[RP 2] Le temple horadrim

[D&D 5] Diablo VS Emrakul - Arnaud (terminée)
Verrouillé
Arnaud
Perso : MJ
Localisation : Val-de-Marne, France

[RP 2] Le temple horadrim

Message par Arnaud »

Dans les jours qui suivent, Asha et Edgar se rendent chez Pepin pour se renseigner sur l'état dans lequel se trouvait le corps de Wirt avant qu'il ne soit mis en terre. Pepin l'a-t-il seulement examiné ? Le guérisseur semble tout d'abord réticent à nourrir la curiosité morbide de ceux qui viennent tout juste d'être touchés par le "mal" qui sévit au village. Pepin ne s'en cache pas : il préférerait qu'Asha et Edgar cessent de ressasser ces histoires et oublient au plus vite cette vision dérangeante. Edgar parvient toutefois à le rassurer assez pour qu'ils échangent un peu sur la question, et Pepin confirme finalement ce dont Edgar se souvenait lors de la mise en terre : selon le guérisseur, le corps de Wirt ne présentait aucune difformité visible.

Malgré cette discussion, Edgar reste dubitatif et décide d'en avoir le coeur net : quelques jours plus tard, sous sa direction et à l'abris des regards indiscrets, il donne rendez-vous à Ehvok, Asha et Willibert de nuit au cimetière. Encore choquée par ce qui lui est arrivée récemment, Thibalde préfère ne pas se joindre au groupe. Elle les presse de la tenir au courant de leurs découvertes tout en priant pour qu'ils ne trouvent rien de significatif et la laissent enfin oublier cette histoire.
Edgar déterre le cercueil en bois dans lequel le corps de Wirt avait été déposé. Saisis par l'émotion et l'anticipation de ce qu'ils vont découvrir, tous restent un instant immobiles et hésitants. Finalement, ils ouvrent le cercueil... qui se trouve être vide ! Ehvok inspecte l'intérieur du cercueil et a l'impression qu'au fond du cercueil une couche de poussière dessine la silhouette du corps de l'enfant. Du corps, en revanche, il ne reste aucune trace.
Cette découverte est d'autant plus dérangeante qu'Edgar est formel : il s'agit bien de ce cercueil dans lequel il a placé le corps du petit avant de l'enterrer. Il n'a aucun doute là dessus. Tout porte à croire que le corps s'est purement et simplement volatilisé, car la terre autour du cercueil n'avait pas, jusqu'à présent, été retournée. Sans bien savoir pourquoi, le groupe s'attelle machinalement à refermer le couvercle du cercueil puis à le remettre en terre. Déboussolés par ce qui vient de leur arriver, Asha, Willibert, Edgar et Ehvok restent ensuite un moment devant le monticule de terre, perdus dans leurs pensées. Pour Ehvok et Edgar, le choc est sévère car il est susceptible de remettre en cause la notion de repos après la mort... Tous frissonnent en s'imaginant ce qu'il en est des autres corps enterrés, et ce qu'il en sera d'eux, une fois leur heure venue.

Le groupe met plusieurs jours à se remettre de cette découverte, avant que la vie ne reprenne son cours.

Ehvok et Edgar se souviennent qu'ils étaient résolus à proposer leur aide au père Lazare. Ils profitent que ce dernier est exceptionnellement sorti de son étude, qu'il ne semble presque plus quitter, pour manifester leur projet de créer avec lui de nouvelle amulettes. Lazare ne peut que féliciter le sacristain et le fossoyeur pour leur volonté indéfectible à servir la lumière, mais leur explique également que seules certaines amulettes peuvent se prêter à ce genre d'enchantement.
« La pierre qui orne ces amulettes » dit il en désignant tout à tour son amulette puis celles qu'il a déjà enchantées pour Edgar et Ehvok « agit comme le réceptacle du sortilège. Si nous n'avons pas une pierre de qualité suffisante, l'enchantement ne pourra y être imprimé. »
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Ne s'avouant pas vaincu pour autant, Edgar se rend dès le lendemain chez Griswold pour lui demander s'il possède une pierre d'une taille et d'une qualité équivalente à celle de son amulette. Griswold lui déclare qu'il en possède en effet quelques unes, mais qu'il ne s'agit pas de choses qu'il abandonnerait sans raison, et encore moins s'il s'agit d'une commande du père Lazare. Edgar sait bien que Griswold et Lazare ne sont pas en excellents termes. N'ayant pas les moyens d'acheter une pierre précieuse ni même son sertissage au forgeron, il renonce à son projet, mais questionne Griswold sur les conseils qu'il avait prodigué à Thibalde. Griswold ne comprend pas bien, ou fait mine de ne pas comprendre, les questions d'Edgar. « Le gamin » dit-il en parlant d'Ehvok « a tendance à tout ramener à la religion. Il voit des anges et des élus partout. Le Zakarum a un peu trop tendance à faire perdre la tête à ses disciples si tu veux mon avis. » Griswold soupire en jetant un oeil à l'épée longue qui se trouve accrochée à l'un des murs de sa forge puis ajoute : « Tu es un homme bien, Edgar. Je te connais assez pour le dire. Mais un homme doit savoir ce qui est bon sans avoir à se référer à un ordre supérieur. Cela vaut pour la religion, comme pour les rois... » Il détourne le regard de l'épée puis se remet au travail. Edgar quitte la forge avec plus de questions qu'il n'en avait... mais se promet de revenir parler à Griswold de son passé, quand il en aura le temps. Ce forgeron a peut être bien travaillé pour l'ancien roi, comme certaines rumeurs le prétendent... que ferait-il donc ici ? A-t-il été banni ? Y a-t-il un lien avec le fait que le roi Léoric se trouvait dans les parages quand il a été assassiné par ses lieutenants ? Toutes ces questions, toutefois, ne semblent pas en lien avec ce qui concerne l'arrivée d'Emrakul, et Edgar a vite fait de les mettre de côté.

