[Cité naine] Royaume sous la Montagne Blanche

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rekk
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Les institutions

Le gouvernement et l'administration du Royaume de la Montagne Blanche et de la cité d'Argent nécessitent l'exercice de charges diverses dans des institutions différentes. Les charges sont des fonctions publiques transmissibles soit sur le mode de l'élection au sein d'un groupe soit sur celui de la nomination par le Roi.

Les institutions politiques

Les institutions politiques sont toutes centralisées dans le quartier des halles, au Palais Royal.

La Royauté

La royauté naine de la Montagne Blanche est élective. Au décès d'un Roi, le Sénéchal convoque le Grand Conseil, qui élit à vie le Roi parmi les 40 familles nobles, noblesse qui compte environ 1500 personnes.
Le Roi dirige et gouverne la cité d'Argent et le Royaume de la Montagne Blanche. Il juge en appel. La Grande Salle du Trône est celle où le Roi reçoit en audience privée pour les doléances et rend la Justice en appel.

Les Conseils

Le Roi gouverne à l'aide de 4 conseils :
  • Le Conseil restreint compte 7 membres : le Roi et ses 6 Officiers Auliques choisis par lui. Il exécute les lois votées par le Grand Conseil.
  • Le Conseil élargi compte 15 membres : le Roi, le Grand Maître de l'ordre de Brimir, les 6 Officiers Auliques et les 7 Doyens des corps de métiers. Il propose les lois, rend la justice en appel et désigne les prétendants au trône lorsque celui-ci est vacant.
  • Le Grand Conseil est l'assemblée du peuple du Royaume. Il compte 300 membres, à raison de 100 membres par état de la société. Il vote à la majorité puis par état les lois proposées par le Conseil élargi et élit le Roi.
  • Le Plaid est une cour publique de jugement et se subdivise 4 tribunaux, un par quartier.
Les officiers & officiers

Les 6 Officiers Auliques, nommés et révoqués par le Roi :
  • l'Echanson, assure l'Echansonnerie, à savoir le service de l'annone - ravitaillement de la cité-état.
  • l'Echevin, dirige l'Echevinage à savoir les services de justice et juge en deuxième instance ou appel.
  • le Chambellan, supervise la Trésorerie, les impôts et les péages.
  • le Chancelier, dirige la Chancellerie à savoir le service des écritures.
  • le Maréchal, responsable de la Maréchaussée à savoir la service des bêtes de somme et des écuries.
  • le Sénéchal, supervise la Sénéchaussée à savoir le service de police et l'Ost royal.
Divers offices permettent le bon fonctionnement de la Cour :

Les Officiers de l'Echansonnerie, nommés et révoqués par l'Echanson :
  1. le Bailli des halles, sous la tutelle de l'Echanson, assure la gestion des ressources du Quartier des Halles.
  2. le Bailli des drapiers, sous la tutelle de l'Echanson, assure la gestion des ressources du Quartier des drapiers.
  3. le Bailli des maçons, sous la tutelle de l'Echanson, assure la gestion des ressources du Quartier des maçons.
  4. le Bailli des fèvres, sous la tutelle de l'Echanson, assure la gestion des ressources du Quartier des fèvres.
Les Officiers de l'Echevinage, nommés et révoqués par l'Echevin :
  • les quatre Viguiers, nommés et révoqués par l'Echevin, jugent en première instance dans les Plaids.
Les Officiers de la Trésorerie, nommés et révoqués par le Chambellan :
  1. les 3 Intendants, sous la direction du Chambellan, assurent la récolte et la rentrée des impôts (foyage, taxes, octroi).
  2. les 3 Trésoriers, sous la direction du Chambellan, assurent la gestion du contenu des coffres royaux.
  3. le Coffrier Royal, sous la direction du Chambellan, fabrique et répare les coffres de la Trésorerie royale.
  4. le Serrurier Royal, sous la direction du Chambellan, fabrique et répare les, serrures de la Trésorerie royale.
  5. les 15 Gardes des coffres, sous la direction du Chambellan, filtrent l'accès et assurent la sécurité de la Trésorerie royale.
Les Officiers de la Chancellerie, nommés et révoqués par le Chancelier :
  1. l'Audiencier, sous la direction du Chancelier, filtre les entrées de la Grande Salle du Trône.
  2. le Maître de la Librairie du Roi conserve et préserve les collections de la Librairie du Roi.
Les Officiers de la Maréchaussée, nommés et révoqués par le Maréchal :
  • les Palefreniers, sous la direction du Maréchal, s'occupent des poneys, des ânes, des mulets et autres animaux de bât de l'administration royale.
Les Officiers de la Sénéchaussée, nommés et révoqués par le Sénéchal :
  1. le Margrave, sous les ordres du Sénéchal, commande aux compagnies des Marches du Royaume.
  2. le Capitaine de la cité, sous les ordres du Sénéchal, commande aux compagnies de La cité d'Argent.
  3. le Régisseur des mines, sous les ordres du Sénéchal, commande aux compagnies des Mines.
Le Palais Royal jouxte la Commanderie de l'Ordre de Brimir par le Grand Temple.

Les institutions judiciaires
Il y a 2 instances judiciaires :
  1. Le Plaid, qui est une cour publique de jugement et se subdivise 4 tribunaux, un par quartier.
  2. Le Conseil élargi, qui compte 15 membres : le Roi, le Grand Maître de l'ordre de Brimir, les 6 Officiers Auliques et les 7 Doyens des corps de métiers, et rend la justice en appel.
Lorsqu'il s'agit de procédures ordinaires :
  • les quatre Viguiers, officiers nommés et révoqués par l'Echevin, jugent chacun en première instance dans un des 4 Plaids.
  • le Procureur du Roi, nommé par le Roi, représente l'intérêt du Royaume dans les procès.
  • les Avocats, choisis par les diverses parties impliquées, représentent les intérêts particuliers - contradictoires - dans les procès.
Lorsqu'il s'agit d'une procédure entre gens de métiers :
  • le Prévôt de la cité d'Argent, élu et révocable par la Chambre des métiers, juge en première instance dans les procès entre métiers.
  • les Prud'nains, élus et révocables par la Chambre des métiers, représente l'intérêt des corps de métiers dans des procès.
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Les institutions religieuses

La religion du Royaume est celle de Brimir, dieu créateur des nains. Le culte de Brimir est l'exclusivité d'un ordre militaro-religieux, l'Ordre de Brimir.
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L'Ordre de Brimir est un ordre militaro-religieux sous lequel le Royaume de la Montagne Blanche a mis sa protection temporelle et spirituelle. Cet ordre est formé des membres du clergé. Ils se nomment entre eux « frères ». L'ensemble des frères forment le « couvent » et vivent selon une règle religieuse stricte, la règle de Rádsvid, du nom du maître nain fondateur de l'Ordre.

