[RP 3] Le piège

[boblebuter]

Edgar reçoit la baguette d'Adria des mains d'Asha. « Oh c'est vrai cette brindille du diable... Ehvok devait s'en occuper... eh bien soit ! » Edgar se lance dans l'analyse de la baguette grâce au diamant.
Une fois chose faite et après l'avoir rendu ainsi que la gemme à Asha et avoir averti toute la petite troupe de ses découvertes, Edgar embraye sur la proposition de Willibert. « Peut être ben jeune d'Alambert. Mais je te rappelle qu'on n'a ni nourriture à foison, ni eau, ni de quoi nous reposer convenablement. Notre "repos" en forêt de cette nuit a été plutôt... court, et mouvementé... Il nous faut du repos. »

[Arnaud]

Edgar utilise de nouveaux ses pouvoirs pour identifier les propriétés de la baguette. Bien que perplexe, il la tend à Asha en lui expliquant par le menu ce qui lui a été révélé.

Hestia commente à l'attention d'Asha : « Cette baguette représente un moment important dans l'apprentissage d'Adria, avant qu'elle ne se tourne définitivement vers Diablo, quand elle croyait encore aux forces primordiale de la nature. »
A Willibert, au bras du duquel elle s'accroche comme s'il s'agissait de sa compagne : « Je dois mon existence à cette mixité de savoirs. Sorcellerie, magie primordiale, même ce que vous appelez parfois magie blanche, tout cela ne fait qu'un pour un véritable pratiquant des Arts. »
Elle prend doucement une main de Willibert entre les siennes, et l'observe avec attention. « Je sens que tu as utilisé la magie, toi aussi. C'est bien. Tes pouvoirs se manifestent. » Le sourire qu'Hestia semble sincère, du moins aux yeux de Willibert qui a bien du mal à se décider sur la nature des sentiments que cette femme a pour lui.
« Mais, mon chéri, je pense que le campement reste une priorité. » Edgar est presque mal à l'aise de constater que la démone abonde dans son sens. « Vous n'avez aucune armure décente, celle de Thibalde doit être réparée, et comme le dit le vieil homme vous manquez de nourriture et de matériel pour voyager. Tant que vous ne maîtriserez pas mieux vos capacités, tout cela vous sera nécessaire. »
Hestia dit tout cela avec l'humilité d'une bonne épouse docile, se contentant de souffler à l'oreille de son mari des décisions que lui seul est en droit de prendre. Tout cela ressemblerait bien à du cinéma si Hestia ne jouait pas si bien la comédie... mais peut être le fait-elle naturellement ? Après tout, si elle a servi Adria toute son existence, peut être ne fait-elle qu'adopter le même comportement avec Willibert ? Pourquoi ? Cela pose déjà une autre question...

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arsenal mis à jour. A vous de vous décider sur la marche à suivre.

[Johan]

Thibalde est encore sous le choc du combat. La disparition d'Evhok la paralyse d'effroi. Est-ce que cela va tous nous arriver ?
Dans le décor macabre, elle tente de se reposer, à bout de force, pour tenir le coup un peu plus longtemps. La disparition de sa mère, étrangement, la réconforte. Elle a l'impression que le groupe est un aimant à ennuis et que Marilla aura plus de chances sans eux.

Entre deux somnolences, Thibalde examine les dégâts de son armure et cherche à refixer quelques maillons. Son ouvrage est sans grand succès, sans outils, mais surtout sans savoir-faire. Mais cela lui permet de se vider la tête et de ne pas trop penser à son ami anéanti par le démon ou ses peurs pour sa mère et pour la survie de tous.

Quand Hestia est réveillée et insiste sur la visite du campement, Thibalde est hésitante. Elle a l'impression qu'ils vont apporter les malheurs sur les villageois. Mais les arguments de la sorcière et d'Edgar sont pertinents. Elle soupire et se prépare au départ, pour une marche qu'elle sait d'avance difficile pour elle.

