[RP6] Treca

[Arnaud]

Même si l'expérience de la transe au campement de la Shebora a été l'occasion d'infléchir un peu son jugement sur les religions, Shamilia n'est pas pour autant devenue moins critique sur l'influence plutôt néfaste des divinités sur les affaires des mortels. Certes, Corellon n'est pas un dieu malveillant, et ses attributions sont des plus nobles, mais n'est-ce pas en son nom que tant de gobelins et d'orcs sont condamnés d'office par les elfes convaincus d'y voir des ennemis héréditaires ? Shamilia n'est pas naïve au point de penser que les gobelins et les orcs pourraient vivre en parfaite harmonie avec les elfes, mais elle a l'intuition que les mythes et légendes véhiculées par les religions de chaque peuple ne font qu'accentuer les tensions entre eux. C'est donc avec un état d'esprit qu'elle veut ouvert mais aussi avec une pointe de méfiance que la magicienne entre dans le minuscule temple dédié au dieu de son ami.
Bien que petit, le temple est joliment décoré, et l'arbre aux couleurs chatoyantes captive Shamilia. Je n'ai jamais rien vu de tel... s'agit-il d'une décoration ? Ou est-il naturellement coloré de la sorte ? Pendant que Conrad et Kodann se présentent en elfe, Shamilia s'approche de l'arbre pour le passer au crible de sa curiosité.
Une fois que ses compagnons se sont présentés, elle fait de même, mais en restant très simple. Pour Emen et Conrad, qui la connaissent depuis assez longtemps maintenant, l'attitude de Shamilia apparaît réservée sinon distante vis à vis du vieux prêtre, mais il n'est pas certain que cette réserve soit perçue de l'intéressé. « Enchantée, Nelacar. Je m'appelle Shamilia.
Vous avez un très beau temple, et cet arbre est magnifique. »

[dvins]

Le vieux prêtre fait une courte révérence à l'intention de Conrad et de chacun des autres lorsque ceux-ci se présentent. Un jeune elfe d'une quinzaine d'années (en âge humain) entre dans la pièce par une porte dissimulée au fond de la salle. Il est armé d'un balai et vêtu d'une toge portant des symboles elfiques. Conrad reconnaît tout de suite ses vêtements comme étant ceux d'un apprenti prêtre. Il reste silencieux au fond de la pièce.

Nelacar écoute attentivement Conrad mais son sourire s'estompe et son regard devient absent, comme s'il ne suivait pas parfaitement tout ce que notre héros lui racontait : « Un portail ?... Ah oui, oui, j'en ai entendu parler, oui... Mais il est bien loin, c'est ça ? » Il s'assied sur un banc et se lamente : « Oh des gens de Treca font des misères à votre forêt ? C'est regrettable... Très regrettable.... Mais peu étonnant, les gens ici sont des rustres ! Peu intéressés par les forêts et leurs habitants... »

« La Sheaboquoi ? Ah les tribus nomades ? Oh je ne les connais pas bien... J'ai entendu dire qu'ils y en a des centaines et qu'ils viennent parfois en ville échanger leurs biens mais ils ne semblent pas trouver le chemin jusqu'à mon temple ! » ajout-t-il avec un petit rire crispé.

« Oh une auberge ?... Euh je... Cela fait longtemps que... » Il se tourne et crie : « Merandil ! Merandil ! » Le jeune homme pose son balai et s'approche rapidement du prêtre : « Oui maître Nelacar ? »

Un sourire de soulagement se dessine sur le visage du prêtre : « Ah tu es là mon petit ! Tu accompagnera nos amis ici présent dans la bonne auberge ou nous envoyons les pèlerins, hein ? »

Il écoute Kodann se présenter avec un sourire sur le visage mais le paladin sent bien que le prêtre ne comprend pas tous ses mots.

Son regard pétille à nouveau quand Shamilia mentionne l'arbre. Tout excité, il se relève d'un bond, attrape Shamilia par la main, et l'emporte vers l'arbre : « Cet arbre est superbe n'est-ce pas ? C'est ma fierté ! Je m'en occupe depuis des centaines d'années et il ne manque toujours pas de me surprendre, j'y découvre de nouvelles couleurs tous les ans. Par la grâce de Corellon, il continue encore à vivre ! Cela me demande beaucoup d'entretien, c'est une combinaison de botanie, d'amour et de magie ! De nombreuses espèces de plantes sont utilisées pour donner à l'arbre la capacité de choisir ses fleurs ! C'est magnifique ! Je pourrais rester des heures à le contempler. »


Pendant ce temps là, le dénommé Merandil s'adresse aux compagnons : « Veuillez excuser mon maître, il est toujours très enthousiaste et aime présenter son travail. La fin de journée est difficile pour lui, il a besoin de repos. Je suis Merandil, l'apprenti de maître Nelacar. Je me ferais un plaisir de vous accompagner dans une auberge si vous le désirez. »

Shamilia et Emen remarquent que pendant leur discussion, deux enfant humains, se sont approchés des portes pour observer les nouveaux venus. Lorsqu'elles les ont aperçu, ils sont partis en courant dans la ruelle.

