[RP 3] Le piège

[boblebuter]

Willibert se dresse entre Edgar et Hestia. Ne voit-il pas qu'il gêne ?
Edgar s'apprête à le faire déguerpir quand le jeune homme lui parle du rôle d'Hestia dans le combat, et surtout de la douleur physique qu'il ressent lorsque Hestia en subit. Edgar se calme et réfléchit. « Voilà une bien vilaine malédiction mon garçon... Comme tu dis je me tiendrai à carreau le temps de sauver le monde. Mais après je me chargerai de te sauver de ce parasite. » Il regarde la démone. « Je ne m'excuserai pas diablotine de mes deux. Je l'aurai fait même si je n'avais pas été manipulé par le diable. »
Edgar regarde autour de lui.
Pas de cadavre gigantesque ? Il demande des explications à ses compagnons sur ce qui est arrivé.

[dvins]

Willibert dévisage longuement le fossoyeur, puis décide que son état d'esprit, bien que loin de ce qu'il espérait, est suffisamment tolérant pour permettre à Hestia de rester dans le groupe. Le jeune homme se détend alors, ne cherchant pas à envenimer la situation et remet à plus tard les prochaines discussions Quand nous aurons sauvé le monde... Quelle étrange but, qui semble si loin et impossible à atteindre...

Willibert décrit en détails à Edgar la fin du combat, en ne manquant pas d'insister sur les exploits d'Hestia, la mort du démon frappé par l'éclair d'Asha, et les exercices de lien des pouvoirs que les trois jeunes ont effectué.

« Si tu parviens à lier ton pouvoir aux nôtres, nous devrions pouvoir franchir la barrière. » Cette phrase sonne autant comme une affirmation qu'une question et Willibert cherche du regard le soutient de ses amies et d'Hestia, qui pourraient confirmer ses espoirs.

[Arnaud]

L'intransigeance d'Edgar vis à vis d'Hestia ne lui vaut guère plus qu'un regard chargé de mépris de la part de la jeune femme.

« Je t'avais prévenu, Edgar, et tu n'as pas écouté. Sans t'en apercevoir, tu te jettes de toi même dans un précipice de douleurs. » Comme les compagnons interrogent Hestia du regard, se demandant s'il s'agit là de menaces, Hestia ajoute d'une voix lasse : « Je ne tenterais rien contre aucun d'entre vous. Le vieux fou comprendra bien assez tôt. »
Willibert ressent une certaine tristesse dans la voix d'Hestia. Tous deux échangent un regard et le jeune homme semble se figer un instant, puis Willibert s'écarte un moment pour échanger quelques mots en privé avec elle.

Willibert

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Willibert entend Hestia s'adresser à lui mentalement. Passée la surprise, et l'impression un peu frustrante de ne pouvoir que répondre succinctement sans disposer des mêmes capacités à projeter ses pensées, Willibert se concentre sur ce qu'Hestia lui dit :
Willibert, Belial a absorbé une partie de l'essence de la pierre d'âme au cours du combat : je nous sens incomplets. Je suis persuadée que cette essence perdue se trouve désormais dans la pierre que nous avons retrouvée dans la mare de sang.

Il faut convaincre tes compagnons de la récupérer, le temps pour moi de t'aider à retrouver cette essence perdue. Asha accepterait sans doute si je le demandais moi même, mais Thibalde reste méfiante et Edgar... Edgar...

Viens...

Willibert s'approche d'Hestia, qui se tient un peu à l'écart. Elle poursuit en murmurant :
«
Je ne te mentirais pas, mon amour. Je tuerais bien ce fanatique. Mais nous avons trop besoin de lui. Et je sais que tu condamnerais cet acte.
Mais » elle insiste sur le "mais" et son ton devient plus impératif -celui d'une femme blessée qui tempère de son mieux une colère intérieure prête à éclater- « ne le laisse plus m'insulter et me traiter de parasite ou de catin ! »
Willibert allait répondre quand elle conclue, un peu à la surprise du jeune homme : « Je suis humaine maintenant. Que ce vieux bouc ne s'en rende pas compte, lui qui est plus monstrueux qu'humain, cela ne me surprend même pas. Mais toi, toi ! Toi, Willibert, tu devrais le savoir. Je suis ta femme désormais. »
Willibert sens son coeur battre plus fort qu'à l'accoutumée. Le corps qu'il a face à lui est effectivement celui d'une femme... et... et...