Pour raviver les cœurs, elle tente une note optimiste. « Si Belial est bel est bien piégé ici aussi, il finira par devoir affronter Emrakul. Ils en sortiront tous deux affaiblis. On ne peut pas jouer que de malchance... »

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► Dé de vie du court repos. : 1d10(7) -1 => 6

Thibalde ne prend pas l'épée, qu'elle juge porteuse de malheur.

[Yaolia]

Asha trépigne la courte minute que met Edgar à sonder la baguette. C'est un sourcil dubitatif qui se hausse au début de son explication. « Nue dans de la boue? » Mais au fur et à mesure qu'il parle, le deuxième sourcil rejoint le premier tandis qu'Asha se rend compte du potentiel de l'objet. Elle récupère la baguette, et en caresse le bois clair d'un geste emprunt de respect. Elle connait la valeur d'un bon outil.
Elle lève les yeux vers Hestia. « Tu dois ton existence à un mélange de magies? Mais qu'es-tu réellement? » Si sa première question n'est que rhétorique, la seconde relève d'une véritable curiosité.

« Il nous faut indéniablement aller au campement. Nous n'iront pas loin sans vivres et sans véritable repos. Et puis on ne peut pas vraiment les ménager : Marilla, si elle arrive avant nous, aura probablement déjà raconté ce qu'elle a vu et entendu, c'est à dire presque tout. Nous pourrons au mieux leur donner un brin d'espoir. » Elle hausse les épaules. Un sourire narquois sur les lèvres, elle conclue en regardant Willibert avec Hestia pendue à son côté. « Bonne chance pour expliquer ça à Gillian! »

« Vivement qu'il arrive alors, hein Thibalde! »

[dvins]

Dès que la jeune femme s'accroche à Willibert, il se dégage rapidement de son emprise, mal à l'aise à côté de cette création du démon. Il décide d'être direct avec elle : « Hestia, quand tu as été frappée par le squelette, puis quand tu étais aux portes de la mort, j'ai ressenti ta douleur. Que m'arrive-t-il ? Quel enchantement Adria a-t-elle jeté sur moi ? »

Dans un soupir, Willibert hoche la tête suite aux paroles censées d'Edgar, Hestia et Asha : « Je suppose que vous avez raison, nous devons retourner au campement. Cependant, je vous propose de ne pas tout dévoiler : nous devons leur donner de l'espoir ou ils ne survivront pas. Ne rajoutons pas à leur tourment et expliquons que nous avons une piste — ce qui n'est pas loin de la réalité. »

[Arnaud]

« Ce que je suis réellement, Asha ? Je suis telle que tu me vois : une femme. » Elle a un sourire satisfait, comme si cette affirmation était en soi une petite victoire. « Willibert m'a apporté ce qui me manquait pour m'extraire de ma précédente condition. » « Ah, je vois que c'est de cela que tu veux parler : tu veux savoir ce que j'étais. Mes sœurs et moi étions les enfants d'Adria. Ses créations si vous préférez. Ou... » Son ton devient plus impersonnel tandis qu'elle montre la baguette qu'Asha tient entre ses mains. « ...une version améliorée de ce que ceci te permettra de faire. »

Hestia lance un regard courroucé à Willibert quand ce dernier se dégage. « Tu devrais mieux me traiter, Will. Je serais bonne avec toi, et sur bien des aspects, mais prends garde à ne pas... » Hestia s'interrompt, baisse un instant les yeux, puis reprend d'un ton plus humble : « je suis désolé, mon chéri, je te faisais mal peut être. je vais répondre à tes questions : jusqu'à présent, j'ai voyagé avec toi grâce au sortilège employé par Adria pour me placer en toi. Désormais, c'est la pierre d'âme qui nous lie. » Elle se rapproche de lui et prend ses mains entre les siennes : « Nous sommes liés tous les deux. Nous souffrons ensemble. Mais » elle passe une main sur la poitrine de Will et s'approche encore pour chuchoter : « nous pouvons partager bien plus. »
C'est plus fort que lui, Willibert ressent quelque chose d'inexplicable au contact d'Hestia. Ce n'est pas de l'amour, ou du moins ne le pense-t-il pas, mais quelque chose de l'ordre du bien être... accompagné du désir de se laisser faire, ou de rapprocher son corps, de lui arracher ses vêtements, de la...
Willibert écarquille les yeux, conscient que son esprit dérape... Hestia s'est déjà éloignée pour commencer à préparer ses affaires comme si de rien n'était. Est-il sous l'emprise de cette femme ? Willibert n'arrive pas à en décider...