A la tête de l'Ordre :
  • le Grand Maître, maître de l'ordre de Brimir, élu par les frères du couvent et assisté du Chapitre.
Le Chapitre, nommé par le Grand Maître, est composé de dignitaires (qui forment sa garde rapprochée en cas d'hostilité) :
  • le Commandeur, conduit les frères à la guerre et se substitut au maître de l'ordre en cas d'incapacité de celui-ci.
  • le Gonfanonier, est le porte-drapeau de l'Ordre de Brimir et gardien de celui-ci.
  • l'Infirmier, dirige le service du soin des infirmes et autres malades ou blessés et médecin personnel du Grand Maître.
  • le Trésorier, supervise les finances de l'Ordre.
  • le Drapier, assure l'intendance de l'Ordre.
  • le Prieur, dirige le ministère du culte et chapelain personnel du Grand Maître.
Le Couvent rassemble l'ensemble des frères de l'Ordre :
  • les 105 prêtres, célébrant lors des offices religieux (dont le Grand Maître et les 6 dignitaires).
  • les 105 acolytes, assistant et serviteur du prêtre durant les offices religieux.
  • les 105 lecteurs, chargés de garder les livres sacrés dans les temples de la cité.
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En cas d'hostilité, les frères sont répartis en « échelles » de 49 nains regroupées en 1 « bataille » de 196 nains. L'Ordre est fort de 315 frères. Cette bataille est distincte de l'Ost Royal. Les 181 autres se mêlent alors à l'Ost Royal, notamment dans les groupements nommées haches.
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L'Ordre vit en autarcie totale par rapport au Royaume de la Montagne Blanche dans la Commanderie de l'Ordre de Brimir. La Commanderie de l'Ordre de Brimir est une citadelle comprenant plusieurs édifices :
  • le Grand Temple dédié à Brimir.
  • le monastère, avec sa salle capitulaire, son dortoir, son scriptorium et sa bibliothèque.
  • la prison royale, qui renferme les criminels de toutes sortes.
  • les catacombes, lieu de sépultures des nains défunts, d'humble comme de noble condition.
La Commanderie jouxte le Palais Royal par le Grand Temple.

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Les institutions militaires

La sécurité est assurée par deux organes. A l'intérieur de la cité, la Maréchaussée assure la police et dans l'ensemble du Royaume, l'Ost royal constitue une armée à la fois professionnelle et féodale.

L'Ost Royal constitue l'armée du Royaume de la Montagne Blanche. L'Ost se compose d'ordinaire de 14 compagnies d'ordonnance comptant 1374 nains.

Le commandement de l'Ost :
  • le Roi de la Montagne Blanche, en tant que souverain, est le chef de l'ost.
  • le Sénéchal, nommé par le Roi parmi les membres de la noblesse, seconde ce dernier et se substitut à lui en cas d'incapacité de celui-ci.
  • le Maréchal, nommé par le Roi parmi les membres de la noblesse, s'occupe du train des équipages.
Les officiers de la Sénéchaussée, nommés par le Sénéchal parmi les membres de la noblesse, et après avis du Roi :
  • le Margrave commande les compagnies d'ordonnance chargées de la sécurité dans les Marches du Royaume.
  • le Capitaine de la cité commande les compagnies d'ordonnance de la cité d'Argent.
  • le Régisseur des mines commande les compagnies d'ordonnance chargées de la sécurité dans les mines.
Les compagnies d'ordonnance des Marches du Royaume, autrement dit des versants de la Montagne (effectif : 393) :
  • - 1 Compagnie d'ordonnance de piétons, sous les ordres d'un capitaine de compagnie, formée de 49 piétons nobles et 50 écuyers (effectif : 99).
    - 1 Compagnie d'ordonnance de guisarmiers, sous les ordres d'un capitaine de compagnie, formée de 84 guisarmiers et de 14 sergents (effectif : 98).
    - 1 Compagnie d'ordonnance de martiliers, sous les ordres d'un capitaine de compagnie, formée de 84 martiliers et de 14 sergents (effectif : 98).
    - 1 Compagnie d'ordonnance d'archers, sous les ordres d'un capitaine de compagnie, formée de 84 archers et de 14 sergents (effectif : 98).
Ordinairement, des patrouilles de 7 nains, appelées haches, sillonnent les Marches.

Les compagnies d'ordonnance de la Cité d'Argent (effectif : 686) :
  • - 1 Compagnie d'ordonnance de piétons, sous les ordres d'un capitaine de compagnie, formée chacune de 49 piétons nobles et de 49 écuyers (effectif : 98).
    - 2 Compagnies d'ordonnance de martiliers, sous les ordres d'un capitaine de compagnie, formée chacune de 84 martiliers et de 14 sergents (effectif : 196).
    - 4 Compagnies d'ordonnance d'arbalétriers, sous les ordres d'un capitaine de compagnie, formée chacune de 35 arbalétriers, de 14 sergents et de 49 pavoisiers (effectif : 392).
Les compagnies d'ordonnance des Mines (effectif : 294) :
  • - 1 Compagnie d'ordonnance de piétons, sous les ordres d'un capitaine de compagnie, formée de 49 piétons nobles et de 49 écuyers (effectif : 98).
    - 2 Compagnies d'ordonnance de bigotiers, sous les ordres d'un capitaine de compagnie, formée chacune de 84 bigotiers de 14 sergents (effectif : 196).
Mais en cas d'hostilité, tous les citoyens nains mâles du Royaume en âge de combattre (entre 42 ans et 188 ans) sont réquisitionnés, soit 3638 nains supplémentaires pour total de 5012 nains, répartis en 37 compagnies de réserve de 98 nains (indiquées entre crochets). Si nécessaire, le Roi fait appel à des ingénieurs et charpentiers nains pour concevoir des engins d'artilleries (pierrières, mangonneau, catapultes, etc.).