Finalement, Edgar se prête au jeu de l'harmonisation avec ses trois compagnons. Grâce à l'expérience vécue par Asha et Thibalde, tout se passe relativement bien au départ, mais quand les deux hommes en viennent à méditer ensemble, les choses se compliquent et Edgar rompt à plusieurs reprises la méditation, transpirant et poussant toujours plus de jurons. Le vieil homme surmonte cette expérience en nage, les dents serrées par la colère.

Edgar

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A chaque tentative, Edgar voit apparaître l'image d'Hestia, laquelle s'approche de lui avant qu'il n'atteigne la source du pouvoir de Willibert. Impossible de ressentir l'essence du pouvoir de la pierre de Willibert sans que cette harpie, cette démone, cette catin, ce parasite infâme ne vienne le tourmenter ! A chaque tentative, Hestia prend des apparence différentes : démoniaque, ou bien habituelle mais avec une langue visqueuse et démesurée, parfois encore avec autour du cou un symbole brisé du Zakarum. Edgar ne sait si c'est la créature démoniaque, son esprit à lui, ou l'âme de Diablo qui lui joue ce mauvais tour. Finalement, en forçant son esprit à ignorer autant que possible le contact lascif de la succube, mais avec l'impression tenace d'être violé, le prêtre parvient à percevoir l'essence de Willibert. Il ressort de cette expérience épuisé.

[ Edgar a acquis 2 niveaux de fatigue et un niveau de folie ]

Maintenant que tout le monde a pu ressentir les pouvoirs des autres, Hestia propose de s'approcher au plus près de la barrière, et de tenter de la forcer en avançant tous ensemble. « Cela demandera un travail de concentration intense » précise-t-elle. « Le plus près nous seront, le mieux se sera. Edgar pourrait nous indiquer la localisation de la barrière. » dit-elle en jetant un regard de biais au prêtre encore haletant.

[Johan]

Thibalde est désespéré de voir le groupe si divisé, mais elle ne voit pas comment arrangé la situation. Finalement, les esprits se calment (du moins en apparence) et le travail de groupe pour sauver le monde peut enfin reprendre.

« J'imagine qu'il faut suivre la méthode que tentait Bélial. Etre proche au point de pouvoir toucher la barrière et "projeter" notre pouvoir dessus pour trouer la trame maudite. »

Thibalde se lève et fait quelques pas avant de s'arrêter, attendant qu'Edgar les guideau plus prêt. Elle se place de sorte à tourner le dos aux caravanes fantômes sur la route, de peur de se déconcentrer avant même d'avoir commencer. La vue des gens qu'elle connait figés dans le vide, notamment sa mère et son frère, est assez déstabilisante.

Quand tous sont en position, La guerrière prend les mains de ceux à son contact et ferme les yeux pour se focaliser sur les énergies émanant de chacun. Puis, comme lors des essais, elle cherche à connecter son pouvoir à celui des autres, pour projeter celui-ci contre la barrière quand tous sont unis.