A l'image d'Hestia, tout le groupe se prépare pour reprendre la route. Willibert s'essuie le front et chasse les scènes dérangeantes qui se succèdent dans le théâtre de son esprit.
Le voyage se passe sans difficultés et sans rencontre particulière. Après quelques heures de marche, le groupe croise bien quelques animaux étrangement déformés, mais préférant ne pas déclencher de nouvel affrontement avec les créatures d'Emrakul personne ne s'en approche. Au loin, vers l'est, une série d'explosion alerte les compagnons alors qu'ils approchent du campement, mais cela ne les décide pas à changer de destination car la nuit s'apprête déjà à tomber, et chacun rêve maintenant d'un repos bien mérité à l'abris du campement. Finalement, les compagnons arrivent parmi les leurs. Tout ceux qu'ils avaient laissé là y sont encore, à les attendre. Thibalde ne voit sa mère nulle part.

une torche à la main, Alric va à leur rencontre, accompagné de Griswold et de plusieurs villageois en arme. « Ah ! C'est vous mes enfants ! » Le soulagement est évident. « Je m'inquiétais en voyant des gens approcher à pied. Tout le monde ici attendait votre retour. Qu'avez vous découvert ? Et où sont les chevaux ? Mais vous êtes couverts de sang... et toi, mon fils, ton bras... par quel prodige ? » Alric, Griswold et les villageois qui les accompagnent sont surpris, naturellement. Ce n'est qu'après cette avalanche de questions qu'ils remarquent Hestia. « Et... qui êtes vous ? » Hestia ne répond pas et regarde Willibert, comme pour le laisser répondre à sa place.

Un peu plus loin, la voix de Gillian se fait entendre : « Willibert est revenu ? C'est bien lui ? » la jeune femme s'approche à son tour en courant.

[Yaolia]

Pendant toute la marche, Asha n'avait aspiré qu'à rejoindre ce camps et le repos et la nourriture qu'il promettait. Pourtant, elle traîne derrière le groupe. Le malaise l'a reprise en force dès qu'elle a aperçu les silhouettes des villageois. Elle n'a pu s'empêcher de les imaginer entourés de tentacules comme l'ange, des yeux mauves la narguant. Elle sait au fond d'elle qu'elle va trop loin, qu'elle imagine trop, mais son angoisse est indéniablement là.
Marilla n'est pas là. Espérons pour elle qu'elle n'est pas tombée au mains des pilleurs...

Asha s'écarte du groupe, commençant à contourner Alric pour rejoindre le reste du campement. Sans relever la tête, ses longues boucles ternes et sales masquant son visage, elle répond : « Nous vous raconterons. Mais on a besoin de soins et de nourriture avant tout. »

[dvins]

Malgré tous les dangers que son esprit lui signale, le coeur de Willibert se réchauffe malgré lui lorsque Hestia prend ses mains dans les siennes. Que lui arrive-t-il vraiment ? Un goutte de sueur perle sur le côté de son front alors qu'il est envoûté par le déhanché de la sorcière qui s'éloigne doucement. Il reste silencieux pendant le reste du voyage, perdu dans ses pensées qui oscillent entre Emrakul, Bélial, Hestia, et surtout Gillian.

Il se souvient de l'expérience traumatisante qu'il a vécu alors qu'il combattait Diablo, inconscient après avoir enfoncé la pierre dans son front. Dans chacune de ses épreuves, Gillian représentait l'ennemi, la peur, l'horreur et Willibert a beau se répéter encore et toujours qu'il ne s'agissait que d'une hallucination, il sent que quelque chose en lui s'est cassé, que son amour pour Gillian a faibli. Il rougit de honte : comment ses sentiments peuvent-ils changer si rapidement ? Il tente de se convaincre qu'il est sous le joug d'un enchantement mais n'en est pas persuadé.