Les compagnies de réserve (effectifs : 3638) :
  • - 4 Compagnies de réserve de guisarmiers, sous les ordres d'un capitaine de compagnie, formée de 84 guisarmiers et de 14 sergents (effectif : 392).
    - 7 Compagnies de réserve de bigotiers, sous les ordres d'un capitaine de compagnie, formée chacune de 84 bigotiers de 14 sergents (effectif : 686).
    - 10 Compagnies de réserve de martiliers, sous les ordres d'un capitaine de compagnie, formée de 84 martiliers et de 14 sergents (effectif : 980).
    - 4 Compagnies de réserve d'archers, sous les ordres d'un capitaine de compagnie, formée de 84 archers et de 14 sergents (effectif : 392).
    - 12 Compagnies de réserve d'arbalétriers, sous les ordres d'un capitaine de compagnie, formée chacune de 35 arbalétriers, de 14 sergents et de 50 pavoisiers (effectif : 1188).
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Les institutions économiques

L'économie du Royaume est strictement encadrée, d'un côté par l'Echansonnerie royale et de l'autre par la Loge des métiers.

L'Echansonnerie

L'Echanson, nommé et révoqué par le Roi, assure l'Echansonnerie, à savoir le service de l'annone - ravitaillement de la cité-état.

Les Officiers de l'Echansonnerie, nommés et révoqués par l'Echanson :
  • le Bailli des halles, sous la tutelle de l'Echanson, assure la gestion des ressources du Quartier des Halles.
  • le Bailli des drapiers, sous la tutelle de l'Echanson, assure la gestion des ressources du Quartier des drapiers.
  • le Bailli des maçons, sous la tutelle de l'Echanson, assure la gestion des ressources du Quartier des maçons.
  • le Bailli des fèvres, sous la tutelle de l'Echanson, assure la gestion des ressources du Quartier des fèvres.
La Loge des métiers

La Loge des Métiers est le lieu de réunion des divers groupements de métiers de la cité. les métiers sont regroupés en 2 arts : les arts libéraux ou métiers de lettres et les arts mécaniques ou métiers de l'artisanat et des armes.
  • Le Prévôt de la cité d'Argent, élu par l'ensemble des maîtres et parmi les anciens doyens de groupements de métiers, préside à La Loge des métiers.
Le statut des métiers

Dans la cité d'Argent, les habitants exerçant une même activité professionnelle se regroupent en un métier appelé aussi, art, confrérie, corporation, guilde, hanse, jurande, ou ordre en jurant devant le collège de métier d'en respecter la règle - métier dit réglé.

Le collège de métier
  • Les maîtres de métier forment un collège de « frères ». Ce collège fixe un numerus clausus de membres et pourvoient aux emplois manquants par cooptation. Le collège réglemente le métier, c'est-à-dire qu'il fixe le montant de la cotisation que chacun des membres doit payer, le montant des salaires des valets/licenciers et assure la fabrication/honoraire loyal d'un bon produit/service au juste prix.
  • Un doyen, élu au sein du collège, est le gardien de la caisse commune, veille au respect de la règle et juge en dernier recours les délits internes au groupe.
La règle commune aux métiers
  1. Tout nouveau membre doit verser une cotisation, jure respect au règlement et aux décisions du collège de métier.
  2. Les membres du métier se doivent entraide et secours mutuel.
  3. Toute entorse au règlement ou fraude avérée d'un des membres du métier, du conseil ou de la part du doyen, est passible de jugement devant le collège qui statut sur son cas.
  4. Les peines encourues sont par ordre de gravité : pour un membre du métier, un avertissement, une retenue sur cotisation, une exclusion du groupe ; pour un membre du collège, une exclusion du collège, puis du groupe ; pour le doyen, une destitution de son poste et une exclusion du collège, puis du groupe.
Les groupements professionnels des arts mécaniques :
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Les apprentis, valets et maîtres dans un art mécanique, sont inscrits au groupement professionnel correspondant à leur métier :
  • La Corporation des fevres, groupement professionnel des artisans du métal qui assure la qualité, le prix des marchandises et réserve le monopole de la profession à ses membres.
  • La Guilde des maçons, groupement professionnel des artisans de la construction, notamment de la pierre et du bois, qui assure la qualité, le prix des marchandises et réserve le monopole de la profession à ses membres.
  • La Hanse des drapiers, groupement professionnel des artisans du cuir et du textile qui assure la qualité, le prix des marchandises et réserve le monopole de la profession à ses membres.
  • L'Art des brasseurs, groupement professionnel des artisans du couvert et de la table qui assure la qualité, le prix des marchandises et réserve le monopole de la profession à ses membres.
  • La Jurande des mineurs, groupement professionnel des ouvriers de l'extraction et de la pierre qui assure la qualité, le prix des marchandises et réserve le monopole de la profession à ses membres.
Le Doyen de chacun de ces 5 groupements professionnels est élu par le collège des maîtres correspondant.

Les groupements professionnels des arts libéraux :
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Tout licencié ou maître dans un art libéral, est inscrit au groupement professionnel correspondant à son métier :
  • La Confrérie des juristes, groupement professionnel des maîtres ès Droit qui assure la qualité, le prix des prestations et réserve le monopole de la profession à ses membres.
  • La Confrérie des médecins, groupement professionnel des barbiers-chirurgiens et les apothicaires-épiciers maîtres ès Médecine qui assure la qualité, le prix des prestations et réserve le monopole de la profession à ses membres.
Le Doyen de chacun de ces 2 groupements professionnels est élu par la confrérie des maîtres correspondant.

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Les institutions culturelles


La culture du Royaume est préservée dans la Librairie du Roi et garantie par des enseignements à l'Université.

La Librairie du Roi

La Librairie du Roi est sous la garde du Maître de la Librairie, nommé et révoqué par le Chancelier. Elle abrite un millier de manuscrits dans 3 salles :
  1. dans la première salle, les livres de gouvernement avec le Chartrier, constitué de l'ensemble des chartes du Royaume, les chroniques du Royaume qui rassemblent toutes les chroniques, annales, histoires & autres récits ayant trait à l'histoire du Royaume, le livre des Estimes qui recense tous les habitants du Royaume, le livre des Métiers qui référence les métiers existants dans le Royaume, le registre des Minutes - copies authentiques d'actes officiels - qui archive les décisions concernant la gestion du Royaume,
  2. dans la deuxième salle, les livres de divertissement, contes et romans ;
  3. dans la troisième salle, les livres de clerc, ceux de théologie, comme la copie du manuscrit de la Règle de l'ordre de Brimir, savants comme ceux en d'autres langues et les traductions que les rois avaient fait faire, les livres d'astronomie et d'astrologie dont les rois sont férus.
La fonction de Maître de la Librairie du Roi est de conserver, préserver, transmettre aux générations futures la mémoire du Royaume, à travers les années de paix et les périodes troublées, avec des contraintes d'espace et de moyens, en cherchant à donner aux collections royales un maximum de cohérence et d'exhaustivité.

