[RP] Chapitre 1: Un festin royal

[D&D 5] La flèche noire - Zalfrost (terminée)
Verrouillé
Zalfrost
Perso : Le maître des ombres
Localisation : Aubière, France

[RP] Chapitre 1: Un festin royal

Message par Zalfrost »

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Petit Lou, assis sur une branche, bien à l'ombre de son arbre, surveillait d'un œil ses brebis qui broutaient en contrebas, et de l'autre, regardait avec attention le "château", qui, depuis quelques jours, était bien plus animé qu'à l'ordinaire. Depuis le début de la semaine des serviteurs de la ville étaient venus préparer un festin, une espèce de fête de riche comme lui avait expliqué son père. La sécurité avait été renforcée: les soldats du roi s'étaient déployés tout autours du petit mur entourant le parc du manoir d'été des souverains du Margolan. Des patrouilles faisaient le tour du périmètre dans les deux sens, et des archers s'étaient installés à des endroits stratégiques pour surveiller les alentours.
A l'entrée du domaine, une force plus importante, composée d'une quinzaine de soldats commandés par un chevalier-mage contrôlait les entrées et les sorties, vigilants à ne pas laisser entrer d'indésirables. Petit Lou, qui s'était déjà aventuré à l'intérieur du parc, n'aurait pas pris le risque de réitérer son exploit ce soir... Mais il arrivait malgré tout à voir par dessus le muret, grâce à sa position sur-élevée.

Par delà le portail, un immense chapiteau était dressé au milieu du parc, sur la pelouse, à proximité de l'étang où paressaient quelques cygnes, à priori curieux de voir ce qui provoquaient tout ce remue-ménage dans leur territoire d'ordinaire si tranquille. Des serviteurs se pressaient de finir les préparations; monter les tables, installer des bancs le long des promenades, tailler quelques herbes jaunies qui auraient échappé au regard perçant du maître jardinier... Dans un second chapiteau, plus petit, une armée de cuisinier suivait les ordres péremptoire du chef royal en charge du banquet.

Voyant la luminosité baisser avec le soleil, les gardes à l'entrée allumèrent des torches, qu'ils fixèrent autours du portail.
Ce fut comme un signal, car les premiers convives se manifestèrent quelques minutes à peine après que les lumières soient fixées. Il s'agissaient de deux carrosse de noble famille, des habitués de la commémoration qui étaient présent chaque année. Le jeune berger, du haut de sa branche, entendit quelques mots d'une conversation lorsque le premier carrosse passa au pas juste en dessous de lui: « ...mbreux cette année ? J'espère que ce ne sera pas aussi sordide que l'an passé! » « Je ne sais pas, mais on dit que le jeune Roi Marius est bien plus.... »

Se souvenant de son rôle premier, Petit Lou jeta un coup d’œil à ses brebis, et pesta en voyant que plusieurs d'entre elles s'étaient éloignées en direction de la vallée opposée. Il aurait bien aimé rester sur son perchoir pour voir qui d'autre allait assister à la fête - son grand père lui avait dit qu'il y avait parfois des gens du peuple - mais il n'avait pas le temps. S'il ne ramenait pas ses moutons à la bergerie avant la tombée du jour, il risquait de se faire houspiller, voir priver de repas ! Il sauta à terre, siffla son chien qui s'était assoupi et courut dans le pré en appelant ses bêtes.
Au même instant, les véhicules des premiers convives s'arrêtaient au portail pour discuter avec les gardes, tandis que d'autres silhouettes apparaissaient au bout du chemin... D'autres invités sans doute...
[ A vous, vous arrivez dans l'ordre où vous postez. ]
Erithiel
Perso : Ednard d'Aubépine
Localisation : Bordeaux, France

Re: [RP] Chapitre 1: Un festin royal

Message par Erithiel »

Le château, enfin !

Un jeune homme marchait d'un pas pressé sur la route. Ses traits juvéniles habilement cachés par une barbe retenue par un anneau sous le menton de la même façon que ses cheveux étaient retenus par un catogan. Il portait des vêtements finement ouvragés, un pourpoint de velours mauve rehaussait une chemise en soie légèrement entrouverte au niveau du col.

J'espère que l'on aura l'occasion de se décrasser, je dois avoir l'air d'un plouc...