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[ Je propose de former une sorte de chaîne en forme de U, où l'on se tient tous les mains et ceux aux deux extrémités orientent leurs mains libres vers la barrière. ]

[boblebuter]

Edgar est vidé. Nom d'un chien, elle va finir par avoir ma peau cette vermine. Le fossoyeur sent que ses muscles sont tous courbaturés, sa mâchoire lui fait mal, et ses idées sont légèrement embrouillées. Il pourra se reposer une fois de l'autre côté de la barrière.
Laissant le pouvoir de son Zakara lui indiquer la voie, Edgar regarde où se trouve la limite de la barrière un peu plus au sud des caravanes. « Thibalde, éloignons nous des "ombres figées" pour traverser la barrière. Pas envie qu'elles nous tombent dessus au milieu du parcours comme l'ombre de ta mère la dernière fois. »

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[ Edgar utilise sens divins et propose de traverser à un endroit qui lui semble suffisamment loin des charrettes pour être en sécurité. Puis il se met dans la position proposée par Thibalde. ]

[Arnaud]

Bien qu'à contrecœur, Edgar accepte de participer au simulacre de rituel auquel ses compagnons souhaitent se livrer avec Hestia. Pourtant à l'origine de cette idée, Hestia ne semble en fait pas vraiment savoir ce qu'il convient de faire et c'est finalement Thibalde qui suggère la marche à suivre.
Edgar propose de s'éloigner raisonnablement du chemin. Le prêtre fait appel à ses pouvoirs pour localiser et suivre la barrière mystique sur une vingtaine de mètres, puis désigne un point précis. C'est là que le groupe devra porter ses efforts.

Un silence inquiet s'installe et personne n'ose le rompre jusqu'à ce que le caractère d'ordinaire réservé de Thibalde trouve dans l'action l'occasion de s'affirmer et de donner à chacun le courage d'agir. Thibalde saisit les mains d'Hestia et d'Edgar et s'avance en prenant une grande inspiration. Sans un mot, Wilibert et Asha prennent à leur tour la main d'Hestia et d'Edgar, et avancent résolument, galvanisés par la résolution de leur amie.

Le contact avec la barrière invisible est un choc aussi soudain que douloureux ! Les muscles des membres du groupe se raidissent, et les doigts enchevêtrés les uns dans les autres se tordent et se crispent... Pourtant, personne ne lâche prise ! Les compagnons savent ce qui se joue et maintenant que la douleur s'est installée ils savent également qu'ils n'oseront peut être plus s'avancer de nouveau avec le même courage... C'est maintenant ou jamais. Il leur faut endurer le mal, et avancer !
Thibalde tire le groupe vers l'avant, secondée par Asha et Edgar, tandis qu'Hestia et Willibert serrent les dents en grimaçant mais sans réussir à avancer d'un pouce. Les cris d'encouragement ne viennent pas : les gorges sont nouées par l'effort et incapables de produire le moindre son.

De l'extérieur, la scène paraîtrait sans doute des plus étranges : cinq personnes presque figées en rase campagne, telles des statues improbables sculptées dans les affres d'un effort désespéré. Les difficultés éprouvées par Hestia et Willibert empêchent le groupe de progresser, et la douleur se fait plus intense au point que certains commencent à divaguer.

Asha

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Asha se voit survolant un vaste paysage de dunes grises. Son corps n'est plus le même : gigantesque, il flotte dans les airs en émettant d'étranges vibrations et en balançant de long tentacules... puis l'image change et la voici qui se trouve dans un palais d'un luxe extraordinaire, elle-même habillée d'une robe de soie et parée de superbes bijoux. Elle a bien cette fois son corps de femme, lequel s'est d'ailleurs affirmé. D'un pas assuré, elle descend des escaliers jusqu'à un portail d'énergie où elle s'engouffre sans hésiter. De l'autre côté l'attend une connaissance sans commune mesure.

Edgar

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Edgar sent que quelque chose ne tourne pas rond : les mains qu'il tient entre les siennes ne sont plus celles de Thibalde et d'Asha. Il jette un regard à travers l'épaisse brume qui s'est levée autour de lui, et tire d'un coup sec les deux mains vers lui. Il ne trouve que des mains squelettiques. La brume se lève et Edgar se retrouve au sommet d'une petite montagne de cadavres et de squelettes. Tous ont subi le sort qu'ils méritaient ! Le Zakarum a puni ces hérétiques ! Tous sont morts de la main d'un véritable dévot ! Loué soit le Zakarum ! Edgar réalise que la pile de cadavre le suit dans ses déplacements : les jambes de ses victimes remplacent les siennes et le portent vers de nouveaux actes de gloire ! Puis l'image change radicalement. Edgar est assis dans la modeste cellule d'un monastère, face à de jeunes filles qui le regardent avec des yeux curieux et amicaux. Edgar se sent apaisé. Loué soit le prophète, il ne s'agit plus de tuer mais d'enseigner. Et Edgar devine chez lui un sourire qu'il pensait ne jamais retrouver.