Elle jouxte le Palais et l'Université.

L'Université

L'Université est une organisation corporative qui fait fonctionner un établissement d'enseignement supérieur de façon autonome. A l'intérieur, des subdivisions apparaissent. Ce sont les facultés, qui sont des divisions administratives, liées à l'organisation de l'enseignement et rassemblant les étudiants et professeurs d'une même discipline.

Quant à l'organisation, deux fonctions sont à mentionner :

A la tête de chacune, une assemblée des maîtres en exercice (collège), présidé par un doyen élu. Le recteur, gardien des statuts et principal officier de l'université, est élu une fois tous les 4 ans par l'ensemble des 4 collèges de l'université :
  • Le Collège des maîtres ès arts
  • Le Collège des maîtres ès droit
  • Le Collège des maîtres ès théologie
  • Le Collège des maîtres ès médecine
Les nations, sont des organisations d'entraide et de défense mutuelle des maîtres et des étudiants de même origine géographique.

Il y a 4 facultés :
  • La faculté préparatoire des Arts, dont il faut suivre l'enseignement pour accéder aux autres facultés. Ces arts enseignés sont appelés "arts libéraux", qui sont au nombre de sept, et qui constituent la base de l'enseignement :
    - d'abord la grammaire, la rhétorique et la dialectique ;
    - ensuite l'arithmétique, la géométrie, la musique et l'astronomie.
  • La faculté supérieure de médecine dispense les cours de médecine et de pharmaceutique.
  • La faculté supérieure de droit dispense le droit coutumier et le droit canonique du Royaume nain et celui des pays et des religions étrangères.
  • La faculté supérieure de théologie dispense les sciences théologiques naines - formation suivie par les prêtres de Brimir.
Dans toutes les facultés, les études sont couronnées par la licence d'enseignement.

Il y a 2 nations :
  • Les Cismontains, nation qui regroupe les maîtres et étudiants des nations Naines de toutes les disciplines, se réunissent en une salle dédiée en un groupement de discussion, d'entraide et de secours mutuel.
  • Les Ultramontains, nation qui regroupe les maîtres et étudiants des nations étrangères de toutes les disciplines, se réunissent en une salle dédiée en un groupement de discussion, d'entraide et de secours mutuel.
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Re: [Cité naine] Royaume sous la Montagne Blanche

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Histoire : extraits des Chroniques du Royaume

Les Chroniques relatent l'histoire du Royaume de la Montagne Blanche et de son unique cité d'Argent depuis ses origines.
Les années sont comptées à partir de la fondation du Royaume. Les dates en gras sont celles de règne.

1 1-91 - Règne de Hilding (né en 124 avant la fondation du Royaume)

An 1 - Des colons nains atteignent une montagne comportant de nombreuses strates de galène argentifère, un minerai d'argent de couleur gris terni, et décident d'y asseoir un Royaume. Des éclaireurs repèrent le lieu d'une grotte naturelle qui serait l'endroit idéal pour fonder une colonie si elle n'était l'antre d'un dragon blanc. Après plusieurs semaines de préparation, les colons piègent et viennent à bout du dragon dont le coup de grâce est donné par le chef des colons. Hilding, le chef des colons, fut élu Roi par le Grand Conseil, l'Assemblée du peuple.
An 3 - La cité ainsi fondée ne comprenait à ses débuts que la grande salle naturelle. Mais au fil des ans, les nains extrayaient le minerai des gisements et les parties excavées étaient progressivement aménagées en habitations et en échoppes tandis que les parois encore incrustés d'argent reflétaient la lumière extérieure. La cité ainsi aménagée dans la roche prenait le nom de cité d'Argent.
An 7 - Le Roi signe un traité de paix avec les elfes de la Sotiskog - littéralement, « Forêt-Noire ».

Hilding meurt dans sa 91e année de règne. Thród-Konung est élu Roi par le Grand Conseil.[/list]

2 91-214 - Règne de  Thród-Konung (né en 43 avant la fondation du Royaume)

Sous son règne, la cité d'Argent devient célèbre pour la qualité de son minerai d'argent.

Thród-Konung meurt dans sa 123e année de règne. Álfrig est élu Roi par le Grand Conseil.


3 214-401 - Règne de Álfrig (né en 153 après la fondation du Royaume)

An 296 - Sous son règne, l'exploitation des forêts aux confins du Royaume déclenche une guerre contre les elfes qui se termine par la victoire de la Bataille des Portes, où le Roi des elfes est tué. Depuis, une paix fragile règne entre les deux peuples.

Álfrig meurt dans sa 196e année de règne. Gollmævill est élu Roi par le Grand Conseil.


4 401- ? - Règne de Gollmævill (né en 298 après la fondation du Royaume)

An 526 - C'est la 125e année du règne de Gollmævill et l'année de départ des événements à suivre...[/list]

Bref historique qui sera étoffé au fur et à mesure.

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Re: [Cité naine] Royaume sous la Montagne Blanche

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Histoire : La bataille des Portes

Le récit qui suit est extrait des Chroniques du Royaume nain sous la Montagne Blanche, tenues régulièrement à jour par la Chancellerie royale naine dudit royaume.
[...] En l'an 296 du règne d'Álfrig, la saison d'hiver [Vindsval] fut marquée par moultes escarmouches entre nos bûcherons nains et le vil peuple des elfes à la lisière de la forêt Noire [Sotiskog]. Un jour [le 158e de ladite saison], un héraut d'armes elfe vint à la cité portant un scellé du Roi Iaredhil, Roi des elfes de la forêt Noire. Ledit scellé portait mention d'une demande d'entrevue afin de régler le conflit larvé qui opposait les deux peuples. Par l'échange de Hérauts d'armes, l'entrevue fut fixée au surlendemain. Au jour dit, et à l'endroit convenu, notre Roi Álfrig accompagné de son Roi d'armes, d'un héraut d'armes et de deux poursuivants d'armes, portant haut les gonfanons frappés des armoiries du Royaume sous-la-Montagne-Blanche, rencontra son homologue elfe pareillement entouré. Malgré de longues et interminables discussions, aucun des deux camps ne céda sur le point litigieux de la limite territoriale revendiquée par chacun des Royaumes. Mais les Rois ne se séparèrent qu'après avoir convenu et fixé le lieu et le jour où serait régler par les armes le litige qui les opposait. De retour au Palais, le Roi leva le ban et l'arrière ban.