Farhnam ne se montre pas beaucoup plus loquace avec Edgar, et c'est peu de le dire. Les tentatives d'Edgar pour soutirer des informations au pêcheur se soldent par des engueulades terribles et répétées, jusqu'à ce que les deux hommes renoncent à s'adresser la parole. Edgar se demande bien pourquoi Farhnam refuse de dire ce qu'il sait, car il est persuadé qu'il sait quelque chose ! Farhnam, lui, agit comme s'il ne comprenait pas pourquoi Edgar cherchait à le tourmenter alors qu'il dit ne rien savoir...

Au cours des semaines qui suivent, Thibalde étudie les cartes de la région et tente avec l'aide de Cain de retrouver le lieu de la vision. Il s'agit bien d'un côte, mais l'absence de constructions notables rend la tâche quasiment impossible. L'apparence des navires décrits par Thibalde incite Cain à penser qu'il s'agit de bâtiments du Westmarch, ce que confirme Griswold lorsqu'il est à son tour sollicité sur la question par le vieux maître. Griswold a visiblement un passé de soldat et sait ce dont il parle, mais les dessins produits par Thibalde ne sont pas assez précis pour qu'aucun doute ne soit permis.

Après des jours à insister sans relâche, Asha obtient finalement de Cain qu'il lui laisse lire l'ouvrage qu'il avait mis de côté. C'est un soulagement pour la jeune fille, qui avait été échaudée par les refus catégoriques et narquois d'Adria quand elle avait voulu lui proposer son aide. « Ne cherche pas à m'espionner, ma belle. Ma magie ne se laisse pas observer sans danger. Mais tu le sais déjà, n'est-ce pas ? » avait-elle dit en souriant. Asha avait alors pensé à Thibalde, et avait eu l'impression que la sorcière s'amusait à lire ses peurs, comme dans un livre ouvert.

Le livre de Cain est écrit en horadrique : à l'état des pages, il semblerait bien que Cain l'aie beaucoup consulté. Le livre parle de plusieurs lieux de pouvoir en lien avec des mythes anciens parfois contradictoires. Tout cela ressemble à un recueil de fables difficiles à croire, mais Asha sait que derrière les histoires se cachent souvent des vérités qu'il s'agit de percer à jour. L'un des lieux de pouvoir attire tout particulièrement l'attention d'Asha, et Cain se penche au dessus de son épaule tandis qu'elle écarquille les yeux : à n'en point douter, il s'agit de Tristram ! Le nom du village n'est pas cité, mais tout correspond effectivement. Selon le livre, il y aurait dans les parages un temple horadrim, un lieu où séjournerait une grande puissance. Cette puissance serait redoutable, et aurait été scellée dans le temple, afin d'en prémunir les humains. Pourquoi une telle puissance n'aurait pas été mise au service des humains, plutôt que d'être enfermée ? Asha interroge Cain sur cette question, et le vieux maître a un sourire triste en répondant : « D'après toi, Asha. Est-ce la puissance absolue qui corrompt les cœurs purs ? Ou bien les corrompus qui recherchent la puissance absolue ? Que penses-tu de la guerre qui ravage notre pays ? Sommes-nous dans notre droit, plus que les soldats du Westmarch ? Ne vois-tu pas qu'il n'y a ici ni bon ni mauvais, et qu'une puissance absolue n'est que l'illusion de la justice ? » Asha hésite à argumenter : après tout, une guerre rapide n'est-elle pas préférable à une guerre interminable ? Si un camp doit l'emporter, ne vaut-il pas mieux que cela arrive le plus vite possible ? Les gens, au moins, ne souffriraient pas longtemps de la famine... Cain voit que son élève se pose bien des questions, et referme son livre. « La puissance dont il est question dans ce livre est mauvaise par essence, crois moi. Il est des choses dont il est préférable de rester à l'écart, malgré la tentation que cela représente. »

