[Chapitre IV.I] La différence

[Arnaud]

« Deux décades ? »
Samia n'étant pas bien sûre que le fermier utilise le mot à bon escient - il faut dire que l'expression semble bien savante dans sa bouche - elle montre deux fois ses mains, les 10 doigts écartées. « Vingt jours ? »

Regard pour Gwalch : « Le temps aurait changé à ce point en moins d'un mois ? »

Si Gwalch fait mine de suivre le fermier, elle entre avec lui.

[tywaz]

Gwalch regarde Samia sans savoir quoi répondre.
« Je ne sais pas peut-être vingt heures. J'ai arrêté d'essayer de comprendre. On le suit, ce serait impoli de refuser. »

Sur ces mots, il suivit le fermier à l'intérieur de sa chaumière.

[TheBigLizardman]

« Si, "vingt jours". » Confirme le fermier, en rentrant dans sa ferme, voyant que vous vous décidez à lui emboiter le pas. Pas de vestibules et autre antichambre dans cette ferme, vous arrivez de fait dans une grande pièce qui semble occuper la moitié de la bâtisse, avec des sacs de grains et de céréales empilés dans un coin, une table contre le mur occupée de divers ustensiles et légumes, et une grande table centrale, qui semble réservée au repas. Les enfants, massés à la fenêtre donnant sur la façade se dispersent subitement à votre entrée, mais finissent tous par converger vers la table principale d'un signe de la main de leur père, qui vous invite à vous y asseoir:

« Assoiriez-vo là. Qu'est-ce charmogne o charmement l'vo aste mise dans tel coaltar? Qu'est-ce z'en soyâtes sortis et ni vor "moine"? »

[Arnaud]

« Bon, je suis désolée mais... » le visage de Samia se ferme « je ne comprends rien à ce que vous dites. »
Malgré la présence des enfants, Samia n'arrive pas à se sentir bien ici, surtout qu'Arthur n'est toujours pas réveillé et doit encore lutter contre elle ne sait quoi.
« Gwalch, tu l'avais dit toi même, et avec force, nous n'avons pas de temps à perdre ! Et ce n'est pas ici que nous trouverons des réponses. »

La jeune femme s'éloigne déjà, négligeant totalement la politesse due à un hôte, qui, si elle a bien compris ses propos, a bien failli se débarrasser d'eux après tout.
« Nous ne vous dérangerons pas plus longtemps. Merci pour votre aide » Encore que je doute que son aide soit en quoi que ce soit dans notre survie... « Je vais réveiller notre ami, et réunir nos affaires. »

Samia a un dernier regard un peu gêné pour Gwalch. Elle ne veut pas passer pour une peste, mais l'idée de rester ici en faisant mine d'oublier sa mission lui est insupportable. Un peu mal à l'aise après l'attitude qu'elle vient d'avoir, elle quitte les lieux et rejoins Arthur.

[ On fait quoi pour Arthur d'ailleurs ? Tu as eu Antoine pour en discuter avec lui depuis ? ]

[tywaz]

Gwalch fait semblant d'être offusqué par les propos de Samia.
« Madame, vous ne pouvez traiter un hôte de cette façon. »
Se tournant vers le fermier.
« Excusez moi bon maître, ma maîtresse, elle a eu un réveil difficile apparemment, tenez pour vous remercier. »
Gwalch sort de sa bourse [ Si il en a toujours une sinon, çà va chier pour le pécore ] une dizaine de pièce d'or pour le fermier et une pour chaque enfant.
« Nous sommes vos obligés. »
Avant de repartir après Samia l’appelant d'une voix faussement aiguë.
« Madame, madame, attendez moi. »

[TheBigLizardman]

Le fermier ne s'offusqua pas de l'incompréhension de Samia, à vrai dire, il pensait que le problème venait d'elle, qu'elle était sujette à quelque étrange trouble, et ne put montrer que de la compassion pour cette jeune femme aux difficultés de compréhension handicapantes. Il s'avéra en revanche que dix-sept pièces d'or était un revenu plus qu'exorbitant pour ce foyer de campagne, et le fermier dût refuser. Enfin, il refusa jusqu'à ce qu'après de longues heures d'essais et d'attentes, Gwalch et Samia durent se rendre à l'évidence que le réveil de leur compagnon monastique ne se ferait pas dans les délais les plus arrangeants pour eux. Gwalch négocia alors les pièces comme un gage de gratitude, et une compensation de l'attention et de l'hébergement que le fermier procurerait à leur compagnon inconscient le temps qu'il soit sur pied pour les rejoindre à Llördll.
Le fermier vous indiqua le chemin de la plus proche bourgade, où vous prîtes le soin de vous procurez, en plus de deux nouveaux chevaux, tout le nécessaire pour le voyage, afin de compenser votre équipement perdu durant le fameux Jour Noir.

Vous reprenez ainsi la route pour Llördll, cette fois-ci sans encombres majeurs, et sans coup de froid, la température remontant calmement mais sûrement, malgré votre montée vers le nord, le comté dombartois et son légendaire froid à vous glacer le sang.

[ Bien, la fin de votre voyage et votre arrivée à Llördll dans le chapitre V ! ]