Au jour dit de la bataille, à la saison suivante
[au 45e jour de la saison d'été (Svosuth)], les deux osts se firent face sur le flanc Sud et découvert de la Montagne Blanche. L'ost de notre grand Roi prit position sur les hauteurs, à moins d'une lieue de la barbacane de la cité, et l'ost des elfes, dans la vallée, à quelques lieues de la forêt. De notre position élevée, nous ne pouvons qu'admirer l'immensité de l'armée des elfes comptant au bas mot cinquante mille archers, piétons, chamans, sorciers et cavaliers confondus face à l'humilité de notre ost, groupant dix fois moins d'archers, de piétons ou de prêtres et point de cavaliers.

Soudain, le son des cors retentit et fait écho dans la vallée. Sur un seul mouvement des archers elfes, une pluie de flèches noircit subitement le ciel, s'abat sur les piétons nains, mais ce n'est que fétus de pailles qui se brisent sans grands dommages sur les cottes de mailles doubliers voire tripliers des guisarmiers. Puis ce sont des cris : « Sotiskog ! » d'un côté et « Undarblakkfell ! » de l'autre. Les cavaliers elfes éperonnent. La terre frémit sous la charge et les fers de leur lance brille au soleil levant. Face à eux, ce sont les guisarmiers nains qui s'avancent pour hérisser leur arme comme autant de piques. A leur tour, les archers nains décochent leurs traits acérés qui tombent comme déluge sur la cavalerie elfique. Un instant, ce n'est que crânes perforés, cous, troncs, bras et jambes transpercés, yeux crevés, corps gisants sous les chevaux affalés avant que la charge de la cavalerie elfique ne se brise sur le mur dressé de guisarmes. C'est la mêlée. Les manches de lances et de guisarmes se rompent, avec coups, tumulte, cohue, cris, périls, troncs éventrés, membres tranchés, têtes écervelées.

Mais sous le nombre, avant que les nôtres ne finissent par céder du terrain dans le désordre, le Roi Álfrig fait sonner un repli ordonné vers la barbacane de la cité. Les martiliers, gardés en réserve, reculent en ordre de bataille sous couvert des archers nains. Alors, ce sont les piétons revêtus d'harnois et d'heaumes luisants, armés de haches puissantes qui s'immiscent entre les rangs des guisarmiers, permettant à ces derniers de sortir tant bien que mal de la mêlée. Les haches des piétons nains tranchent jarrets, têtes, membres des cavaliers elfes. Puis, un second son résonne. Ce qui reste de la cavalerie elfe se retire aussi précipitamment qu'elle était venue, laissant l'innombrable piétaille elfique marcher vers nous sous couvert de leurs archers.

Lorsque l'astre solaire fut à son zénith, l'ost nain s'était réfugié dans la barbacane de la cité que les elfes assiégèrent.

Les arbalétriers nains, montés au créneau de la courtine de la barbacane, les attendaient de pied ferme. Carreaux en vols serrés brisent, fendent, déchirent, belles boucles, pavois, brigandines et orfrois. Puis, à l'abri de quelques pavois fichés en terre, à leur tour, les archers décochent leurs traits et les sorciers déclenchent autant de sortilèges. Les fers barbelés percent gorges, têtes, bras et cuirs, et se serait autant de corps enflammés, de maçonnerie disloquée, de hurlements de douleurs et chutes de corps au pied de la muraille sans la bienveillance de Brimir et des prêtres nains qui le servent. Chacun s'ingénient à contrer l'autre, à coups de sorts et de contre sorts.

Tandis qu'en bas dans la vallée, loin du tumulte des assauts répétés, les chamans elfes pansent les blessures, consolent les mourants, voire rappellent à la vie ceux qu'ils purent, derrière les remparts de la barbacane, les ingénieurs nains mettent en branle des machines de guerre : pierrières et arbalètes à tour. Et leur action de se fait point attendre : pavois éclatés ou fendus en deux, membres arrachés, têtes écrasées ou décapitées. La sanglante contre-attaque naine rend écarlate le sol rocheux et blanc de la montagne.

Alors le Roi des elfes Iaredhil, voyant que sa sorcellerie ne viendrait pas à bout des remparts et de leurs occupants, descend de sa monture et se rue en avant, entraînant ses piétons à sa suite. L'étroite lice qui sépare les deux camps se couvre bientôt de fantassins elfes dont beaucoup s'effondrent morts, écrasés, démembrés, taillés en pièces, percés de toutes parts, avant d'atteindre le mur de la barbacane. Là, des échelles s'érigent, et se couvrent d'elfes armés d'épées pointues. C'est la mêlée sur le chemin de ronde. Iaredhil, le Roi des elfes, tranche, taille et tue. Notre Roi Álfrig, les nobles piétons aux haches luisantes et les martilliers aux marteaux de fer lourd, se portent à sa rencontre. Mais aucun nain ne lui résiste. Les deux Rois allaient se faire face et s'apprêtaient à s'affronter lorsqu'une pierre fut si bien tirée qu'elle tombât tout droit sur le heaume finement ouvragé d'Iaredhil. Son front est crevé, sa mâchoire brisée, sa cervelle et ses yeux jaillissent de son crâne avant que sa tête ne soit emportée par le projectile. Son corps ainsi décapité, se renverse et tombe aux pieds des remparts. Le Roi des elfes est mort !

Aussitôt, l'épouvante envahit les elfes qui refluent de toutes parts, à qui redescend l'échelle qu'il avait grimpé, à qui trop lent est poussé par dessus le parapet, à qui saute et se rompt les os au pied du rempart.

L'allégresse envahit l'esplanade de la barbacane. Les lamentations s'élèvent des lices.

Et c'est le spectacle splendide d'une indescriptible débandade qu'offrent les elfes au doux peuple nain. Le peuple des elfes, privé de son Roi, se retire au cœur de la forêt Noire sans demander son reste.

Avec l'astre solaire couchant prenait fin la terrible bataille dite des Portes, ainsi nommée car l'acte décisif eut lieu aux Portes de la cité que défend la barbacane.
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rekk
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Re: [Cité naine] Royaume sous la Montagne Blanche

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Cosmogonie : La naissance des nains

Le récit qui suit est extrait de la Règle de l'ordre de Brimir, et conte entre autres, le récit cosmogonique de la création des nains :
De toute éternité, alors qu’il n’y avait que le néant et l’immense abîme Ginnnungagap, vivait le dieu Alfadr au douze noms, en compagnie des géants du givre.
C’est alors que Nilfheim fut fait. En son centre se trouve la source appelée Hvergelmir, et de là, sourdent toutes les autres rivières.