Questionné au sujet des portes qui pourraient relier Sanctuaire à d'autres mondes, Cain se montre curieux de savoir comment le groupe a pu s'interroger à ce sujet très particulier, mais il ne rechigne pas à faire part de ce qu'il sait à ce propos. Selon lui, les horadrims avaient mis au point un système de voyage à distance qu'ils appelaient précisément des "portails". Ces portails reliaient divers lieux de puissance, ou divers lieux préparés par une magie rituelle très spécifique, et dont les secrets ont été oubliés depuis longtemps. « Selon la théorie, ou plutôt ce qu'en disent les textes, il serait possible d'effectuer des voyages sur des distances inimaginables en l'espace de quelques secondes à peine. Je pense que ces portails ont jadis existé, et ont permis aux horadrims d'étendre leur influence sur Sanctuaire. Mais que sont ils devenus aujourd'hui ? Mon père prétendait en avoir emprunté un, une fois, lors de son passage au monastère de l'Oeil Aveugle, au pied des chaînes orientales qui nous séparent du désert d'Aranoch. Je n'ai jamais vraiment su si je devais le croire ou pas... » Un voile passe devant les yeux de Cain. « Mais j'imagine que c'est le lot de l'humanité, que de voir la jeunesse douter de ses aînés...C'est ainsi que nous progressons, j'imagine... même si bien souvent écouter un peu ne nous ferait pas de mal... »


***

Un mois passe ainsi : chaque membre du groupe menant à sa façon ses recherches sur une vision commune dont le souvenir s'estompe petit à petit dans leurs esprits. Les efforts de Thibalde pour se préserver paient, et la jeune femme se sent désormais bien mieux : la peur qui la paralysait encore les premières semaines suivant la vision a finalement disparu et lui apparaît maintenant lointaine. Asha, elle, n'a pas réussi à se défaire du malaise qu'elle garde en elle depuis sa vision. Elle a appris à "vivre avec", mais s'inquiète parfois d'entendre des chuchotements ou des bruits venus de nulle part. Ehvok, lui aussi, entend parfois une curieuse musique... que personne d'autre ne semble entendre...

Faute de nouveaux éléments à étudier, Ehvok, Asha, Willibert, Thiblade et Edgar reprennent lentement le cours de leur vie. Il y a quelques jours, Edgar a fait part de son projet de se rendre à Kurast pour y étudier les textes sacrés, mais le voyage serait long de plusieurs mois, et périlleux. Une telle expédition demanderait à certains d'abandonner leur famille sans garantie de les revoir jour. Sans compter que les Grand prêtres de Kurast refuseraient probablement l'entrée de la bibliothèque à ceux qui ne seraient pas membre de l'Eglise. La question reste à l'ordre du jour au sein du groupe, qui en parle toutefois de moins en moins, lentement happés par les travaux du quotidien.



Un mois plus tard




« Le roi est de retour ! Le roi Aidan est revenu ! »
Les cris résonnent dans le village, et tout le monde se précipite vers la place centrale pour voir approcher une petite troupe de cavaliers, avec, à leur tête, un homme aux cheveux blonds. « C'est bien, Aidan, le fils du défunt roi Léoric. » déclare simplement Cain, qui se trouve non loin du groupe. « Espérons qu'il sera meilleur roi que son père ne l'a été sur la fin de sa vie... »
Griswold acquiesce : « Espérons, oui... »
Lazare, qui est exceptionnellement sorti de son étude pour l'occasion, tempère d'un ton froid : « Allons, c'est de notre roi dont nous parlons ! Un peu de respect ! »