Thibalde

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Thibalde lutte pour ne pas perdre connaissance mais sent que quelque chose la soulève de terre malgré elle. Tout d'abord terrifiée, elle réalise que ce qui vient de s'emparer d'elle n'est pas une menace. C'est... sa mère... qui la prend dans ses bras. Ce souvenir... Thibalde ne pensait pas l'avoir gardé. Le simple souvenir de sa mère l'embrassant... Thibalde regarde son corps, celui d'un enfant de six ans... qui regarde le monde avec insouciance. Comme il serait bon de rester ici, pour toujours. Que rien ne change. Un instant de bonheur, figé à jamais...

Willibert

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Willibert fait tout ce qu'il peut pour surmonter une fois de plus la douleur, mais tant d'épreuves se sont enchaînées qu'il a l'impression que cette fois-ci risque bien d'être la fois de trop. Sa vision se trouble. Il est dans l'établi de sa maison, avec son père. Thibalde, plus jeune de cinq ans au moins, vient de quitter la domicile. Elle était venue apporter des outils, ou donner un coup de main, peut être... Willibert la regarde, intrigué. « Eh bien mon fils, si cette fille te plait, tu devrais le lui dire ! Tu es un homme maintenant ! » Le rire de son père résonne longtemps, alors que Willibert se retrouve de nouveau au milieu de nulle part entouré de ses amis à tenter de franchir une barrière invisible. Un homme maintenant ? Il va falloir le prouver, et serrer de nouveaux les dents !

Après un temps indéterminé, Willibert réveille ses compagnons les uns après les autres. En rouvrant les yeux, Asha, Thibalde, Edgar et Hestia affichent des mines angoissées : ils se trouvent allongés à l'endroit même où ils ont perdu connaissance... tout est à recommencer !
Willibert les rassure immédiatement : ils ont bien réussi à franchir la barrière, qui se trouve, toujours invisible mais terriblement menaçante, à quelques pas à peine derrière eux.
Alors que tout le monde commençait à divaguer, Willibert et Hestia, restés en retraits, ont fourni le dernier effort qui manquait pour permettre au groupe de franchir le pas. Le jeune homme qui avait manqué de faire échouer tout le monde en restant en retrait a finalement réussi à sauver ses amis en les tirant vers l'avant alors qu'ils s'évanouissaient les uns à la suite des autres.

Les compagnons se retrouvent ainsi, épuisés mais fiers d'avoir surmonté le piège qui devait les retenir à jamais enfermés. Tous ont cette petite lueur dans le regard qui indique qu'ils ont vécu quelque chose de très particulier en franchissant la barrière. Le moment viendra sans doute où ils pourront en parler, mais pour l'heure chacun garde pour lui ce qu'il a vu et préfère savourer la petite victoire que le groupe vient de remporter. Emrakul ne les a pas retenus. Leur véritable quête commence maintenant. Mais avant cela, un repos bien mérité s'impose.

Tous : notes de fin du chapitre :

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Ce chapitre aura été beaucoup plus long que je ne l'avais prévu. Il devait prendre fin avec votre sortie du piège mais je n'avais pas imaginé que vous feriez tant de choses avant cela C'est très bien : cela a apporté beaucoup d'éléments qui seront très sympa sà exploiter par la suite.

Vous passez tous de niveau. Pour le dé de vie, prenez la moyenne supérieure.
Quand vous serez tous ok pour le passage, je lancerai le prochain chapitre.