Dans son dos, un sac possédait un petit fanion qui affichait des armoiries nobles. A son côté droit une besace laissait dépasser la tranche de deux grimoires, tandis qu'à gauche, la fine lame ondulée d'un kriss dont la garde représentait un oeil ouvert battait la mesure de ses pas. Tout en maintenant le rythme, il entreprit de détacher ses cheveux et les rattacha dans un geste qui trahissait l'habitude. A présent qu'il n'y avait plus de mèche rebelle, on pouvait voir un visage fin et harmonieux. Des yeux d'un bleu clair donnaient un air rêveur et ajoutaient un peu de couleur au visage qui alternait entre le blanc de la peau et le noir jais de la coiffure.

A présent qu'il était à portée de voix des gardes, il referma sa chemise, réajusta le col et dit d'une voix claire :
« Je me nomme Ednard d'Aubépine, je suis convié au banquet. »
Comme pour appuyer ses dires, il montra la chevalière que lui avait remis son père.
Kaochi
Perso : Joyanne
Points de vie : 100 %
Localisation : Grenoble, France

Re: [RP] Chapitre 1: Un festin royal

Message par Kaochi »

Peu après, venant à pied à son tour, une jeune femme se présenta devant les grilles du château.
Jeune, mais très grande, elle dominait facilement la majorité des gardes de l'entrée.

Ses cheveux noirs, brunis par la poussière du voyage, ne descendaient pas plus bas que sa nuque. Elle avait un visage assez banal, abimé par quelques traces de boutons mal guéris, de coups reçus il y a longtemps.
Un grand sac à dos sur les épaules, un bouclier portant le symbole divin de Lathandre jeté par-dessus et une masse d'arme fonctionnelle accroché au flanc, voilà tout son barda.

La robe de bure qu'elle portait couvrait de son cou à ses pieds. Poussièreuse et composée de multiples pièces à l'âge incertain, cet habit monacal était en tête de ses pensées. C'était une chose de s'être mis en tête de venir dans sa tenue de tous les jours, une marque d'humilité, de simplicité. C'était une chose que d'avoir été rassurée par ses proches de l'église, qu'ils lui aient dit que ça serait acceptable. Mais c'en était une autre de la concrétiser. Et si on lui refusait l'entrée ? Et si les soldats la rouaient de coup ? Venir au-devant des gardes, quelle idée folle. On pouvait les croiser dans la rue, on pouvait les saluer. Mais venir droit sur eux ? C'était trahir tous ses instincts.

Mais elle avait la chevalière, alors Joyanne se rassura en se répétant une fois de plus que tout irait bien.
Et puis elle avait de quoi se changer dans son sac, si nécessaire.

La disciple du dieu du soleil promena son regard sur l'assemblée des gardes, les jaugeant un par un, s'attardant évidemment sur le chevalier-mage les menant. Souriante, mais visiblement nerveuse, Joyanne présenta sa chevalière aux soldats. À l'autre main, à l'index également, un vieil anneau de cuivre terni faisait une drôle de symétrie.

Parlant d'un ton proche de l'excuse, mais sans hésiter, ayant répété son discours cent fois pendant son trajet, Joyanne leur déclara : « Le Porteur d'Aube Fersel m'envoie à sa place cette année. Cela ne devrait pas causer de problème, n'est-ce pas ?
Je suis Joyanne, une humble Porteuse d'Aube. »
Modifié en dernier par Kaochi le 17 juil. 2018, 22:26, modifié 1 fois.
Esyel
Perso : Eien
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Re: [RP] Chapitre 1: Un festin royal

Message par Esyel »

Un homme se dresse quelques temps après sur la route. La tête haute, il se déplace avec grace dans son armure. Une aura émane de lui, reflétant à la fois sa force et son autorité. Aucune fatigue ne se lit sur son visage, pourtant on peut facilement comprendre à son attirail qu'il ne vient pas du village à côté.
Dans son dos est fixée par une ficelle son hallebarde. Sa cape vole au gré du vent, montrant l'insigne de sa troupe à qui le veut : un aigle noir sur fond blanc.