Aidan arrive finalement au centre du village, accompagné d'une douzaine de soldats. Toutes les armures et les boucliers portent le symbole du Khanduras et du Zakarum. Aidan met pied à terre, suivi de ses soldats.
Au milieu de la troupe, quelques figures féminines rappellent que même les femmes peuvent avoir leur place dans l'armée. L'une des femmes, notamment, a une allure impressionnante, et se tient tout prêt du jeune roi en toisant l'assemblée du regard.
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Le roi s'exprime le premier : « Habitants de Tristram, je suis venu vous annoncer une bonne nouvelle : une paix temporaire a été conclue avec le Westmarch. »
Les soupirs de soulagement s'entendent de toutes part et se mêlent aux remerciements adressés au nouveau roi ou à la Lumière.
« Je sais que pour beaucoup d'entre vous, je suis votre nouveau roi, mais avant d'accepter ce titre, je dois m'assurer de ce qui est arrivé à mon frère Albercht. Je suis venu ici pour m'enquérir de son sort, et enquêter sur sa disparition.
Mon frère et moi même ne cautionnons pas... »
Aidan se mord les lèvres, se crispe de colère, puis soupire « ... les actes odieux commis par notre père au cours de ces dernières années. Que ce soit lui ou moi qui devenions votre nouveau roi, nous prendrons soin de vous, qui avez tant souffert... Nous agirons selon les principes de notre foi, et les valeurs qui ont toujours guidé notre royaume jusqu'à... ces dernières années. »

Le silence respectueux qui s'installe met tout le monde un peu mal à l'aise, et Aidan poursuit : « Je compte également rendre visite à la tombe de mon père. Vous ! » dit-il en désignant le père Lazare « vous êtes le père Lazare, n'est-ce pas ? Je me souviens de votre visage... quoi que... je comprends à vous voir que ces sombres années n'ont épargné personne. Lazare, pouvez me conduire sans tarder à la sépulture de mon père ? Pendant ce temps, que l'on prenne soin de mes troupes : tous ont besoin de repos et j'espère que vous leur ferez tous » ajoute-t-il en se tournant vers l'ensemble de la foule « bon accueil en leur réservant les meilleurs lits et de quoi se nourrir. »

Le Soleil Levant ne compte pas assez de lits pour accueillir toute la troupe : les villageois sont donc sollicités pour héberger une partie des soldats.
Johan
Perso : Thibalde
Points de vie : 100 %

Re: [RP 2] - Le temple horadrim

Message par Johan »

Les jours passent et les terribles événements qui ont suivi l'enterrement de Wirt s'effacent peu à peu de l'esprit de Thibalde. Non qu'elle oublie la vision ou les conclusions qui avaient suivie, mais cela ne l'obsède plus. Son sommeil est revenu et il arrive même qu'il se passe deux jours d'affilé sans qu'elle ne vérifie nerveusement par palpation qu'aucun tentacule ne pousse sur son corps.


La jeune femme réparait avec un collègue le toit d'une grange abîmée par les dernières intempéries quand elle a entendu la nouvelle. Le roi reviens du champ de bataille ? La guerre est finie ? Ou bien...
Abandonnant aussitôt son marteau et ses clous, Thibalde descend en hâte l'échelle et marche d'un bon pas vers la place du village, où tous les habitants s'agglutinent déjà. Elle rejoint sa mère qu'elle aperçoit devant son atelier de couture. Celle-ci semble un peu nerveuse et entortille le bout de son châle. Il faut dire que la guerre lui avait déjà pris son mari et l'angoisse de voir sa fille partir aussi ne l'a quittait pas. Thibalde lui passe un bras autour des épaules pour la rassurer, mais ne prends pas le risque de parler. Elle ne voudrait pas faire des promesses qu'elle ne tiendrait pas.

D'un œil attentif, elle envie les quelques fières guerrières qui forment l'escorte du roi. Mais c'est le discours d'Aidan qui focalise toute l'attention, de Thibalde comme des gens autour d'elle. Et même si elle regrette de n'avoir pu aider, Thibalde est soulagée que la guerre prenne fin, bien que dépité qu'il ne semble pas qu'une victoire soit de mise, mais seulement une trêve. Tout ça pour rien... Le pays est en ruine, mais nous n'avons rien gagné...

Thibalde est vite surprise par la suite du discours. Elle qui avait toujours pensé qu'Albrecht devait dirigé le royaume uniquement pendant que son aîné ne revienne de la guerre, elle reste perplexe sur le flou qu'Aidan laisse planer sur le futur monarque. L'aîné est censé prendre le trône... Enfin, je crois... Il faudrait que je questionne Cain, je n'ai jamais bien compris les règles de succession de la noblesse.

Lorsque le roi sollicite la générosité des habitants pour loger ses troupes, Thibalde se tourne vers sa mère vivement. Celle-ci sourit devant l'attitude presque enfantine de sa fille, et acquiesce en soupirant. Thibalde fend alors la foule pour s'approcher de la troupe du roi, empressée de se proposer la première. Lorsqu'elle est suffisamment en vue, elle prend la parole en levant le bras pour attirer l'attention.

