[RP04] Les marais sur l'île

[D&D 5] Mayeul's bizarre adventure - TheBigLizardman (abandonnée)
Arnaud
Perso : Mana noir
Localisation : Val-de-Marne, France

[RP04] Les marais sur l'île

Message par Arnaud »

La sortie de l’hôpital donne presque directement sur le parvis de Notre Dame, où plusieurs équipes de journalistes se mêlent à une masse de fidèles et de touristes.
Les marais ont envahi la place et s'étendent à perte de vue, recouvrant les routes et les trottoirs d'une fange épaisse dans laquelle se sont déjà embourbés les premiers automobilistes à s'y être risqués.
Le jour s'est levé depuis une à deux heures mais le soleil, caché derrière le voile gris des nuages, peine encore à réchauffer le tableau sordide qu'offre l'île de la Cité ainsi transformée en vaste zone marécageuse.

Il ne vous faut pas longtemps pour apprendre que le métro a été condamné dans les zones sinistrées, qui s'étendent a priori jusqu'à la place Saint Michel. C'est donc à pied que vous décidez de faire route vers la boutique, en prévoyant déjà un détour préalable par un magasin dédié aux randonneurs, compte tenu qu'en certains endroits vous vous enfoncez déjà jusqu'aux mollets dans la boue visqueuse.
Sur votre chemin, vous passez devant le parvis et vous arrêtez un instant en croisant les équipes de télévision venues rendre compte de la situation incroyable. Des touristes japonais racontent avoir vu un monstre ressemblant à Godzilla sous le pont de l’Archevêché, un ivrogne prétend avoir vu voler les gargouilles de Notre Dame, et une jeune gothique décrit sa rencontre glamour avec un vampire dans les jardins de la Cathédrale. Aucun de ces témoignages n’est pris au sérieux par les journalistes, qui enregistrent les récits pour l’audimat que leur côté humoristique ne manquera pas de générer. Les gens « sensés » en sont à émettre des hypothèses sur une crue exceptionnelle ou sur des explications météorologiques tirées par les cheveux mais déjà plus acceptables. Les autorités politiques ne sont visiblement pas encore prononcé et un journaliste suggère ironiquement qu'elles sont totalement dépassées par les événements.

« Hep ! Tiens, là, les quatre gars ! Viens, ramène toi avec ta caméra ! »
L'un des journalistes s'approche de vous et vous tend le micro tandis que son cameraman braque son appareil dans votre direction. « Bonjour. Vous habitez le quartier ? Qu'est ce que vous pensez de la situation ? Vous avez une idée de ce qui se passe ? »
TheBigLizardman
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Re: [RP04] Les marais sur l'île

Message par TheBigLizardman »

« Nan on ne fait que passer. Moi et mes "copains" on a toujours voulu visiter le fameux quartier du "marais" parisien. On savait que c'était un quartier "chaud", je dirais même "très chaud", mais on imaginait pas qu'il y aurait des moustiques en novembre pour autant. Sur ce, si vous nous excusez, on a mieux à faire. On va au club de "l'orange pressée", si vous voulez vous faire pressez les oranges ou quoi que ce soit d'autre, n'hésitez pas à nous rejoindre. » lui dis-je avec un regard malicieux.
yotus
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Re: [RP04] Les marais sur l'île

Message par yotus »

En entendant la tirade de Thomas, Fabien laisse échapper quelques rires. Au moins, il reste un peu d'humour dans ce paysage étrange.
« Allons-y », ajoute-t-il, « on a pas que ça à faire ». Puis il continue son chemin en direction du magasin pour randonneurs.
Arnaud
Perso : Mana noir
Localisation : Val-de-Marne, France

Re: [RP04] Les marais sur l'île

Message par Arnaud »

Vous esquivez les journalistes et franchissez le pont au Double pour vous diriger résolument vers la boutique de randonnée qu'Olaf vous dit se trouver au croisement de la rue des Ecoles et de la rue Saint Jacques.
En passant au dessus de la Seine, vous constatez que celle-ci est recouverte d'espèces d'algues géantes. Depuis le pont, le vent transporte des odeurs encore plus pestilentielles que sur le parvis de Notre Dame.
A distance, sur le pont de l’Archevêché, vous apercevez des policiers et des militaires en faction et vous voyez que certains semblent occupés à draguer les eaux boueuses du fleuve.