Alors qu'ils arrivent au campement, Willibert aperçoit son père et ne peut s'empêcher de laisser un sourire se dessiner sur son visage. Il s'approche de lui et sans un mot, le serre dans ses bras, ce qui est inhabituel pour ce fier jeune homme.

« Tout va bien, père. Il nous est arrivé de nombreuses mésaventures mais nous sommes sains et saufs. Je vais tout vous raconter. »

À cet instant, la voix de Gillian perce le silence. Pour une raison inexplicable, cette voix pourtant mélodieuse, douce, et agréable sonne comme stridente aux oreilles de Willibert. Il s'approche de Gillian et force un sourire puis la prend dans ses bras et l'embrasse. Il lui murmure : « Tout va bien Gillian, j'ai passé quelques jours difficiles mais on s'en est sorti. Et toi ? Tu tiens le coup ici ? » Le baiser qu'il dépose sur ses lèvres ne lui apporte que peu de plaisir, comme si seule la sensation physique était présente mais que l'amour qui rendait ces baisers magiques avait disparu. D'un air contrit, Willibert dit : « Je dois m'entretenir avec mon père et Pépin, nous parlerons plus tard. »

Le jeune homme s'éloigne, faisant tout son possible pour paraître chaleureux et amoureux mais sachant bien que ses manières gauches trahissaient probablement ses sentiments.

Il rassemble ses amis, son père, Griswold et Pépin et décide de raconter toute l'histoire, depuis le début. Willibert est fatigué — autant physiquement que mentalement — et il n'a plus la force de cacher la véritable situation aux notables du village. De toute manière, ils sont dans ce monde aussi et ils peuvent savoir la vérité. Le jeune homme leur laissera le choix d'annoncer cela aux villageois ou non, lui doit se concentrer sur sa tâche qui consiste à repousser Emrakul et il ne laissera plus rien se mettre en travers de son chemin.

Willibert parle de leur première vision, de leur première rencontre avec Adria, du squelette de Lazare qu'ils ont vu dans le temple, des pierres d'âmes qu'ils se sont enfoncés dans le crâne, de la vache enragée et de l'ange à Tristram, d'Hestia, de la tour de garde, de Marilla qu'ils ont perdu, d'Ehvok qui s'est tranformé en Bélial, des soldats qu'ils ont croisé, et de leur prochaine étape : atteindre la capitale.

Le jeune homme sait que les 3 hommes doivent le prendre pour un fou mais il raconte cela avec un calme inattendu, conscient de sa destinée. Bien sûr, les paroles de la grand mère de Gillian sur son lit de mort résonnent toujours à ses oreilles : Tu devras choisir Gillian mais Willibert sait que tout a changé maintenant. Il n'a plus le temps de vivre, il doit survivre pour accomplir sa destinée et sauver le monde de la dévastation d'Emrakul. Il n'est plus un enfant maintenant, ses histoires de coeur devront attendre.

[Johan]

Thibalde est intimidée par le retour au campement. Avec son amnésie, elle ne se rappelle de personne et voudrait éviter de faire face à une nouvelle situation où elle se montre désemparée face à une connaissance qu'elle ne peut situer. Seule sa mère reste un élément sûr, un roc dans cette tourmente. Mais Thibalde a beau chercher, elle ne la voit pas. J'espère que rien ne lui ait arrivé sur la route.
Bouffée par l'inquiétude, la jeune femme ne peut de toute façon rien faire d eplus pour la trouver.

Elle reste alors proche de ses compagnons qui se rassemblent pour discuter avec le père de Willibert et un dénommé Pépin, un homme un peu âgé et échevelé qui a l'air épuisé. Le récit de Willibert apprend des choses aux deux hommes, mais aussi à Thibalde, qui laisse échapper un hoquet de surprise en entendant des détails de la rencontre avec Lazare. Face à l'air interrogateur de Pépin, elle se reprend et tâche de rester de marbre pour la suite, tout en écoutant le jeune homme pour combler un maximum les trous qu'elle a.