Dans la partie méridionale se trouve Muspell, monde lumineux et très chaud fait de feu et de flammes, dont Surt, de son épée ardente, garde les frontières.
Les fleuves, appelés Elivargar, arrivèrent près au Nord de l’abîme Ginnungagap et se changèrent en glace et de givre, et de là, de la vapeur et un souffle d’air glacé se répandirent vers l’intérieur de l’abîme. A l’inverse, dans la partie orienté Sud, Ginnungagap s’allégea sous l’effet des étincelles et des flammèches remontant de Muspell.

Mais l’intérieur de Ginnungagap était aussi doux qu’un air sans vents. Lorsque le souffle d’air brûlant rencontra le givre, celui-ci se mit à fondre et dégoutta. De ces gouttes ruisselantes jaillit alors la vie sous l’action de la source de chaleur, et une forme humaine apparut. Son nom est Ymir, mais les géants du givre l’appellent Augelmir.
Pendant qu’il dormait, il se mit à transpirer. Alors, sous son bras gauche, se développèrent un homme et une femme, et l’une de ses jambes engendra un fils avec son autre jambe. Ce fut d’eux que proviennent les géants du givre.
Des gouttes de givre sortit la vache appelée Audhumla, et, comme quatre fleuves de lait coulaient de son pis, elle nourrit Ymir. Pour se nourrir, la vache léchait les pierres de givre, qui étaient salées. Le premier jour qu’elle les lécha, une chevelure d’homme se dégagea d’une pierre le soir, le deuxième jour, une tête d’homme se dégagea, et, le troisième jour, ce fut un homme tout entier qui apparut. Son nom est Buri. Il était, beau, grand et vigoureux. Il engendra un fils appelé Bor et celui-ci épousa Bestla, la fille du géant du Bolthorn, avec laquelle il eut une fille, la lumineuse Sol, et le non moins brillant Mani.

Jaloux de la beauté de Buri, Ymir s’en prit à lui, mais pour le défendre, les enfants de Bor tuèrent le géant Ymir à coup de hache, et, quand il tomba, il jaillit tellement de sang de ses blessures qu’ils y noyèrent toute la race des géants du givre – à l’exception d’un seul, celui que les géants appellent Bergelmir, qui s’échappa avec sa femme. Il monta sur une embarcation en forme de tronc d’arbre évidé qui, plus tard, devint son cercueil avec a femme et ils s’y maintinrent sains. C’est d’eux que proviennent la race des géants du givre.
Devant le courroux d’Alfadr, Sol s’enfuya la première, suivi de Mani, mais Alfadr les punit en faisant en sorte que leur course perdurent sans que l’un ne puisse jamais rattraper l’autre.

Alfadr prit Ymir, le transporta au milieu de l’immense abîme Ginnungagap et en fit la terre. De son sang, il fit la mer qui servit à ceindre la terre afin de la maintenir fermement, ainsi que les lacs et les rivières, de sa chair la terre ferme et de ses os les montagnes. Quant aux pierres et éboulis de roches, il les fit de ses incisives et de ses molaires, ainsi que de ses os qui s’étaient brisés. De la chair de ses membres, les nains prirent forme et vinrent à la vie. Leur état était celui de vers, mais, sur la décision d’Alfadr, ils reçurent intelligence et forme humaines, tout en continuant à habiter dans la terre et dans les pierres. Son membre viril, il le figea en terre et en naquit Yggdrasil, le grand frêne, le plus grand et le meilleur de tous les arbres. A son dernier printemps, de ses graines, naquit la race des elfes. Il prit également son crâne et en fit le ciel et les nuages. Il prit alors les flammèches et les étincelles qui avaient été projetées hors du monde de Muspell et qui volaient librement, et il les plaça au milieu du firmament de Ginnungagap. Il arrêta tous les corps lumineux et leur donnèrent une place, fixe dans le ciel pour les uns, mais mobile pour les autres. C’est depuis lors que l’on distingue le jour et la nuit et que l’on compte par année. De ses cheveux, il fit les arbres, et des arbres morts, la race des hommes. L’homme fut appelé Ask et la femme Embla. Ce fut d’eux que naquit la race humaine.
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Armandrik
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Re: [Cité naine] Royaume sous la Montagne Blanche

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WoW! Quel travail! Bravo!
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rekk
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Re: [Cité naine] Royaume sous la Montagne Blanche

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Société : âmes, mort et rites funéraires nains

Voici un résumé de pratiques cultuelles naines de la Montagne Blanche :

L'âme et ses implications

L'âme à trois parties : hamr, la forme corporelle donnée à un nain, fylgja est l'ombre, la figuration de cette forme qui le suit, et hugr la mémoire. Le lien perpétuel entre les deux mondes temporels et spirituels font que le mort peut intervenir dans le monde des vivants (en rêve, en apparition, par un jeu de symboles ou signes divers) ou, plus inquiétant, sous la forme d'un draug ou revenant [ Pour D&D5, c'est un fantôme ] doté de toutes les caractéristiques physiques d'un vivant, le plus souvent maléfique.

De cette imbrication, il en découle la croyance au pouvoir de métamorphose en hamrammr, ou garou (non, pas le chanteur !) selon l'espèce de son hamr : quadrupèdes herbivores ou omnivores pour les nains (ex. sanglier-garou), quadrupèdes carnivores pour les hommes (ex. loup-garou) et volatiles pour les elfes (ex. aigles-garou). Ce pouvoir, maléfique, est recherché par ceux qui pratiquent la sorcellerie [ Pour D&D5, la magie profane en général, mais aussi la magie divine des druides en particulier ].

La magie et les morts

La magie pour les nains est essentiellement divine, d'où le fait qu'il n'y ait chez eux que des prêtres, et consiste à la communication avec les morts, qui informent, aident, condamnent, voire tuent. La liaison avec les morts réside dans le prêtre, aussi bien que dans le draug, d'où le fait que le nom à la naissance ne soit jamais laissé au hasard - et que le nom des nains ait été choisi judicieusement...

C'est la raison pour laquelle les rites funéraires revêtent un aspect communautaire et cultuel.

Les rites funéraires

En dehors du Grand Temple, le rite se déroule dans la nature, en des lieux privilégiés pour des nains en lien avec la terre : roche, tertre, monticule pierreux, terre, etc.
Le rite comprend toujours une référence au sacrifice de Brimir, devenu sacrifice symbolique ou blót par la rupture d'un pain (les membres) et l'ingestion d'un vin rouge (le sang).