D'un regard, il juge les soldats qui se dressent devant lui. Il sent que chacun d'entre eux à la main prête à dégainer leur arme de leur fourreau à tout moment. De bons soldats, tout comme ses hommes. Peut-être a-t-il même déjà combattu à leur côté par le passé, il ne saurait le dire.
Lorsqu'il se présente devant eux, il voit dans leurs yeux que ces gardes reconnaissent son emblème. Cependant, il sait très bien que celui-ci ne lui donne aucun droit en ces lieux.
Il retire alors son gant gauche et leur montre sa chevalière, puis entre sans dire un mot.
Zalfrost
Perso : Le maître des ombres
Localisation : Aubière, France

Re: [RP] Chapitre 1: Un festin royal

Message par Zalfrost »

L'inspection des véhicules terminée, les gardes laissèrent passer les deux attelages, quelques secondes avant qu'Ednard ne s'adressent à eux. Ils le saluèrent respectueusement, mais gardèrent une posture méfiante jusqu'à ce que leur commandant ne prononce les quelques syllabes d'une incantation. Il examina avec soin la chevalière, avant de faire un signe à ses hommes qui s'écartèrent devant l'invité.
Le chevalier salua à son tour le jeune noble : « Bienvenu Messire, vous pouvez entrer. Des serviteurs vont vous accompagner et vous montrer où poser votre bagage en attendant le début des festivités. Je vous souhaite une agréable soirée. »
Comme pour faire écho à ses paroles, deux domestiques, un homme et une femme, s'approchèrent d'Ednard.
« Messire, veuillez nous suivre. Nous allons vous conduire à un endroit où vous pourrez vous reposer un instant avant de rencontrer le roi... Voulez vous que je me charge de votre sac ? »

Les serviteurs guidèrent le jeune noble vers un groupe de petites tentes, montées sous de grands arbres, un peu à l'écart du chapiteau où se déroulerai la soirée. A l'intérieur de la tente que lui indiquèrent les domestiques, le jeune d'Aubépine trouva un meuble où se trouvait une bassine d'eau tiède et un miroir, ainsi qu'une serviette moelleuse. De l'autre côté, un lit permettrait au jeune homme de se reposer quelques instants s'il en ressentait le besoin. Parfaitement isolée du sol par un épais tapis Trevathien, et disposant de lourdes tentures extérieures, la tente offrait un petit cocon douillet après les affres du voyage.

« Vous pouvez laisser votre sac ici, c'est la tente que vous pourrez utiliser cette nuit après le festin. » Sur ces quelques mots, et après s'être assurés que l'invité dont ils avaient la charge n'avait plus besoin d'eux, ils laissèrent Ednard disposer du peu de temps qui lui restait avant le début du festin.

Pendant ce temps, à l'entrée, les gardes avaient accueilli Joyanne avec autant de sérieux que les nobles invités précédents. Le chevalier-mage avait examiné avec rigueur la bague de la jeune prêtresse, avant de l'inviter à pénétrer dans le domaine. Les doutes de la jeune femme n'avaient aucun fondement, et les gardes la laissèrent aux prises avec un couple de domestiques, elle qui avait plus l'habitude de servir que d'être servie. Elle remarqua en passant que les cochers qui avaient conduits les deux carrosses qui l'avaient doublé un peu plus tôt sur la route avait été installé non loin de leurs bêtes, et discutaient autours d'un pichet de vin.
Guidée jusqu'à une tente similaire à celle d'Ednard, Joyanne put profiter d'un confort bien supérieur à celui dont elle disposait habituellement dans sa petite cellule à la Porte de Korin, pendant que ses serviteurs et ceux d'Ednard repartaient ensembles vers l'entrée pour recevoir de nouveaux arrivants.

Alors que les premiers convives prenaient possession de leurs "appartements", Eien s'approchait du portail. Un groupe de quatre ou cinq voyageurs était en train de subir le contrôle lorsqu'il arriva au point de contrôle. Il reconnut l'accent du Trevath dans leurs échanges, mais les hommes se contentèrent de lui adresser un signe de tête avant de partir à leur tour, guidés par une dizaine de domestiques qui avaient pris leurs nombreux bagages. Le mercenaire put à son tour s'approcher et subir l'examen du chevalier, qui le salua et lui adressa quelques mots: « Bienvenu au festin de la flèche noire jeune mercenaire... » L'homme avait une dizaine d'année de plus qu'Eien, et déjà une chevelure et une barbe qui virait au gris. « Vous saluerez Andrast de la part du chevalier D'Alustr... Nous avons pourchassés des brigands ensemble pendant tout un hiver et cela fait des années que je ne l'ai pas revu ! Dites lui de passer me saluer lors de sa prochaine permission. » Le nom parlait évidemment à Eien. Andrast était le bras droit du commandant Destor, et un gradé important de la compagnie.
Après ce bref échange, le chevalier laissa le guerrier aux bons soins d'un couple de domestique, qui le guidèrent, comme les précédents arrivants, à une tente individuelle.
« Messire, désirez vous quitter votre armure pour la soirée ? Avez vous besoin d'aide ? »
Esyel
Perso : Eien
Points de vie : 92 %
Localisation : Lomme, France