A la fin du discours, elle ne peut s'empêcher de bailler et de se frotter les yeux. Elle est au bord de l'écroulement et ne demande qu'à s'allonger sur une couverture, même directement sur le sol.

[boblebuter]

Edgar voit Asha s'approcher du campement et éviter les questions. Il rajoute à ce que dit la jeune femme « ... et de repos. »
Mais Willibert a déjà rassemblé les pontes du village pour leur expliquer par le menu leurs mésaventures. Edgar voit Thibalde perdue au milieu de toute cette foule. C'est vrai qu'elle ne reconnait personne, pauv' petite. Il se rapproche d'elle et lui pose la patte sur son épaule. « Le petit gamin tout là bas, c'est ton frère, Siméon. »
Puis il suit Asha jusqu'au milieu du campement. Montant sur un chariot il raconte à la foule des habitants de Tristram ce qui leur est arrivé... le mensonge par omission n'en étant pas vraiment un.
« Mes amis ! Nous ne pouvons revenir chez nous. Nous avons rencontré des déserteurs de l'armée de notre bon roi et ils avaient bien l'intention de piller notre village. Ils étaient bien armés, aussi mieux vaut ne pas rebrousser chemin. Ehvok ! Ehvok est parti en direction de la capitale en empruntant une route très dangereuse, trop dangereuse pour nous tous. Demain Thibalde, Asha, Willibert et moi-même tenterons de dégager la voie des dangers qui rôdent puis cela fait nous reviendrons vous chercher.
Gloire à lumière ! » Edgar fait un signe religieux, et récite une prière du Zakarum tout en illuminant sa coutille par la magie de sa foi.
L'instant de recueillement terminé il continue. « Certains ont peut être remarqué que nous arrivons avec une personne de plus. Cette pauv' fille est une traînée qui accompagnait les déserteurs. Nous l'avons délivrée mais... je vous déconseille de l'approcher si vous ne voulez pas attraper la vérole. Puisse votre Zakara vous protéger. » Il se signe.
« Et maintenant nous sommes épuisés et affamés, permettez nous de faire un somme bien mérité. » Par ces mots Edgar espère éviter les questions trop indiscrète, et réussir enfin à dormir sur une paillasse digne de ce nom.

[Arnaud]

Pepin, Alric et Griswold écoutent Willibert sans l'interrompre mais en échangeant régulièrement des regards où on peut lire la surprise et la peur. Alric semble abattu et il ne fait aucun doute que ce qui arrive à son fils l'accable tout autant que la situation. A la fin du discours de Willibert, il est le premier à prendre la parole : « Ce que tu dis semble fou... mais combien de fois ais je répété cette phrase au cours de ces dernières semaines. Et plus encore au cours de ces derniers jours... donc... je te crois. » Il jette un regard à Griswold et à Pepin. Tous deux ont l'air grave et solennel. « Nous te croyons. Le destin, ou les dieux s'ils existent, enfin, quelque chose a placé le sort de Sanctuaire entre vos mains. C'est là un fardeau que je ne vous envie pas. » En plus de son fils, Alric pense tout particulièrement à Thibalde et à Asha. toutes deux sont encore si jeunes ! Edgar saura peut être les guider... Alric l'espère en tous cas, car il a bien compris qu'il ne ferait pas partie du voyage.

Griswold remarque que Thibalde n'est pas dans son état normal, mais il ne la presse pas de questions. Celle qu'il considère un peu comme sa protégée a vécu des choses auquel même lui n'a jamais été confronté, et il semble évident que son esprit en est sorti marqué. Elle a besoin de repos, et prolonger la discussion ne serait pas une bonne chose. Il s'approche d'elle et lui tend une couverture propre. « Repose toi. Tu en as bien besoin. Et pendant ce temps, compte sur moi pour m'occuper de ton armure. » Griswold récupère l'armure de Thibalde. S'il n'avait pas entendu le récit de Willibert il n'aurait jamais cru que de tels dégâts aient pu être occasionné par une seule attaque. Cela lui donne une idée de la puissance de la créature...