« Je suis la fille de feu-Ricard Hadric, un sergent qui a servi dans la troisième division. Notre demeure est modeste, mais nous pouvons accueillir l'un d'entre vous. C'est un honneur de pouvoir offrir l'hospitalité aux braves qui se sont battus pour nous. »
dvins
Perso : Willibert
Points de vie : 100 %
Localisation : San francisco, USA

Re: [RP 2] - Le temple horadrim

Message par dvins »

Willibert assiste à l'arrivée et au discours du roi en compagnie d'Alric, son père. Celui-ci lui glisse à l'oreille : « La guerre est finie ! C'est très bon pour les affaires ! »
En effet, la famille d'Alembert attendait avec impatience la fin du conflit. Une paix est synonyme d'une expansion commerciale importante pour le royaume et Alric compte bien profiter de cette occasion pour agrandir sa petite entreprise familiale. « Va donc inviter des soldats puis prévenir ta mère, il faut préparer les chambres et leur servir un superbe repas. »

Willibert ne se fait pas prier et après avoir passé la main dans ses cheveux, il s'approche des soldats à la suite de son père. Intrigué par la jeune guerrière, il marche dans sa direction, en prenant bien garde à ne pas passer trop près du roi. « Madame, je suis Willibert d'Alambert et ma famille et moi même serons honorés de proposer le gîte et le couvert à vous même, ou à vos soldats. »
Zoran999
Perso : Ehvok
Points de vie : 100 %

Re: [RP 2] - Le temple horadrim

Message par Zoran999 »

Plongé dans une torpeur qui est pour lui synonyme de concentration intense, Ehvok est brusquement arraché de son étude par les cris que Lazare pousse à son attention.

« Ehvok, le prince Aidan est de retour ! Depêche toi de m'accompagner à sa rencontre. »

Alors que la routine avait finit par assoupir les émotions qui bouillonnaient en lui depuis la vision, cet événement inattendu les rappelle à sa conscience comme si cet horrible événement et les révélations qui avaient suivi s'étaient déroulés le matin même. Les jambes tremblantes, le coeur cognant dans sa poitrine, il passe en vitesse son long manteau de laine et descend les escaliers qui craquent sous ses pas lourds et pressés. Il rejoint Lazare qui trotte vers la place de Tristram, à court d'haleine;

« Ai...dan...est... »

Le souffle coupé après tant d'efforts et d'émotions, il se résoud à devoir continuer en silence derrière Lazare qui presse le pas. Arrivés sur la place, Lazare et lui se fraient un chemin parmi la foule des villageois pour se tenir aux premières loges, aux cotés de Griswold et Caïn. Parmis les badauds, Ehvok aperçoit Thibalde et Willibert et ne peut réprimer une vague d'empathie à leur encontre, imaginant sans peine ce qu'ils doivent ressentir à ce moment précis. Puis, son regard se porte sur Aidan, fièrement campé à côté des ses soldats. A leur vue, un éclair le transporte dans le passé, et il revoit son père et son frère tenter de lui apprendre en vain les rudiments du combat à l'épée. Un mélange d'amertume et d'amour lui inonde le coeur, et il se met à chercher son frère parmi les soldats mais il est interrompu dans sa manoeuvre par les paroles du prince.

« ... personne. Lazare, pouvez vous me conduire sans tarder à la sépulture de mon père ? »

Ehvok sent les muscle du vieux prêtre se tendre et sa tête effectuer un hochement imperceptible. Lazare se tourne vers lui et lui murmure sévèrement :

« Cours préparer le nécessaire pour une bénédiction royale. »

A peine remis de sa course, Ehvok se voit contraint d'obéir, se demandant si son corps pourra endurer un second trajet en courant vers l'église. Tout en puisant dans ses dernières forces, il se demande si son frère fait partie de la troupe de soldats, repassant rapidement en vue chaque homme qui accompagnait Aidan.
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boblebuter
Perso : Edgar Cendrefroide
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Localisation : France

Re: [RP 2] - Le temple horadrim

Message par boblebuter »

Edgar rejoint la masse des badauds de Tristram en plein centre du village, hameçonné par les cris de ferveur populaire.
Sainte lumière, l'oriflamme royale !! Passant à proximité de Cain et Griswold, Edgar entend leur échange. Ce vieil ours... Puis rattrapé par l'évènement présent, il se fraye un chemin parmi la foule pour se rapprocher des cavaliers, et parvient aux côtés du vieux Farhnam. N'ayant toujours pas pu s'excuser de leur dispute plutôt virulente, mais ne sachant trop comment s'y prendre, Edgar lui lance tout en fixant la troupe de cavaliers : « Je vois personne de chez nous... personne qui ne nous revienne... M'enfin, m'aurait étonné qu'un gars de Tristram parvienne à intégrer la garde rapprochée du roi. »Un sourire forcé tord le coin de sa bouche et dévoile une de ses dents jaunies. Foutue guerre...