Il fait relativement froid et le soleil qui peine à percer tout comme l'eau glacée qui pénètre dans vos souliers tandis que vous vous enfoncez inévitablement dans les mares de boue ne vous aident pas à vous réchauffer.
Vous marchez aussi vite que possible et vous atteignez le croisement de la rue Saint Jacques et du boulevard Saint Germain, où la zone marécageuse prend fin. Le boulevard Saint Germain semble globalement délimiter la zone d'expansion de ce paysage surnaturel. Le boulevard a visiblement été déblayé très tôt ce matin par les services publics, et a déjà été ré ouvert à la circulation. Tout ce qui se trouve plus au sud semble avoir totalement échappé au sort qu'a subit la partie Nord jusqu'à l'île de la Cité.
Contents de pouvoir enfin marcher normalement, vous finissez le trajet jusqu'à la boutique du Vieux Campeur. La boutique, cependant, est fermée. Vous cherchez sur le fronton les horaires jusqu'à réaliser quel jour vous êtes...
Avec tout ce qui s'est passé, il vous avait totalement échappé que vous ne risquiez pas de trouver beaucoup de magasins ouverts... un dimanche. Vous surprenez les regards intrigués des passants qui vous observent : il faut dire que la boue qui recouvre vos vêtements donne l'impression que vous sortez tout droit d'une escapade dans les égouts de Paris... Entre les rires sous cape des plus jeunes et les regards indignés des plus âgés, vous remontez la rue Saint Jacques, bredouilles, vers la rue Saint Julien le Pauvre, et sa maudite boutique au nom ridicule où tout a commencé.
Ce faisant, il s'en faut de peu pour que l'un de vous ne perde une chaussure, restée coincée dans la fange et que vous devez dégager à la main au milieu des odeurs et des nuées de moustiques acharnés à rôder autour de vous.
L'agacement l'emporte sur l'incompréhension, et vous arrivez à l'Orange Pressé plus remontés que jamais.
La porte de la boutique est fermée, mais les stores ne sont pas baissés. A travers la vitre, vous voyez une silhouette assise à la table où vous avez joué la veille. Vous voyez assez mal l'homme assis, mais Fabien reconnaît la chemise blanche et la veste en cuir jaune délavé que portait Arnaud vendredi quand il l'a accueilli. Le pantalon noir pourrait également être celui de votre ami dont la disparition soudaine hier soir n'a pas manqué de vous surprendre. A y regarder de plus prêt, cependant, l'homme semble avoir plus de cheveux qu'Arnaud, même si son visage, vu de côté du moins, est assez approchant... On dirait bien lui, sans être vraiment lui... Difficile à dire... L'individu en tous cas ne vous regarde pas et ne semble pas même vous avoir vu.
Sur la table, devant lui, se trouvent des cartes dont vous ne voyez naturellement pas les illustrations.
Quant aux rats, vous n'en voyez qu'un ou deux traîner parmi les étagères ou au sol. Le plus gros de la meute semble bien avoir déserté les lieux.
yotus
Perso : Fabien
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Re: [RP04] Les marais sur l'île

Message par yotus »

Remonté et impatient qu'Arnaud fournisse sa version des faits, Fabien frappe plusieurs fois à la porte de la boutique, pour que l'individu qu'il prend (méprend?) pour Arnaud vienne leur ouvrir. « Arnaud ! Ouvre nous bon sang ! »
Arnaud
Perso : Mana noir
Localisation : Val-de-Marne, France

Re: [RP04] Les marais sur l'île

Message par Arnaud »

L'individu ne réagit pas immédiatement, mais l'insistance de Fabien finit par lui faire tourner, lentement, la tête dans votre direction.
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C'est bien le visage d'Arnaud, mais atrocement défiguré, ou plutôt, décharné, rongé jusqu'à l'os...et nimbé d'un voile glacial.
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Fabien pousse un cri de stupeur et se recule spontanément, manquant de trébucher dans la boue qui lui colle aux pieds. Ses trois amis jettent à leur tour un œil à l'individu, mais la réaction de Fabien les a préparé au pire et à défaut d'échapper à la chair de poule, ils parviennent à garder leur sang froid.
L'individu vous fixe maintenant sans bouger d'un pouce. Il semble regarder dans votre direction sans vraiment vous voir ni vous entendre.
L'instant de surprise passé, vous reprenez tous rapidement vos esprits et parvenez à soutenir le regard du... "mort vivant" ? La porte de la boutique ne serait pas bien dure à forcer, si d'aventure vous vouliez vous approcher.
Lord Stark
Perso : Starky
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Re: [RP04] Les marais sur l'île

