[Livre I - Chapitre IX] - Le rêve du démon

[D&D 5] Dungeon Master - Arnaud (terminée)
TheBigLizardman
Perso : Morgane Barbarella "la douce"
Points de vie : 100 %
Localisation : Paris, France

Re: [Livre I - Chapitre IX] - Le rêve du démon

Message par TheBigLizardman »

Les légendes racontent que quelque part, dans les terres reculées et sauvages des grandes crevasses arides qui constituent le parcours de chasse de gnolls affreux et affamés se trouve une forêt dense et sauvage, remplie de bêtes gigantesques, où seuls les ruines d'anciennes civilisations assez téméraires pour penser pouvoir s'y installer perdurent encore. Au cœur de cette forêt siège une grande montagne aux versants escarpés, aux sommets desquels l'on retrouve un lac mystique, dont l'eau est plus pure que le cristal. Au centre de ce lac se trouve un îlot printanier, sur lequel est bâtit une atypique petite maison à la cheminée fumante. Il s'agit de la demeure de Morgane la fée.

Allongée sur la grande peau d'ours aux poils soyeux se trouve une femme à la chevelure rousse, dont le temps n'a pas altéré la beauté sublime. Les légendes racontent que sa force aurait écrasé les plus terribles géants, que son courage aurait pourfendu les plus vils démons, que sa fougue aurait parcouru les plus vastes plaines... Que sa beauté aurait fait chavirer les plus beaux hommes. Aventurière, guerrière, sauveuse des veuves et des orphelins, bourreau des tyrans et des cœurs, et... auteure de romans érotiques à succès. Ses aventures ont su l'inspirer pour écrire des romances passionnées et passionnantes qui ont su toucher le cœur du public, surtout de la ménagère de 25-50 ans selon son éditeur. Des grands livres à succès tels que "Jacobin, entre gobeline farceuse et drow dominatrice", "Dridal, voyage sur les courbes de l'art(iste)" ou encore "Cinquante nuances d'Outre-terre" sont désormais des incontournables dans les rayons de tous les libraires aux mœurs libérées.

Après les demandes cordiales de ses compagnons d'aventures de ne pas les créditer dans ses ouvrages, elle profita de son succès comme il se doit. Après des années à jouir de son opulence dans les grandes rues de Sisséa et d'autres cités cotées, elle a finit par se lasser d'un monde d'apparence et s'est retirée dans la nature sauvage, qui reste une amante de toujours. Elle prend désormais du repos, avec des bains quotidiens dans un lac en compagnie de fées et d'esprits follets. Elle voyage parfois en volant jusqu'à des citées merveilleuses pour des séances de dédicaces, et rend mensuellement visite à ses amis. Parfois elle part à l'aventure, en chasse de curieux trésors et d’intrigants éphèbes.

Les légendes racontent encore que si vous êtes assez téméraire pour braver les régions hostiles et escalader les périlleuses falaises, vous trouverez au sommet de la montagne un accueil chaleureux. Et comme toutes les histoires, le récit de Morgane la fée ne se termine jamais, elle ne fait que laisser place à d'autres histoires... Et cela tombe bien! Car le récit que je m'en vais vous compter est justement l'histoire de Farghal le téméraire, et croyez moi qu'il portait bien son titre:

Un jour qu'il avait vagabondé vers l'Ouest par pur hasard, entendez par là que notre héros ne s'était équipé d'aucune boussole ni compas, Farghal s'enfonça dans les terres arides des gnolls. Il se fit prendre en embuscade par les bêtes, mais fidèle à sa réputation, il prit dans l'idée de se sortir du piège qu'on lui avait tendu par la force brute. Classique d'un rustre de son espèce, allez vous me faire remarquer, mais figurez-vous que notre homme se prêtait parfois à la ruse. Un jour qu'il était harcelé sur le palier de sa propre maison par des enfants de chœur qui venait chanter les fêtes, Farghal, qui ne pouvait se résoudre à frapper des enfants, utilisa la force de sa voix. « Fus... Ro Dah! » hurla-t-il soudainement en ouvrant sa porte, propulsant les chérubins dans les cieux. Mais ceux-ci revinrent à la charge, alors Farghal usa de ses divines parties pour les faire fuir. Comprenez par là qu'il les poursuivit dans les rues de Guingamp en criant, soulevant son kilt pour effrayer les enfants des dites parties. Alors oui, certes, ce n'est pas très urbain, mais que voulez-vous, l'homme était né par une nuit de tempête sous la pleine lune, donc comme l'avait prédit les oracles, il n'avait pas le tempérament tempéré! C'était le genre d'homme à se cuisiner des galettes avec du beurre au gros sel, et à y mettre à la fois du jambon et des saucisses. D'ailleurs il faut savoir que le bougre cuisinait sacrément bien la galette! Il a même remporté le triathlon cuisine de galette - cracher de moule - lancer de troncs. Sacrément sportif n'est-ce pas? Un vrai de vrai! Des falaises du nord! Il me tient aussi de vous préciser que ça ne vient pas de nulle part, Farghal était en effet le fils du quart de dieu par alliance Wryüm, et qu'il avait également 1/16 de sang draconique et carrément 1/32 de sang espagnol par sa mère. Sa mère qui d'ailleurs était magnifique, elle a été élue Miss planguenoual trois années de suite dans sa jeunesse. Vous ne connaissez pas Planguenoual? C'est pourtant le village où Ulric VI d'Outre-terre avait établit son campement lorsqu'il dirigeait les armées orques de Murnolor. C'était lors de la guerre des six couronnes, que la reine elfe de Lunelbar avait déclenché avec ses stupides canulars interplanaires à l'archi-démon Hjkgtr. Non mais je vous jure, quelle conne celle-là. Personnellement j'ai toujours dit que c'était une salope. Mais bien sûr, personne ne m'écoute jamais, il faut toujours qu'on me dise: "ne discrimine pas les elfes", "on ne touche pas aux reines" et ce genre de conneries! Et bien je vous zut, je vous flûte, je vous mute! Où en étais-je? Ah oui, Farghal. Bien sûr, ce chenapan a vécu de sacrés aventures. Je vous ai déjà raconté la fois où il avait été convié à un tournoi de ricochet par la princesse des géants du feu? Figurez-vous que les géants adorent toutes les disciplines à base de lancer de cailloux. Il faut dire qu'ils sont doués pour ça les grands dadais. Toujours est-il que Farghal fit un score de 24 rebonds sur le lac, avec une pierre qui pesait pourtant près de dix kilos! Et bien oui, il avait des bras l'abruti! La princesse était tellement impressionnée qu'un simple humain d'à peine 2,30 mètres comme Farghal puisse faire un tel score qu'elle l'invita à prendre le thé dans sa chambre, et je vous passe les détails, car ils n'ont pas fait que boire du thé. D'ailleurs vous saviez vous que les géants du feu étaient des grands amateurs de thé? Personnellement je l'ai découvert tout à fait par hasard. C'est un ami à moi qui me l'a appris. Gregor si ça vous intéresse. Gregor était pas un tendre non plus d'ailleurs. C'était un gros bourrin lui aussi! Il se battait avec deux haches à double tranchants pourvus de fléaux d'armes aux extrémités de leur manche. Ensuite il avait aussi des passes-temps moins brutaux. Il aimait bien la broderie notamment. Parfois il y passait tellement de temps qu'il en oubliait de manger! Cocasse hein?
dvins
Perso : Dridoc Drudinoth
Points de vie : 100 %
Localisation : San francisco, USA

Re: [Livre I - Chapitre IX] - Le rêve du démon

Message par dvins »

Après le retour à Terre Brune, Dridoc s'installa dans le chef lieu du canton et passa quelques mois à aider Gwendoline à construire un temple mais ses pensées étaient ailleurs... Bien souvent Lionella, la belle artiste de Sisséa, apparaissait dans ses rêves. Il se demandait où elle était, ce qu'elle faisait, et si elle pensait toujours à lui. Un beau jour de printemps, il prit la décision de quitter son pays natal et de retourner vers la cité blanche pour la retrouver.

Il fit ses adieux à ses amis et enfourcha son fidèle destrier avant de s'éloigner sur la route vers le soleil couchant I'm a pooooooor lonesome paladiiiiinnn... La route fut longue et jonchée d'embûches mais le paladin, fort de son expérience acquise ces dernières années, retrouva la chemin de Sisséa et après de longs mois de voyage, il arriva en vue de la cité. Ce fut avec un grand plaisir qu'il retrouva les habitants bien habillés, avec leurs chapeaux hauts-de-forme et leurs redingotes soigneusement repassées. Il se dirigea vers le quartier du Pont et pénétra dans l'auberge où il avait aperçu la jeune femme pour la première fois.

Llirra, dans sa grande bonté, avait le bonheur du paladin à coeur car il reconnu tout de suite la silhouette de la belle Lionella, attablée comme à son habitude dans un coin de l'auberge, armée de sa toile et de ses pinceaux. Le coeur de Dridoc se mit à battre la chamade. Lui qui avait affronté la mort et des dangers inimaginables, il se trouvait coi devant la beauté de l'artiste et sa verve habituelle était tarie devant celle qui occupait ses pensées.

Après quelques instants, elle leva les yeux et son regard croisa celui de Dridoc. Elle esquissa un sourire et dit : « Je savais que tu reviendrais... »
Verrouillé