Entendant le discours du prince Aidan, Edgar pense : Une trêve, c'est pas de trop... tous ces pauvre hères partis se faire tuer... Puis se rabroue. C'est pour la bonne cause ! Pour Zakarum crénom d'une pipe ! ... Voir la tombe du roi ? Vaudrait peut être mieux que j'y aille.
Entendant la fin du discours du prince, Edgar se dit qu'il ne pourra pas héberger dignement un garde royal. Sa petite bicoque de gardien du cimetière n'est ni très accueillante ni très meublée. Par contre j'en connais une qui se fera une joie de se porter volontaire, pense t-il en cherchant la Graisette du regard dans la foule, Et tout le monde sera très vite au courant des potins, ça pour sûr ! Cette bonne femme alors.
Prenant la direction de là où se trouve le gisant du roi, Edgar se dit qu'un petit tour à l'auberge du Soleil Levant s'imposerait le soir même, les gardes royaux y passeraient peut être un moment.
Yaolia
Perso : Asha
Points de vie : 84 %
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Re: [RP 2] - Le temple horadrim

Message par Yaolia »

Asha approchait elle-même du village tandis que le roi Aidan faisait de même à l'autre bout. Elle amenait à Cain quelques œufs et un réflecteur de lumière de sa conception, pour plus de confort de lecture, et rejoint celui-ci pour assister à son arrivée.

Une paix temporaire? Pour ce que ça vaut... Asha n'avait jamais compris le pourquoi de cette guerre. Personne d'ailleurs. Et les morts qui s'accumulaient années après années ne faisaient que mettre en évidence encore et encore l'absurdité de la situation. Mais un premier pas est un premier pas. et Aidan est prometteur.
Mais la jeune femme s'interroge : Douze soldats pour toute escorte en des temps si troublés? Enquêter sur la disparition de son frère? Pourquoi si soudainement? Que pense-t-il trouver ici?
Tout cela l'amène à penser au roi sque Léoric. Quelle folie que toute cette histoire... Folie? Asha se fige tout à coup et blêmit, saisie d'une intuition. Il y a six ans, le roi était devenu fou! Six ans... cela faisait trop longtemps non? Non?

Asha voit Willibert s'approcher de la guerrière à l'air sévère et s'apprête à assister à un douchage en règle.

Elle fini par s'avancer. « Notre ferme n'est pas un hôtel de luxe, mais trois d'entre vous pourront y trouver un foyer et une table chaleureuse. »Ce sera l'occasion d'avoir des nouvelles fraiches...
Deux personnes pourront dormir dans la chambre d'amis et elle laissera son lit à la troisième pour dormir avec sa mère, après avoir rangé ses affaires éparpillées.

Elle ira pour une fois traîner à l'auberge dans la soirée, comme tout le village probablement et tendra l'oreille pour écouter tout ce qui pourrais se dire d'intéressant au sujet des projets du roi Aidan.
Arnaud
Perso : MJ
Localisation : Val-de-Marne, France

Re: [RP 2] - Le temple horadrim

Message par Arnaud »

Des hochements de têtes approbateurs accompagnent les paroles de Thibalde. L'un des soldat s'avance, retire son heaume, et la remercie pour son offre.
Thibalde a un petit pincement au coeur en voyant Willibert proposer l’hospitalité à la femme en armure. Il est vrai que la guerrière ne passe pas inaperçue, et que son allure dénote avec ce qu'il est commun de trouver à Tristram... La guerrière adresse un sourire poli à Willibert et accepte son offre sans discuter.
Asha est un peu déçue de ne pas avoir assisté à la douche froide à laquelle elle s'attendait pour Willibert, mais garde un sourire de convenance quand trois soldats la remercient à leur tour pour sa proposition.
Encouragés par l'attitude courtoise des soldats, d'autres villageois se proposent spontanément, à commencer par Ogden et Garda, qui réservent la meilleure chambre du Soleil Levant pour Aidan, en plus d'héberger plusieurs de ses soldats.


Thibalde, Asha et Willibert
Sur le chemin de leurs maisons respectives, Thibalde, Asha et Willibert s'empressent de discuter avec le ou les soldats qu'ils s'apprêtent à héberger. Ils apprennent ainsi que la petite troupe est la garde rapprochée d'Aidan, et que cette garde, loin d'être officielle, s'est constituée au fil des batailles. Ce sont donc les plus valeureux sinon les plus talentueux qui se trouvent ici. Certains disposeraient même des faveurs d'Akarat, et seraient capable d'invoquer les pouvoirs de la Lumière. Un tel pouvoir existe-t-il vraiment, ou bien n'est-ce qu'une image pour décrire leurs exploits guerriers ? Thiblade, Asha et Willibert n'en savent rien, mais tous apprennent également qu'Aidan compte particulièrement sur l'aide de Yaissa, la guerrière que Willibert s'est proposé d'héberger, pour retrouver la trace du jeune Albrecht. Les soldats répondent sans détour aux questions qui leur sont posées, et font des efforts notables pour se montrer respectueux des villageois, même s'il apparaît évident qu'ils se sentent "supérieurs" par la force sinon par la bravoure aux gens du commun.