[Arnaud]

Shamilia fait un clin d'oeil à Emen et lui glisse : « Il faut croire que les pierres ne suffisent pas à nous espionner. Je ne courre pas très vite mais toi en revanche... » L'invitation, associée à un mouvement de tête significatif en direction de la ruelle par laquelle les enfants ont pris la fuite, est assez explicite. Rattraper les enfants et leur demander pour le compte de qui ils espionnent pourrait peut être permettre au groupe d'y voir plus clair, mais Shamilia se dit également que tôt ou tard ceux qui les observent de loin devront se montrer, de toutes manières.

Les débuts d'explication du prêtre quant à la nature de l'arbre attisent la curiosité de la magicienne qui oublie ainsi très vite l'épisode des enfants guetteurs. Shamilia prête à Nelacar une oreille attentive sur tout ce qu'il peut lui dire au sujet de la magie employée pour arriver à produire cet arbre unique. Voilà en tous cas une facette du culte de Corellon qui la surprend et lui plait beaucoup plus que ce qu'elle pensait savoir à son sujet jusqu'à présent.

[costjupial]

À peine Shamilia eu finit sa phrase qu’Emen était dehors poursuivant les enfants :« Je m’en occupe. »

Elle courut en direction de la ruelle puis s’attendant à avoir les deux gamins en visuelle, se prépara à adopter leur rythme de marche ou un rythme de course, selon le rythme des deux, afin de soit les rattraper, soit les filer. Elle s’assura aussi d’observer les rues afin de ne pas se perdre.

[Eymerich13]

L'esprit de Conrad est marqué de regrets lorsque Necalar par des elfes du désert - "ils ne semblent pas trouver le chemin jusqu'à mon temple " - Les brebis se trouvent naturellement égarées lorsque le berger ne se montre plus et ne canalise pas la route du troupeau; Ces elfes ne méritaient pas-ils plus d'attention que cet arbre ? Necalar est fort âgé, il ne semble plus avoir le jugement et la force nécessaire à sa charge - . Conrad tressaute et reprend ses pensées : Conrad, reprend-toi ! Tu dois prier Corellon pour trouver la bonne voie, tu ne peux juger ce prêtre à l'âge vénérable, seulement aider... . -

« Maître Nelacar, Merandil, je vous remercie pour l’accueil qui nous est fait ici.

Maître Nelacar, Il faudra que nous reparlions à l'occasion des elfes du désert. Ce sont des elfes aux pensées pures et aux actes miséricordieux. Leur chef, la Shaebora se distingue d'une rare sagesse et d'une grande connaissance de nos arts; Ces elfes méritent le soutien et l'aide de notre culte, et ce d'autant plus que le grand protecteur elfe qu'ils vénèrent m'a tout l'air d'être Corellon.

L'arbre qui orne votre temple est d'une beauté exceptionnelle; A part être le joyaux de ce lieu, a-t-il une fonction particulière en votre temple ? »

Conrad attend poliment la réponse de Nelaca puis s'adresse à Merandil
« Merandil, Nous vous suivrons à l'auberge qui vous paraitra la plus appropriée. Peut-être que vous nous ferez l'honneur de vous joindre à notre diner ? »

[TheBigLizardman]

Kodann a un petit moment d'appréhension quand il voit que Nelacar semble perdu sur tous les sujets, excepté celui de son arbre. Il ne savait pas que l'esprit des elfes pouvait souffrir de la même façon que celui des hommes avec l'âge. Enfin, rien de bien grave au final, une fin de vie à s'occuper de son arbre au sein d'un temple a quelque chose de romantique, presque métaphorique, et l'idée ne déplait pas au pèlerin.

Il salue Merandil de la main et suit Nelacar en l'écoutant parler de son arbre avec un air calmement affable, comme à son habitude. Pas besoin de rajouter un mot à la conversation, Conrad pose toute les questions utiles. Il salue silencieusement son initiative d'inviter Merandil à dîner. Quelle bonne idée! Voilà qui mêlera la convivialité à l'utile, il n'y a pas meilleur endroit pour se renseigner sur Treca qu'autour d'un bon repas.

Il remarque tout juste Emen se presser de sortir, et ne l'interromp pas pour l'interroger sur sa hâte, elle lui racontera en revenant.

[dvins]

Emen

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La génasi sort du temple en courant. Elle repère sans difficulté les deux gamins qui courent vers la ruelle et un sourire apparaît au bord de ses lèvres : les enfants n'ont aucune chance de lui échapper à ce rythme là ! Elle les suit donc en petite foulée. Décidant de les filer, elle court derrière eux pendant une ou deux minutes tournant dans les rues et ruelles de la ville et s'éloignant progressivement du quartier des temples.