Message par Lord Stark »

Starky ne comprenait rien.
« Mais qu'est-ce qui s'est passé ? »
Se tournant vers ses amis.
« Qu'est-ce qu'on fait, on entre ou pas ? »
Modifié en dernier par Lord Stark le 15 déc. 2016, 11:47, modifié 1 fois.
yotus
Perso : Fabien
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Re: [RP04] Les marais sur l'île

Message par yotus »

« Pu***n de m***e ! » s'exclama Fabien, d'un naturel très terre-à-terre. Si les événements récents le faisaient déjà douter que des choses surnaturelles s'étaient produites, voir Arnaud ainsi ne faisait que confirmer la situation.
« Là c'est plus des bottes dont on aura besoin, mais de barres à mine et de battes de base-ball ! Car ça m'étonnerait que ça soit du maquillage ! » ajoute-t-il ensuite, paniqué.
TheBigLizardman
Perso : Dieu
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Re: [RP04] Les marais sur l'île

Message par TheBigLizardman »

Thomas ne pouvait qu'admettre la justesse de l'injonction de Fabien. Pu***n de m***e, en effet!

Mais entre les marais, les moustiques, l'hôpital, Thomas était en effet plus remonté que jamais. S'approchant de la porte, il examine le mort-vivant pour voir si sa "décomposition" semble naturelle, et lui adresse cette prose: « Allez viens, on va t'offrir une sépulture faite à la main. » Thomas en profite pour saisir ses clefs dans sa poche.
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Arnaud
Perso : Mana noir
Localisation : Val-de-Marne, France

Re: [RP04] Les marais sur l'île

Message par Arnaud »

Le mort-vivant n'a pas vraiment l'air de réagir aux provocations de Thomas, mais son regard semble fustiger ce dernier.
Il semble incapable de bouger, ou bien ne le veut il pas ? En tous cas, c'est le corps presque figé qu'il ouvre lentement la bouche pour prononcer des mots que vous avez du mal à entendre de là où vous vous trouvez.
« ...treutour... aseuda... queu... » A son intonation, vous devinez qu'il vient de formuler une question, mais il ne vous donne pas l'impression de faire beaucoup d'effort pour être entendu.

Thomas a beau plisser les yeux pour essayer de voir si l'état de décomposition lui semble "naturel", il ne voit pas grand chose de concluant... il faut dire qu'il n'a pas l'habitude non plus de côtoyer des cadavres au quotidien...
Ce qui est certain, c'est que l'étrange brume vaporeuse qui flotte autour de son visage ne ressemble à rien de ce que Thomas a pu voir auparavant.
olaf_xlz
Perso : Olaf
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Re: [RP04] Les marais sur l'île

Message par olaf_xlz »

Olaf avait fait la grimace face aux devanture fermés .
Zut, les ouvertures le dimanche c'est en Décembre.

Une fois devant la boutique, il a la même réaction de panique que ses compagnons et cherche du regard une autorité à qui signaler le "problème".
Arnaud
Perso : Mana noir
Localisation : Val-de-Marne, France

Re: [RP04] Les marais sur l'île

Message par Arnaud »

Moins téméraire que ses compagnons déjà prêts à provoquer ce qui ressemble à un cadavre animé, Olaf cherche du regard une solution, ou du moins une personne susceptible de leur venir en aide.
Les passants sont rares dans la rue et le parc semble désert : quelques groupes de curieux sont sortis prendre des photographies, mais la plupart des gens ne se risquent pas dehors très longtemps. Vous n'en remarquez que plus facilement la présence de la jolie rousse qui vous a servi hier à la crêperie. Note de couleur flamboyante au milieu de la grisaille et du paysage bien morne, elle est actuellement en pleine discussion avec un militaire en faction à l'angle de la rue, du côté de la librairie.
Le militaire porte un gilet pare balle et une arme de guerre. La serveuse porte une robe et un livre.
Avec ses grandes bottes en caoutchouc et sa robe retroussée pour ne pas prendre la boue, la jolie rousse sortie sans manteau malgré le froid captive vos regards malgré vous. Mais dans la situation actuelle, c'est peut être plutôt le militaire qui pourrait vous venir en aide.
En attendant de vous décider, vous voyez la jeune femme commencer à grelotter.
Dans la boutique, la créature aux traits d'Arnaud n'a pas bougé d'un cil.
Verrouillé