Ehvok et Edgar
Ehvok cherche son frère, Shona Alogan, mais ne le trouve pas dans la garde rapprochée du roi.
Tandis que les soldats suivent leurs hôtes pour y installer leurs affaires, Aidan se dirige en compagnie du père Lazare vers l'église. Tout en cheminant, le roi s'adresse à Lazare : « Père Lazare, je vous ai entendu demander au jeune homme de préparer un rituel : cela ne sera pas nécessaire. Je dois voir mon père, mais je ne compte pas m'attarder sur sa tombe. » Puis, se tournant vers lui : « ni à Tristram... des affaires urgentes m'attendent à la capitale. »
A l'abris des oreilles indiscrètes, les deux hommes continuent d'échanger sur le chemin, jusqu'à l'Eglise où ils retrouvent Edgar et Ehvok.

Lazare met rapidement les choses au clair : « Le roi a demandé à être conduit au corps de son père sans tarder. »
Point de cérémonie ou de rituel, donc, tandis qu'Aidan se laisse guider par Edgar jusqu'aux catacombes où reposent les restes du défunt roi Léoric. Situées sous les fondations de l'Eglise, les catacombes ne sont pas particulièrement impressionnantes, et plutôt petites par rapport à la structure générale du bâtiment, mais elles sont bien entretenues et les trois hommes d'église y accueillent sans honte leur invité de marque.
Aidan s'avance seul vers le tombeau de son père et s'agenouille à ses côtés. Ehvok et Edgar ressentent la peine et la colère du jeune roi qui leur tourne le dos, l'une des mains posée la tombe de pierre.
Ehvok croit un instant entendre le bruit de larmes s'écrasant sur le sol dallé, jusqu'à ce qu'il voie de l'eau perler du tombeau... le sacristain écarquille les yeux et s'apprête à réagir quand il comprend à l'attitude passive de Lazare et d'Edgar qu'il s'agit d'une hallucination. Il tente de garder son calme mais sent une profonde angoisse monter lentement en lui, et lui rendre la respiration difficile.
Heureusement pour Ehvok, Aidan se relève rapidement après avoir fait ses adieux à son père. « Le fils se souviendra de ce qu'il y avait de meilleur en vous. Le roi, des erreurs qu'il devra réparer. »

Les quatre hommes quittent finalement l'église. D'une voix glaciale, Aidan demande à Lazare si le corps de sa mère a été inhumé. Le grand prêtre, visiblement mal à l'aise, répond, la gorge sèche : « Non, mon roi... son corps... » lazare déglutit : « a été... enfin... il n'en reste rien... »
Ehvok et Edgar ont rarement vu Lazare aussi hésitant et fébrile. Le regard d'Aidan se voile un instant. « Ce qu'on m'a rapporté était donc vrai... Père, il me faudra du temps pour te pardonner... »
Lazare pose sa main sur l'épaule du guerrier : « Il faudra pourtant pardonner, mon enfant. La colère n'est jamais bonne consei... »
Aidan se dégage. « Ah ! Taisez vous donc, Lazare ! Où étiez vous quand mon père a ordonné que ma m... »
La peur se lit presque dans le regard de Lazare, même si Aidan se contente encore de serrer les poings. « restons en là, Lazare. Chacun devra rendre des comptes le moment venu. Et heureusement pour vous, j'ai d'autres choses en tête pour le moment. »

Aidan quitte les abords de l’église, laissant Ehvok, Edgar et Lazare interdits devant ses menaces implicites. Ehvok et Edgar s'interrogent du regard : aucun des deux n'a la moindre idée de ce qui s'est passé avec la reine, ni de ce qu'Aidan a bien pu vouloir dire à Lazare. Il y a bien eu des nouvelles rapportant la mort de la reine, il y a environ trois ans, mais Tristram est un village isolé, et les villageois s'intéressent peu aux affaires de la capitale quand la famine, la maladie et les pillages représentent les principales sources d'inquiétude de la communauté.
Zoran999
Perso : Ehvok
Points de vie : 100 %

Re: [RP 2] - Le temple horadrim

Message par Zoran999 »

Ehvok est bouleversé par la scène qui vient de se dérouler sous ses yeux. Savoir Lazare impliqué dans la mort de la reine le force une fois de plus à questionner ses convictions les plus profondes.