Pepin reste muet jusqu'au bout, puis se lève et rejoint un coin du campement où se trouve Deckard Cain. Alric soupire. « Pepin semble avoir été touché à son tour par la malédiction qu'Emrakul fait peser sur nous tous. Peu de temps après votre départ déjà il a commencé à avoir du mal à articuler. C'est à peine maintenant s'il est en mesure de dire un mot. Et... enfin, le pauvre souffre en silence, mais il souffre, nous le voyons bien... S'il vous plait, laissez le en paix. Je pense que c'est encore le moins que nous puissions faire pour lui. »

Alric et Griswold ne font rien pour revenir sur les pieux mensonges du prêche d'Edgar. Les villageois savent qu'il y a un espoir, même faible, et ont compris qu'ils doivent se tenir à l'écart d'Hestia.
A voix basse, Hestia répète pour elle même le terme employé par le prêtre pour la définir... « une traînée ? intéressant... » puis la maladie agitée comme épouvantail « la vérole ? voilà qui en dit long sur toi, vieil homme. » Asha et Willibert sont les seuls à l'entendre ainsi commenter, et Hestia ne cherche pas ensuite à nier ce qui a été dit. En fait, elle va même jusqu'à jouer le jeu en présentant de manière un peu plus visible ses formes derrière une cape qu'elle laisse légèrement plus ouverte devant elle. A Willibert, elle dit : « Je crois que le vieil homme a très envie de moi. Mais rassure toi, je suis toute à toi. »

Gillian a-t-elle entendu ces derniers mots ? En tous cas, son visage se décompose alors que Willibert remarque qu'elle est revenue vers lui. Willibert ne sait que dire. Les deux femmes s'observent sans rien dire, l'incompréhension de Gillian affrontant l'assurance éhontée d'Hestia. Finalement, Gillian demande : « Pourquoi touchez vous Willibert de cette manière ? Et toi, Will, pourquoi... pourquoi... tu as l'air de te laisser faire... je... » Gillian a l'air désemparée. Willibert voit bien que celle qui se tient devant lui n'a rien à voir avec celle de son horrible cauchemar... et pourtant...

Le petit frère de Thibalde la rejoint pour dormir à ses côtés. En le voyant s'approcher, Thibalde est rassurée de le reconnaître, lui aussi. Oui... peu à peu son esprit se souvient. Il lui faudra du temps, certainement, mais elle sent qu'elle fait des progrès. Le récit de Willibert, le fait de revoir son frère, tout cela l'aide sans aucun doute.

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Je vous laisse faire du RP au campement pour ce que vous voudriez faire avant de dormir. Vous êtes tous épuisés donc si cela vous arrange, cela peut être court, voire se limiter à ce que vous avez déjà dit. A vous de voir.
La nuit au campement se passera sans événement majeur, sauf si, bien sûr, vous en déclenchez un par vos actions préalables. A priori ce sera donc un repos long pour tout le monde.

[boblebuter]

Edgar se couche enfin dans des draps, et après s'être rassasié. Il ne peut s'empêcher de penser à Ehvok qui à présent a disparu. Remplacé par un autre serviteur du démon... foutue bestiole. Hestia n'a clairement pas fait montre d'utilité au cours des incidents de la veille, mis à part pour réveiller Willibert, mais qui serait de toute manière revenu à lui. Eh vlà qu'on va attirer toutes les attentions avec cette diablesse aux basques...
Il prit le Zakarum, fouille dans son coeur à la recherche de la lumière... Elle est là. Edgar est rassuré. Il est toujours sur la bonne voie. Il s'endort en tenant fermement l'amulette que Lazare lui a donné, un charme de protection contre... contre quoi déjà ? Maintenant qu'il a les moyens d'expertiser les objets magiques, il faudra qu'il s'en occupe. Sûrement que du bon... pense t-il en s'endormant.