Re: [RP] Chapitre 1: Un festin royal

Message par Esyel »

Eien fit un geste de la tête au chevalier qui s'était présenté à lui, lui indiquant par ce geste que le message serait passé à son compagnon d'armes.

Lorsque le domestique lui demanda s'il souhaitait retirer son armure, le mercenaire hésita. Il avait pour habitude de ne la retirer que pour dormir ou pour s'adonner à d'autres plaisirs. Il pensait cependant qu'il ne ferait pas bon genre de la conserver à la table du roi.
« Je vais la retirer moi-même. Vous pouvez disposer, merci. »

Avec regret, et un peu de temps, il ôta son son armure et la posa finalement dans cette tente qu'on lui avait attribuée, à côté de son arme fétiche. Il remit tout de même sa cape, et se prépara mentalement à ce qui allait se passer.

Il se sentait nu sans son armure, comme un enfant qui venait de naître.
Message à destination de MD : [ Message secret ]
Magus
Perso : Triss Areíôn
Points de vie : 91 %

Re: [RP] Chapitre 1: Un festin royal

Message par Magus »

Au beau milieu de ce ballet de calèches et de ce défilé de personnes collets-montés venait d'arriver une tâche à dominance rouge, où tant de flamboyance renforçait son impression, déjà tenace à la seconde même où elle avait posé le premier pied sur le territoire du Margolan, de ne pas faire parti de ce monde.

La jeune femme était parti de loin et arrivait presque en retard malgré son guide, une caravane commerciale avec laquelle elle était parvenu à entrer en contact grâce aux relations de "Rouge-Gorge" , d'où elle avait convenu de payer son transport en proposant de les escorter à bon port. Une drôle d'expression s'il en est, puisqu'ils avaient fait route depuis la porte de Korin, la plus grande cité portuaire du royaume, mais ce n'était clairement pas ce qui lui avait paru le plus drôle depuis son arrivée.

C'est que le fait d'avoir passé la majeure partie de son existence sur un navire avait l'avantage de l'avoir relativement bien préservée de l'animosité des gens envers sa personne, qu'elle eut tout le loisir de (re)découvrir durant sa route, en particulier pendant les haltes exigées par les rudesses du voyage ; Au mieux les mouvements de recul ou les regards pesants, au pire les gestes déplacés, les insultes et autres "taxes" improvisées envers les cornus pour des raisons plus ou moins fantaisistes, mais partageant le but avoué de lui faire comprendre qu'on aimait pas trop les gens dans son genre dans le coin. A cela la cambionne y répondait de bien des façons, selon la patience ou le degré de fatigue du moment.
Les plus amples des capes, le plus efficace des maquillages ou autre fantaisies similaires peinaient à cacher ce que tout ce beau monde aurait sans doute aimé voir qu'en cage, en spectacle entre deux phénomènes de foire, ou bien tout simplement mort...

Triss était une jeune tieffeline.
Dans toute sa splendeur.