« Lazare, de quoi Aidan voulait-il parler au sujet de la reine ? Qu'as-tu à voir avec cela ? »
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Arnaud
Perso : MJ
Localisation : Val-de-Marne, France

Re: [RP 2] - Le temple horadrim

Message par Arnaud »

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Lazare a beau être secoué par les propos d'Aidan, et usé par des semaines passées cloîtré dans son étude, il n'en a pas pour autant perdu toute contenance. Quand son sacristain lui parle comme s'il était son égal et va jusqu'à lui demander des comptes, le grand prêtre tourne vers Ehvok un regard noir qui fait vite regretter à ce dernier d'avoir dépassé les bornes.
D'un ton glacial, il met en garde le sacristain : « Il serait grand temps, Ehvok, que tu te rappelles quelle est ta place, et que tu saches t'y tenir. »
« Ah, » ajoute-t-il en s'éloignant vers son étude « et cesses de me tutoyer dorénavant ! Je t'ai passé cette lubie en pensant que tu saurais encore faire la part des choses, mais je vois que cette familiarité excessive t'est montée à la tête. »

Furieux, le grand prêtre s'éloigne en grognant « Foutue jeunesse ! », laissant Ehvok en présence d'Edgar.
Yaolia
Perso : Asha
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Re: [RP 2] - Le temple horadrim

Message par Yaolia »

Pendant le chemin, Asha demande aux soldats des nouvelles du front, elle demande si les conscrit seront démobilisé bientôt et pourront rentrer chez eux ou si l'armée reste en place pour le moment. Elle les questionne sur la destination du roi et sur ce qu'il compte faire pour retrouver son frère.
Ils sont accueillis par une Elliane ravie, au petits soins pour ses hôtes. Elles les installe du plus confortablement qu'elle peut et s’attèle à leur préparer un bon repas. Les trois petits frères d'Asha les pressent de question sur leurs exploits et sur la guerre et sur le roi tandis que la jeune femme aide sa mère dans la cuisine attenante tout en gardant une oreille attentive à ce qu'il se dit dans le salon.
boblebuter
Perso : Edgar Cendrefroide
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Localisation : France

Re: [RP 2] - Le temple horadrim

Message par boblebuter »

Mais qu'est ce que c'est que ce foutoir... Edgar fait claquer sa langue en entendant le père Lazare remonter les dernières marches des catacombes. « Je crois que des excuses s'imposeront, » lance t-il à l'intention d'Ehvok, « mais peut être une fois que sa colère sera redescendue... » Et il faudra que je prenne garde à mes miches quand j'aborderai moi aussi le sujet, vinzou de vinzou...
Edgar s'approche du tombeau du défunt roi. Mon bon seigneur, pardonnez moi.
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Après avoir jeté un oeil au tombeau, Edgar remonte des catacombes d'un pas lourd. « Petit, tu n'oublieras pas de fermer l'accès en remontant. » Et il va falloir que je prévois de rendre visite à ce vieil ours une nouvelle fois...
Le fossoyeur se dirige ensuite vers l'Auberge du Soleil Levant.
Zoran999
Perso : Ehvok
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Re: [RP 2] - Le temple horadrim

Message par Zoran999 »

Voyant Edgar remonter les marches des catacombes, Ehvok ressent un profond sentiment de solitude.

Comment se peut il que Lazare le remette à sa place alors qu'il y a un mois de cela il s'était donné tant de mal pour les protéger.

Finalement, les autres ont raison. L'égocentrisme de Lazare finira par le perdre. Il s'évertue à vouloir faire face à une menace qui le dépasse sans demamder d'aide, comme si la responsabilité lui incombait. Soit il est fou à lier, soit il cache quelque chose.

D'un coup, Ehvok se lance à la poursuite d'Edgar. Arrivé à quelques mètres du fossoyeur, haletant, il lui dit :

« Edgar, avec tout le respect que j'ai pour Lazare, je ne peux pas continuer à m'effacer devant lui comme cela. Surtout après ce qu'il s'est passé il y a un mois. L'heure est grave, et nous devons faire face ensemble aux périls qui menacent notre monde. Nous avons été choisis par le Zakarum. »

Sans attendre la réaction du vieil homme, Ehvok poursuit d'une voix hésitante.

« Je ... Cela peut paraitre absurde mais j'ai cru voir de l'eau perler du tombeau du roi alors que Aidan s'y recueillait. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement aves l'eau du puit dans lequel s'est jeté le jeune Wirt et la mer dans laquelle nous sommes tombés lors de notre vision. Qu'en penses tu ? »
Verrouillé