, de rire, ou de toux, de façon indiscernable, vient l'interrompre. Mais il reprend son sérieux assez rapidement.

« À vrai dire, elle me semble distante, je n'ai jamais eu l'occasion de l'entendre parler. Mais il parait que c'est un peu l'héritier, je veux dire l'héritière spirituelle du comte Gerhart. Elle semble très compétente pour gouverner. En tout cas, de mémoire d'homme, la ville de Llördll ne s'est jamais portée aussi bien.
Je me souviens que ça avait fait jaser tout le monde lorsque son père avait volontairement abdiqué pour la faire monter au pouvoir alors qu'elle n'avait que vingt-deux ans. Je ne sais pas ce qui est passé par la tête du baron Hermann ce jour là. Si vous avez l'occasion de vous faire une place parmi la noblesse, vous pourrez lui demander... »
Scytale
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Re: [Chapitre IV] Le sang

Message par Scytale »

[ Très bien ! Ça me va tout à fait, faisons comme ça !
Comment ça, ce voyage ne va pas se passer comme sur des roulettes ? On m'aurait menti ? :ange: ]


Aldrich ne peut s'empêcher d'être un peu déçu que sa sortie au grand air soit gâchée par la peuplade environnante au milieu de laquelle le trio progresse péniblement. Ce n'est pas ce qu'il avait en tête lorsqu'un trajet se profilait ! Le voyageur se rend cependant rapidement compte de l'égoïsme puéril de son état d'esprit et s'empresse de se tancer vertement intérieurement, secouant la tête tout en ramenant sur lui sa peau d'ours contre le froid, l'air grave devant ce spectacle de misère humaine. Les conséquences de l'assaut de Somnos vont se faire sentir pendant des mois, probablement même des années, au bas mot ! Les implications de tout ce ramdam ne cessent de se faire sentir et de tournebouler l'esprit simple du guerrier.

Tout en ruminant ses réflexions, il prête une oreille attentive à Théodoric, qui encore une fois ne se fait pas prier pour lui répondre.

« Difficile d'imaginer une relation père-fille entre ces deux-là... quoique maintenant que vous le dites, c'est vrai qu'ils ont l'air, hum, liés. »

Ce n'est peut-être pas l'adjectif qui convient le mieux, mais le Nordique se souvient de la promptitude avec laquelle le comte s'était saisi de la baronne, sans plus de cérémonies que si elle avait été une enfant. Sur le coup, le geste (et l'énergie de Feremback pourtant pas tout jeune !) l'avait surpris, mais présenté comme ça, il paraît logique.

Lorsque le cavalier gris mentionne l'idée de se mêler à la noblesse, le baroudeur ne peut retenir un éclat de rire, non pas de moquerie mais d'incrédulité :

« Moi, avec les sangs bleus ? Alors que le mien est aussi rouge qu'il peut l'être ? J'ai du mal à voir ça ! Je veux bien qu'y ait cette histoire d'Immaculés, mais faut pas charrier, je reste un roturier... »

Et pourtant... il est indéniable que les récents événements l'ont mis à part, lui et les quatre autres larrons. Comme l'a fait remarquer Théodoric, il est plus que probable que les têtes dirigeantes du duché s'arrachent ces étranges personnalités, et qui sait jusqu'où cela va le mener ? Aldrich n'a jamais brigué le pouvoir, celui-ci lui donnant le vertige plus qu'autre chose... Non, de toute manière, il a un rôle dans le cycle, et c'est plus important que de faire le parvenu. Autant prendre les choses une à la fois, responsablement, et voir où ça le mène.

« À vrai dire, on comptait passer à Llördll aussi. De vous à moi, elle a eu une réaction assez étrange devant le dragon : elle a pété une vitre proche et elle a eu l'air de se mettre à lui gueuler dessus. » Peut-être est-il imprudent de se livrer ainsi à cet homme, mais après tout, c'est un serviteur dévoué de Feremback ; difficile de voir comment une telle confidence pourrait déraper. « On se disait donc qu'elle devait avoir, hum, une idée sur la question. D'ailleurs, pour vous poser une question sans ronds de jambe : d'où elle sort ? Je veux dire, comment elle a réussi à se faire une place pareille ? Elle est si prodigieuse que ça ? »

Le sujet étant quelque peu épineux et touchant à des points assez confidentiels, le barbu a soin de s'en verser à son compagnon de voyage en prenant garde à ne pas être entendu par des oreilles indiscrètes.

En attendant la réponse du cavalier gris, le regard du cavalier pas gris s'égare sur le chariot où Alix est toujours installée, et il lui adresse un sourire engageant :

« Ça roule ? » Puis, avisant tous les paquetages, il poursuit à l'intention de l'émissaire. « Vous avez pris quoi au fait ? D'ailleurs, faudra faire gaffe, on risque de faire des envieux avec tout ça... »

Les regards que leur lance la multitude d'exilés ne lui ont en effet pas échappé, et si on peut mettre la plupart sur le compte de l'étonnement à voir un trio aussi hétéroclite, certains se parent certainement de convoitise. Équipés comme ils le sont, il faudrait être suicidaire pour s'attaquer à eux, mais qui sait à quoi la faim, le dénuement et le désespoir peuvent pousser un homme ?
Verrouillé