En effet, elle faisait parti de celles où son ascendance démoniaque se voyait au premier coup d’œil : Une peau rouge-orangée à peine dissimulée par les écailles de son armure, des cornes hérissées soulignant longs cheveux bruns et tatouage sur son front, ainsi que ses yeux, d'un noir semblable à une nuit sans lune tant ils étaient d'un noir profond, tandis que sa queue fouettant l'air au rythme de ses pas. Et comme si tous ces éléments n'étaient suffisant pour correspondre au stéréotype du parfait petit démon, un observateur avisé pouvait apercevoir des petites pointes cherchant à percer le carcan de ses gantelets et de ses bottes, comme si ces griffes n'attendaient qu'une occasion pour surgir sur leur proie. Quant à ses dents, si on pouvait les qualifier comme telles... nul doute qu'ils ressemblaient comme deux gouttes d'eau à des petits crocs.
Ajoutez à cela que la cornue n'avait eu le temps de déposer ses affaires ou ses nombreuses armes qu'elle possédait dans une auberge quelconque (une longue pique et une arbalète s'étendaient dans son dos tandis que deux lames, une épée et une dague, complétaient son kit dit de la "paranoïa réciproque") , et tous avaient une bonne idée du décalage culturel entre la cornue et le reste du monde. En particulier les gardes, qui, sans surprise, se crispèrent dans tous les sens du terme en la voyant approcher du portail de la résidence d'été.

Pourtant, contrairement à ce que son apparence très éloigné du dress-code des lieux pourrait laisser supposer, nulle animosité ou agressivité n'émanait de Triss, se risquant même à esquisser un sourire au mieux "conservé" d'entre eux. Surement le chef. Priant intérieurement à ce que ce dernier ne prenne son semblant d'assurance pour quelconque malice de sa part, la tieffeline lui avait prestement montré la bague fléchée enlaçant son auriculaire tout en tentant de singer l'introduction des derniers entrés.

« Mon nom est Triss Areíôn. Je représente Mégesmonde, qui nous a malheureusement quitté trop tôt. »

Durant sa longue discussion avant de venir ici, son Capitaine lui avait conseillé de mentionner cela dans le cas-où la sécurité se montrerait peu encline à la faire passer. Lorsque la cambionne lui avait demandé des détails, elle avait eu comme seule réponse, à tendance énigmatique comme à sa coutume, qu'il s'agissait d'un de ses très nombreux "cousins" et que celui-ci allait lui offrir un banquet d'anniversaire digne de ce nom.

Cela allait-il être aussi simple ? Elle avait beau vouer une grande confiance envers son Capitaine, Triss restait sceptique.
Entre autre parce que la difficulté, quelque qu'elle soit, devait représenter toute l'histoire de sa jeune vie.
Modifié en dernier par Magus le 21 juil. 2018, 16:47, modifié 6 fois.
Erithiel
Perso : Ednard d'Aubépine
Localisation : Bordeaux, France

Re: [RP] Chapitre 1: Un festin royal

Message par Erithiel »

Ednard appréciait ce retour à la civilisation, encore qu'il trouvait amusant ce côté rustique donné par la tente. Il entreprit de faire un brin de toilette afin d'effacer les traces du voyage. Il semblait revivre grâce au contact de l'eau tiède et de la serviette. Mieux vaut éviter de trop se reposer, il y'a tant à faire maintenant ... se dit il. Et après avoir vérifié sa tenue une dernière fois dans le miroir, il prit le plus épais de ses grimoires. Machinalement ses doigts retrouvèrent la page qu'il désirait. Il connaissait ce passage presque par coeur, mais cela ne l'empêchait pas de continuer à y puiser de l'inspiration comme un dévot avec son missel.

Puis il sorti de son sac le jeu d'échec draconique qu'il avait préparé. « Ne te présente jamais chez quelqu'un les mains vides... » lui avait rabâché son père. Conseil qui s'avérait d'autant plus important qu'il s'agissait d'une entrevue royale. Nul doute que celui ci aurait déjà un jeu dans des bois plus précieux, fait par des artisans de renom, mais l'idée lui avait paru pertinente de commander ce plateau pour l'occasion. Après tout, il s'agissait quand même d'un exemplaire de très bonne facture qu'il avait acheté à prix d'or auprès d'un spécialiste.

Après un dernier regard au miroir, il mit le nez hors de la tente.
Il se mit en quête d'un serviteur.
« Pouvez vous m'indiquer où se trouve son excellence le Duc de Korin s'il vous plaît ? » demanda t il lorsqu'il en croisa un. « Dites lui qu'Ednard d'Aubépine sollicite une audience afin de présenter ses hommages. »
Kaochi
Perso : Joyanne
Points de vie : 100 %
Localisation : Grenoble, France

Re: [RP] Chapitre 1: Un festin royal

Message par Kaochi »

« Merci mes amis. Je prie pour que Lathandre vous sourie. »