Après ce sacrifice, vient le rite de passage de vie à trépas.

La mort, c'est la transformation de la chair en roche ou en minerai. Pour réussir le passage et retourner aux sources, le défunt doit s'acquitter d'une sorte d'obole, en détenant un méreau - pièce ou jeton - en minerai qu'exploite son peuple (l'argent, pour les nains de la Montagne Blanche), ou, à défaut, d'un méreau en pierre. En référence à la matière dont sont fait les nains, les membres de Brimir, ce méreau est glissé à l'extrémité d'un des membres du défunt, généralement, dans la main que l'on referme, soit, exceptionnellement, entre deux doigts de pieds (par exemple : si le mort n'a plus de chaussures, et qu'il n'y a plus qu'une jambe, le reste ayant été bouffé par un troll, un dragon, etc.).

Sans quoi, le mort risque de devenir un draug... (cf. plus haut).

Si le mort ne peut être empierré dans un oculus (cavité en pierre où sont déposés les corps, en position fœtale, la tête tournée vers l'ouverture de la cavité, qui est ensuite scellées), dans les catacombes de son Royaume, le mort peut être couché en terre, en position fœtale, la tête tournée vers son Royaume. Un mort sans sépulture peut aussi devenir un draug... (cf. plus haut).

La commémoration

Les pierres dressées, les stèles runiques, mais aussi les messes dites régulièrement ont vocation à commémorer la mort, éviter son oubli, autre raison de l'apparition du draug...

Le banquet (veizla)

Toute cérémonie funéraire est suivie d'un banquet de sacrifice (blótveizla) pour commémorer la mort de Brimir, avec des pâtisseries (présence du pain) et de vins.

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rekk
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Re: [Cité naine] Royaume sous la Montagne Blanche

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Société : Formule de profession des frères de l'Ordre de Brimir

Le dialogue qui suit est la formule de profession de foi des frères nains qui entrent dans l'ordre de Brimir. Ce dialogue est extrait des premiers folios de la règle de l'Ordre de Brimir :
Aux nains qui veulent rentrer dans l'Ordre de Brimir, le Grand Maître les questionne en ces termes :

Question :
« Renoncez-vous au siècle ? »
Réponse :
« Je le veux. »
Q. :
« Déclarez-vous obéissance suivant l'institution et selon les préceptes de l'Ordre de Brimir ? »
R. :
« Je le veux. »
Q. :
« Promettez-vous la conversion des moeurs ? »
R. :
« Je le veux. »

Après, il déclare sa profession :
« Moi, N... je veux servir avec l'aide de Brimir la règle fraternelle de l'Ordre de Brimir et de sa milice et je promets pour la vie éternelle de subir tous les jours de ma vie le joug de la règle. Et afin que je puisse tenir fermement cette promesse, je présente perpétuellement cette obéissance, en présence des frères, que je dépose de ma main sur autel qui est consacré à Brimir tout-puissant. Et, ensuite, je promets obéissance à Brimir et à cette maison, de vivre sans biens, et de tenir la chasteté suivant les préceptes du Maître de l'Ordre et de tenir la conversion des frères de la maison de la milice de Brimir. »

Ensuite il se renonce sur l'autel du Grand Temple et, prostré, il dit :
« Recevez-moi, Brimir, selon votre parole et votre esprit. »
A ce moment-là les autres disent :
« Et ne me confonds pas dans mon espérance. »
Il dit ensuite :
« Brimir est ma lumière et le protecteur de ma vie. »
Le Grand Maître dit :
« Et ne nous laisse pas. »

Psaumes :
« Je lève les yeux vers toi ;
Accorde-nous Brimir ;
Sauve ton serviteur ;
Que ma supplication vienne à ta présence, Brimir ;
Je suis errant comme un nain dans une forêt ;
Voici qu'il est bon ;
Que le nom de Brimir soit béni ;
Brimir, exauce ma prière. »


Le Grand Maître dit :
« Prions. Reçois, nous t'en prions Brimir, ton serviteur. Éloigne de lui l'orage de ce siècle afin que tu le défendes et le sauves des instances du siècle et qu'il se réjouisse au siècle futur et que tu lui accordes la félicité.

Prions, Brimir qui garde la régularité, nous t'implorons avec bienveillance afin que par ton intercession, tu accordes la clémence à ton serviteur et que tu reçoives sa renonciation au siècle ; que tu conserves son cœur de la vanité du siècle, que tu le fasses accéder à l'amour de sa vocation et qu'il persévère dans ta grâce, pour qu'il soit rempli de la grâce que tu lui as promise et qu'il puisse exécuter sa profession pour que, par elle, il mérite d'arriver dignement aux persévérances qu'il t'a promises.
Par Brimir ! »
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Société : l'extraction et le traitement du minerai d'argent

Ce qui suit est le rapport fait par un contremaître des mines au Doyen de la Guilde des Mineurs sur la journée d'un mineur.
Thráin, nain père de famille, m'invite à le suivre dans les travaux des mines.

Il se coiffa de son indispensable bonnet phrygien rembourré de paille, sa seule protection de la tête contre les éboulements, et prit son barda sur l'épaule. Ainsi, il quitta sa demeure et rejoignit le travers-banc, une galerie recoupant plusieurs bancs de terrain jusqu'au filon exploité. Son filon de minerai d'argent suivait une ligne de faille naturelle. Mais il avait un long chemin à suivre.

Il passa par diverses galeries.

Les unes ascendantes étaient creusées par tranchées remblayées. C'est-à-dire que le mineur creusait à la base du filon une première galerie. Puis il mettait en place un boisage au plafond de la galerie dont il se servait pour progresser vers le haut. Le stérile, autrement dit la roche ou la fraction du minerai ne contenant pas de minéraux exploitables, était alors entassé sur le soutènement au fur et à mesure de la progression verticale du mineur. D'autres galeries restaient horizontales, et leur creusement n'exigeait pas de méthodes spécifiques. Enfin, la plupart étaient descendantes. Là, les mineurs creusaient une saignée au plafond de la galerie, le long d'une ligne de contact, puis abattaient le minerai du haut vers le bas. C'était la façon la plus commune de procéder.

C'était l'une d'entre elles qu'il emprunta.