Au détour d'une ruelle, elle voit que l'un des gamins se retourne et que leurs regards se croisent. Il s'écrie : « Attention ! Elle nous suit ! » et lui et son ami se séparent, l'un tournant à droite, l'autre à gauche.

[ Je considère que tu peux en rattraper un des deux sans aucun souci. Choisis lequel Celui qui t'a repérée : à gauche. L'autre : à droite. ]

[costjupial]

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Emen fit un choix rapide, l’un des deux avait repéré la génasi, et venait de prévenir son camarade, ce fut sur lui qu’Emen jeta son dévolu. Elle prit la ruelle de ce gamin espérant le rattraper vite. Elle s’arrêta un instant au croisement malgré tout pour s’assurer de son choix, qu’elle assura rapidement, reprenant sa folle course.
Celui là a l’air plus intéressant. Espérons que j’ai raison.

Elle arriva alors au niveau du gamin et l’attrapa par le col, essayant de le mettre face à elle, elle lui demanda gentiment : « Excuse moi, j’aimerais juste savoir pourquoi tu es parti aussi vite avec ton copain, et pourquoi ça vous dérange que je vous suive ? Répond gentillement et je t’offre une pièce d’or. »

[dvins]

Emen

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Lorsque la génasi attrape le gamin par le col, il s'apprête à crier à plein poumons mais lorsqu'elle fait miroiter la pièce d'or devant lui, celle-ci semble attirer toute son attention.
Il pousse le bras d'Emen pour se dégager et dit, avec un fort accent : « M'a d'mandé d'garder un oeil sur ton groupe. Voulait savoir où qu'vous alliez. J'rien fait d'mal moi ! »

Il tend le bras pour attraper la pièce d'or.

[costjupial]

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Emen regarde le gamin, passe la pièce dans sa main gauche et en sort une seconde : « J’en rajoute une deuxième si tu me dis à quoi il ressemblait, ses habits, si tu as vu son visage, après ça je te laisse en paix avec tes deux pièces. »

[dvins]

Emen

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Le gamin semble ennuyé mais ses yeux brillent en voyant les pièces d'or. Il dit : « Un gros halfelin, bien habillé, dans le quartier des chalands ! »
Il empoche les pièces et part en courant.

[ J'ai jugé que tu le laissais partir, dis moi si ce n'est pas le cas. ]

Tout le monde

Interrompu dans ses explications par Conrad qui remet sur le tapis le sujet des elfes du désert, Nelacar lui répond « Oui, absolument ! » d'un air distrait.

Il continue pendant de longues minutes ses explications sur l'arbre qui trône au centre du temple. Celui-ci a une fonction décorative, mais aussi religieuse : béni par Corellon, il est dit que ses fleurs apportent chance et bonheur à ceux qui les respirent. Il entre dans de nombreux détails sur les techniques de botanie, les expérimentation magiques, et l'effort qu'il a investi pour obtenir ce résultat fabuleux. Intarissable, il est finalement interrompu par Merandil : « Maître Nelacar, l'astre de vie descend bas dans le ciel, si vous désirez que je conduise nos amis à l'auberge et que je sois de retour pour fermer le temple avant la nuit, nous devons nous mettre en route prochainement. »

Visiblement déçu, Nelacar hoche la tête et dit à Conrad : « Ne manquez pas la prière demain matin jeune homme ! Le temple ouvrira au lever du soleil. »
Alors que le vieux prêtre retourne à son jardinage, nos héros sortent sur le parvis du temple en compagnie du jeune homme. Il semble gêné par la proposition de Conrad, comme s'il n'avait pas l'habitude d'être plus qu'un assistant : « M... Merci maître Marbourg. Je ne saurais refuser une telle invitation mais je dois d'abord m'occuper de mes corvées au temple pour tout préparer pour l'office de demain matin. »

Après quelques secondes à peine, Emen apparaît au bout de la rue, seule.

[Eymerich13]

Avec un sourire, Conrad répond à Mérandil :
« Ne vous inquiétez pas Merandil, Je ne comptais pas vous laisser seul préparer le temple; A deux, nous aurons tôt fait de faire ce qui nécessaire ce soir et demain matin. A vrai dire, si vous ne faites pas cela pour vous, faites le pour moi : Cela fait des semaines que je n'ai pas servi dans un vrai temple de Corellon, j'ai besoin moi aussi de retrouver la sérénité de nos rituels et cela me permettra de découvrir les différences que peut avoir notre culte entre nos deux mondes.

Accompagnons mes amis à l'auberge, ils disposeront de quelques heures pour récupérer. Nous reviendrons aussitôt pour préparer un minimum le temple ce soir avant d'aller souper avec eux. Demain à l'aube, nous n'aurons que quelques préparatifs à finaliser. S'il cela peux vous permettre de nous accompagner, je me ferais un plaisir de vous offrir le gîte à l'auberge. Entre serviteurs de Corellon, nous nous devons une solidarité sans faille et cela me fera tellement plaisir. »