Ayant franchi sans encombre le barrage de gardes, Joyanne, ragaillardie, offrit un sourire encore plus chaleureux aux deux serviteurs qui s'en venaient vers elle.
C'est avec réticence que Joyanne laissa son sac entre les mains de l'homme qui avait offert de le porter à sa place. Elle n'était pas mécontente d'être débarrasser de la charge, mais c'était ses affaires, à elle. Pendant tout le trajet jusqu'à la tente, la jeune prêtresse resta concentrée sur le porteur de son sac à dos pour être sûre que le serviteur ne partirait pas avec.
Et oui elle allait bien sûr laisser son sac dans la tente tandis qu'elle assisterait au banquet et rencontrerait le roi, mais ... c'était différent. Personne n'avait de raison de prendre son sac, après ça.

Après avoir remercié ses guides, Joyanne leur demanda de la laisser seule.
Elle profita de la bassine d'eau pour se nettoyer le visage et les mains et se rendit compte que :
« Ah, je suis une idiote. »
Oui voilà.
« Stupide, stupide ... Du calme .. calme .. tout va bien ... ce n'est que de la poussière ... le voyage a été long, c'est normal d'être poussiéreuse ... »
J'aurais dû mettre d'autres habits pour le voyage, se dit Joyanne.
Eh oui, là était son soucis. Certes elle voulait apparaître dans sa bure rapiécée au banquet royal, mais la grande n'avait pas pensé qu'elle apparaîtrait dans sa bure rapiécée sale.
Allez, ce n'est pas grave. Humilité. C'est juste de l'humilité supplémentaire. Merci Lathandre pour cette aide inespérée.

Elle se lava donc avec l'eau et une serviette, laquelle lui arracha le commentaire suivant :
« J'y crois pas c'est tout doux ! Comment ils ont fait ? En quoi elle est ? Tin y zont trop d'la chance .. euh ... ils ont beaucoup de veine tout de même, pour pouvoir se payer un tel confort. »
D'ailleurs, maintenant qu'elle y songeait, tout ce qui l'entourait ici, ces tapis, ces tentures, cette tente ....
Ça ne représenterait pas plus d'or que tout ce que Joyanne a jamais eu dans sa vie entière ?
Mazette ....

Enfonçant un doigt circonspect dans le lit, la brune conclut que non, ce n'était pas grave si elle se reposait dedans et tant pis si elle le salissait un peu, le risque était connu des organisateurs du banquet et sinon ils n'auraient pas fourni ces lits. Hélas, elle en conclut aussi que si elle faisait une sieste maintenant, elle ne se réveillerait sans doute jamais.
Plus tard, se dit Joyanne à regret, avant de sortir de la tente, rafraîchie mais toujours dans la même tenue brunie par la terre du voyage.
A peine les tentures franchies, qu'elle fut d'être prise d'une grosse quinte de toux, à la vue de tous ceux qui passaient dans le coin.
Mince.
Zalfrost
Perso : Le maître des ombres
Localisation : Aubière, France

Re: [RP] Chapitre 1: Un festin royal

Message par Zalfrost »

L'arrivée d'une jeune Tieffeline ne passa pas inaperçue, et Eien entendit le remue ménage que provoqua son arrivée à l'entrée. Les gardes s'agitaient, ne sachant comment renvoyer cette démone chez elle alors qu'elle avait visiblement une chevalière semblables aux autres. Alors que les mains se crispaient sur la garde des épées, la voix tranchante du chevalier mage ramena tout le monde au calme. « ASSEZ !!! Venez Madame ! »
Sous les yeux ahuris de ses subordonnés, il analysa la bague de Triss de la même manière que pour les précédents arrivés, et se redressa finalement. « Je vous souhaite la bienvenue, veuillez suivre ces deux personnes qui vous guideront jusqu'à un endroit o ù vous pourrez vous préparer avant le banquet... Bonne soirée ! »
A cette annonce, les gardes le regardèrent comme s'il avait perdu la raison, et les deux serviteurs désignés se signèrent en apprenant qu'ils allaient devoir s'occuper d'une fille du démon. Néanmoins, ce petit monde était bien discipliné, où alors avaient ils plus peur du chevalier que du fruit de leurs superstitions ? Toujours est il que personne ne s'opposa au passage de Triss, et que ses guides lui firent signe de les suivre sans lui adresser un mot, jusqu'à une tente, la plus petite de toutes celle dressée pour les invités, dont le sol semblait moins plat que les autres... Néanmoins elle disposait des mêmes commodités que les autres et Triss pouvait espérer se refaire une "beauté" avant le début des festivités.