Les galeries qu'il traversait avaient des sections très variables mais toutes étroites, avec une largueur oscillant entre 2 et 3 pieds (0,60-0,90 m) et des parois renflées pour laisser passer d'éventuels chariots de minerai. En effet, il n'existait pas de solives ou "rails" en bois pour guider des chariots. Dès lors, un certain écartement des parois était nécessaire pour permettre au "chareur" de diriger son chariot. Les galeries étaient fort basses, oscillant entre 2,5 pieds et 4 pieds de hauteur (0,80 m et 1,30 m), permettant aux seuls nains d'emprunter ces galeries. Un moyen de défense contre les créatures de taille moyenne ou haute.
Ces galeries épousaient diverses inclinaisons, dues à leur nature. Elles pouvaient être creusées sur une ligne de faille quand les mineurs s'étaient servis d'une fissure de la roche pour le creusement des galeries. Elles pouvaient aussi être creusées sur un filon, lorsque les mineurs se contentaient de suivre une veine de minéraux, ou dirigées vers un filon, galerie appelée travers-banc. Si la faille, le filon ou le travers-banc étaient inclinés, la galerie épousait leurs inclinaisons, de 6 à 10 degrés et guère plus, afin de pouvoir retenir le poids d'un chariot chargé.
Cependant, les galeries semblaient sinueuses car les mineurs se contentaient de suivre les filons de minerai et ignoraient l'usage de la boussole. Il en résultait des réseaux particulièrement tourmentés faits de galeries aux sections très variables d'un tronçon à l'autre.

Thráin travaillait dans une galerie qui menait à de vastes chantiers d'exploitations appelées chambres.

Les chantiers d'exploitations ou chambres étaient parfois si grandes qu'elles nécessitaient un étayage. Cet étayage était issu d'un mode d'exploitation du minerai par piliers résiduels, qui comprenait deux formes.
L'exploitation par grande chambre témoignait d'une parfaite connaissance de la mécanique des roches par la taille des vides crées, par calcul des piliers adéquats et par la forme des voûtes retombant sur ces piliers. Le mineur fonçait, c'est-à-dire creusait verticalement, des galeries parallèles à partir desquelles il creusait des chambres de plus en plus grandes qui finissaient par se rejoindre latéralement. La hauteur finale de la chambre était obtenue par le creusement d'une saignée, ou rigole creusée dans un terrain pour en faciliter l'écoulement des eaux, dans la sole, partie inférieure d'une galerie, saignée qu'il élargissait ensuite par éclatement de blocs de minerais.
L'exploitation par chambres et piliers consistait à creuser des galeries en laissant en place des piliers, pouvant contenir du minerai, qui servaient alors à l'étayage.

Enfin, il entra dans l'une de ces chambres, et s'approcha d'un front de taille. S'il avait été dans une partie haute, l'éclairage aurait été assuré au moyen de puits ascendants jusqu'au jour, et dans le flanc des montagnes, par l'aménagement de fenêtres. Mais dans les profondeurs, il devait utiliser des lampes de fer brûlant du suif. A la lumière de ces lampes, il sortit de son barda ses outils pour abattre le minerai de l'argent : un petit marteau et une pointerolle, outil à section carré semblable à un marteau pointu d'un côté.

L'abattage du minerai usait de deux techniques concomitantes : l’abattage par le feu en adossant un bûcher au front de taille pour fragiliser la roche et abattage par percussion d'un petit marteau sur une pointerolle de la partie ainsi fragilisée.

De sa main gauche, il positionna la section pointue de sa pointerolle dans l’entaille de la galène argentifère, roche minérale riche en plomb et en argent. Puis, un marteau dans sa main droite, il frappa la section carré de la pointerolle, faisant éclater le minéral. Il répétait ce geste sans relâche.

Sous une atmosphère chaude et humide, il dégoulinait déjà de sueur. Il s’essuya son visage d’un revers de sa manche et reprit son ouvrage. Parfois un courant d'air lui caressait le visage. En effet, l'aération était favorisée par un réseau de galeries qui créait un courant d'air, mais lorsque la galerie ne communiquait pas avec d'autres et n'était pas parcourue par un courant d'air, l'aérage était obtenue en creusant des puits ascendant jusqu'au jour le long des galeries dont le premier dès l'entrée devait créer un courant d'air favorable à la progression des travaux souterrains. Les puits étaient de formes et de dimensions variables, la moyenne se situant entre 200 pieds (25 m) de profondeur pour une section de 10 pieds (3 m).

L'autre préoccupation majeure des mineurs était l'infiltration constante des eaux. L'exhaure, c'est-à-dire l'évacuation des eaux d'infiltration, était un problème récurrent des mines, car les inondations étaient souvent à l'origine de fermetures de mines. Pour éviter cela, un procédé de progression était adopté : les mineurs avaient dû pratiquer des galeries à des niveaux de plus en plus bas destinées à permettre l'évacuation des eaux et à faciliter ainsi son extraction.

Le travail de Thráin générait des résidus abondants. La plus grande partie de ces déchets était rejetée à l'extérieur de la mine. Le transport des déblais pouvait se faire dans des sacs de peau, grâce à des pans inclinés. Mais dans la plupart des cas, une partie du stérile était laissé au fond et réutilisé pour former des murettes, renforcer des parois et pour la progression des mineurs, dans le cas d'exploitations par tranchées ou chambres remblayées.

La vitesse d'avancement de Thráin variait de 1 pouce (plus de 1 cm) par jour dans un roc dur à moins de 2 pieds par jour (50 cm) en suivant une faille (ou davantage dans un terrain très fissuré qui se débite au pic). La moyenne en roche compacte est de quelques pouces (centimètres) par jour.

La grande hantise de Thráin était de se trouver nez à nez avec un kobold, une vermine qui infeste les mines, y causes des accidents et qui plus est, selon la légende, transformerait le minerai d'argent en cobalt, un minerai bleu tout juste bon à colorer les vitraux de la même couleur !

Le traitement mécanique du minerai – ou minéralurgie – était fait sur place. Les différentes phases qui séparent le minerai de sa gangue, concassage au pilon et mortier de pierre, broyage à la meule de pierre, lavage au sluice ou rampe de lavage en bois étaient réalisées par les naines et leurs enfants.

Les autres phases du traitement, grillage, fusion, réduction et coupellation, opération par laquelle le plomb et séparé de l'argent, étaient réalisées dans les niveaux supérieurs de la mine par des nains. Le minerai en poudre était acheminé par chariot vers le quartier des fevres.

Enfin, aux vêpres, Thráin retournait à sa demeure où il retrouvait, non sans joie, sa femme et ses deux enfants.
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