Pendant que les derniers arrivés prenaient possession de leurs tentes, les premiers convives avaient fini de se préparer. Ednard et Joyanne était sortis presque en même temps de leurs tentes respectives. Et si la seconde semblait un peu surprise de voir l'arrivée d'un certain nombre de participants, le premier ne perdait pas le sens de l'étiquette et demanda plus d'informations au serviteur qui attendait visiblement de mener les invités au banquet, installé à un petit pupitre entre le "campement" des invités, et le chapiteau pour le repas.
Le vieil homme écouta avec attention la demande du jeune homme et répondit d'un air contrit : « Hélas, sa grâce ne participe pas au festin. Le duc n'a, à ma connaissance, aucun lien avec la compagnie de la flèche noire. Je pense que vous devrez attendre votre retour à la porte de Korin, messire d'Aubépine, pour obtenir une audience... Puis je vous aider d'une autre façon ? Ou vous conduire au chapiteau, si vous êtes prêts ? »
Esyel
Perso : Eien
Points de vie : 92 %
Localisation : Lomme, France

Re: [RP] Chapitre 1: Un festin royal

Message par Esyel »

Lorsqu'il entendit l'excitation à l'entrée, Eien sortit de la tente qui lui était attribuée. Il fit quelques pas en direction du portail avant de comprendre ce qui se passait.
Une femme étrange s'était présentée pour le banquet, et les soldats étaient en train de la juger sur son apparence. Cependant, avant qu'il puisse se rapprocher suffisamment pour prendre la parole, le chevalier-mage permit à la voyageuse de rentrer.

Il se rendit alors compte qu'il avait amené avec lui son arme, c'était comme un réflexe pour lui. Il retourna à sa tente et se mit à l'aiguiser soigneusement. Calmé, il décida de se rendre au chapiteau où avait l'air de s'organiser le repas.
Zalfrost
Perso : Le maître des ombres
Localisation : Aubière, France

Re: [RP] Chapitre 1: Un festin royal

Message par Zalfrost »

Eien rejoignit le serviteur auquel s'adressait Ednard. Voyant que le mercenaire semblait prêt à se rendre au chapiteau, le majordome agita une clochette, et aussitôt un jeune domestique d'une quinzaine d'années arriva au trot. « Messire, si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre, je vais vous conduire au chapiteau. » Il s'arrêta un instant pour vérifier si Ednard les suivait ou retournait à sa tente quelques minutes, avant de les guider le long d'un petit chemin de gravier, jusqu'au bord de l'étang. A l'entrée du chapiteau, deux gardes royaux, armés de pied en cape, assuraient la sécurité, et s'adressèrent aux nouveaux arrivants: « Bien le bonsoir messires. Merci de laisser vos armes et vos éventuels objets magiques dans ces tonneaux. Nul ne saurait rencontrer le roi en armes, sauf ses chevaliers. »
Il indiqua d'un geste de la main deux petits tonneaux, ouverts sur le dessus, dans lesquels se trouvaient quelques dagues et une paire d'épées, signes que les premiers convives étaient déjà là. Du coin de l'oeil, Eien remarqua que les armes présentes étaient richement ornementées, et des petites étiquettes avaient été fixées à la garde, le nom de leur propriétaire inscrit d'un coup de plume. Il remarqua alors que d'autres étiquettes étaient à disposition, et qu'un scribe, assis derrière les deux gardes, se proposait de fournir le même service aux nouveaux arrivants.

Derrière eux, le bruit de rares conversations était masqué par les accords parfait d'une harpe mélodieuse.

Pendant ce temps, au milieu des tentes, Joyanne observait les va et viens. L'arrivée de Triss ne lui échappa guère, ni la tempête de murmures qui se propageait dans son sillage. Elle remarqua aussi qu'un groupe de cinq Trevathiens, sans doute des marchands, venait de ressortir de cinq tentes situées les unes à cotés des autres, et discutaient à voix basse en se dirigeant vers le serviteur chargé de les orienter vers le chapiteau.
Verrouillé